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Posts Tagged ‘sirène’

Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :

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D’origine irlandaise, Jess Kidd vit aujourd’hui à Londres. Elle est l’auteure de trois romans unanimement salués par la critique, qui témoignent tous d’une imagination débordante et d’un univers très personnel. Les Voleurs de curiosités est son premier livre publié en France.

Londres, 1863. Bridie Devine, détective spécialisée dans les affaires délicates, a du mal à se remettre de sa dernière affaire : elle n’a pu sauver le petit garçon qu’elle était chargée de retrouver, lorsqu’elle est contactée par un nouveau client.

Elle s’attaque alors au cas le plus insolite de toute sa carrière. Christabel Berwick, l’héritière d’un baronnet, a été kidnappée. Mais la fillette n’est pas une enfant ordinaire. Son existence a été cachée aux yeux de tous et ses étranges talents semblent autant effrayer son entourage qu’ils attirent l’attention des collectionneurs de curiosités.

Aidée dans sa quête par le fantôme tatoué d’un boxeur mélancolique, Bridie suit pas à pas les traces laissées par les ravisseurs, replongeant malgré elle dans un passé qu’elle a tenté d’oublier…

Les voleurs de curiosités m’avait tapé dans l’oeil dès sa parution, appâtée par cette très belle couverture où l’on voit une sirène, par le contexte historique, Londres à l’époque victorienne est une période que j’aime beaucoup, et par la 4è de couverture qui promet résurrectionnistes, saltimbanques mercenaires, fantôme, créature aquatique légendaire et autre freaks.

Autant de personnages qui hantent effectivement les pages de ce roman où le spectacle est roi, et qui fait la part belle à une intrigue addictive mêlant enquête et aventures. Le récit se révèle vraiment original, le décor historique est bien là, j’ai passé un très bon moment de lecture car toutes les promesses ont été tenues.

Le premier point fort de ce roman, ce sont les personnages : Bridie, Cora, Ruby et l’inspecteur Rose sont bien construits, attachants et plus la lecture avance, plus on en apprend sur leurs passés, plus ils semblent sympathiques.

Bridie est une femme forte, indépendante, qui ne se laisse jamais abattre. Elle a pourtant eu une enfance particulièrement difficile et pauvre comme tous les personnages qui traversent ce roman.

J’ai beaucoup aimé aussi la relation que Bridie entretient avec son acolyte fantôme qu’elle a connu dans son passé mais dont elle ne se souvient pas.

L’intrigue est très originale comme je vous l’ai dit plus haut car nous sommes ici dans le registre du roman historique avec une enquête, des légendes irlandaises, une ambiance freak, avec des touches de fantastique et de surnaturel qui ne tombent jamais à plat.

L’autrice arrive à bien doser tous ces ingrédients pour proposer une intrigue prenante de bout en bout. Sa plume est très agréable, les pages défilent toutes seules et lorsque l’on arrive au point final, on a eu toutes les réponses aux questions que l’on se pose tout au long du récit.

Petit bémol toutefois : j’ai trouvé la fin un peu abrupte, je ne m’attendais pas à une résolution aussi brève. J’espère toutefois qu’une suite est prévue car j’ai vraiment aimé les personnages et l’ambiance du roman. Si vous aimez ce genre de roman, je vous le conseille.

Belette qui m’a accompagné dans cette lecture a beaucoup aimé également, son avis ici !

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De formation littéraire et scientifique, curieuse de nature, Sylvie Baussier se consacre à l’écriture de livres pour la jeunesse depuis vingt ans. Auparavant, elle a été bibliothécaire puis éditrice d’encyclopédies générales. Documentaires, albums, romans, ses ouvrages explorent différentes formes d’écriture et de rapport au réel, avec pour point commun l’envie de donner aux jeunes des clés pour saisir le monde, rêver, découvrir les civilisations d’hier et d’aujourd’hui, devenir des citoyens attentifs aux autres.

Ligia est la fille du dieu fleuve Achéloos et de la muse Melpomène. Alors qu’elle joue avec sa soeur Leucosia et leur amie Coré, celle-ci est enlevée et emmenée par Hadès aux enfers, sans que les jeunes filles ne puissent s’y opposer.

La mère de Coré, la déesse des moissons Déméter, ivre de douleur, accuse Ligia et Leucasia d’être complices de la perte de sa fille et sa vengeance va être terrible.

Ligia donnerait tout pour redevenir celle qu’elle était avant que la déesse Démeter la transforme en sirène : une jeune fille insouciante. Depuis lors, Ligia et Leucosia vivent sur un rocher perdu en pleine mer et elles guettent les bateaux qui s’en approchent.

Comment cela a-t-il pu leur arriver ?

Si vous êtes un.e fidèle de ce blog, vous n’êtes pas sans savoir que mes garçons et moi-même aimons beaucoup la mythologie, aussi lorsque j’ai vu dans le programme des parutions des éditions Scrinéo leur toute nouvelle collection consacrée à la mythologie grecque écrite par Sylvie Baussier, une spécialiste du genre, j’ai aussitôt demandé à recevoir les deux tomes à paraître le 20 août et je vous présente aujourd’hui l’un d’entre eux : Moi, Ligia, sirène.

Les couvertures sont très réussies et la ligne éditoriale est intéressante : donner la parole aux monstres car en chacun d’eux, nous dit l’autrice en préambule, il y a une part d’humanité. Et je dois dire que si toute la collection est du même acabit que les deux premiers opus, chaque titre va rejoindre notre bibliothèque familiale.

Je ne connaissais du mythe des sirènes que ce que j’en avais lu dans L’Odyssée d’Homère, autant dire pas grand chose et en moins de cent pages, l’autrice réussit son pari de faire (re)découvrir le mythe aux jeunes lecteurs dès 10 ans en donnant directement la parole aux « monstres ».

L’histoire de Ligia et de sa soeur Leucasia est touchante et montre la férocité des dieux de l’Olympe envers les simples mortels. Les deux jeunes filles sont en effet totalement innocentes de ce que Déméter leur reproche et incapables de retrouver leur amie disparue. Elles se retrouvent affublées d’ailes et de serres acérées pour l’éternité pour leur plus grand désespoir.

Le récit de Ligia est poétique et triste et on entre facilement en empathie avec elle. Les deux sirènes sont inconsolables de leur vie d’avant, condamnées, elle qui se régalaient de fruits, à dévorer la chair des marins, seul moyen pour elles d’êtres rassasiées.

Dans leur sillage, elles vont croiser Orphée, Jason et Ulysse, l’occasion pour Sylvie Baussier de replacer le mythe dans l’histoire contée par Homère et d’avoir la version des « méchants ».

Cerise sur le gâteau : Sylvie Baussier propose une fiche sur chacun des protagonistes de cette histoire, nous retrace le mythe des sirènes dans la littérature antique et nous apprend pourquoi au fil du temps les sirènes sont passées de femmes oiseaux à femmes poissons. Il y a même un cahier de jeux pour les enfants en toute fin d’ouvrage.

Les deux prochains titres à paraître sont Moi, Polyphème, cyclope et Moi, Cerbère, gardien des enfers, nous avons d’ores et déjà hâte de les découvrir car mes garçons, ont comme moi, beaucoup apprécié Ligia et Minotaure !

Un grand merci aux éditions Scrinéo pour cette lecture !

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