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Posts Tagged ‘stupeur et tremblements amélie nothomb’

Mais que diable Amélie-san allait-elle faire dans cette galère ? C’est la question qu’on se pose en découvrant l’invraisemblable traitement auquel la jeune narratrice, double à peine voilé de l’auteur, est confrontée lors d’un emploi de quelques mois au Japon. Embauchée par la compagnie Yumimoto, Amélie espère bien pouvoir faire ses preuves dans ce pays qui la fascine tant depuis qu’elle y a séjourné enfant. C’est sans compter sur la subtilité des règles tacites qui régissent la société japonaise, sans compter encore sur le mépris de Mle Mori, sa supérieure. Les humiliations et les vexations se succèdent et la soumission s’installe : Amélie pensait être traductrice, elle finira dame pipi de l’entreprise…

Amélie Nothomb fait couler beaucoup d’encre à chaque rentrée littéraire, et jusqu’à ce roman, je n’avais jamais lu cet auteur, à cause des nombreuses critiques que j’avais lu et qui brossaient un portrait peu flatteur, la présentatn comme un auteur facile, et je dois dire qu’elles ne m’avaient pas incitées à lire du Nothomb. J’ai choisi celui-ci car j’ai trouvé la 4è de couverture intéressante, elle a en tout cas éveillée ma curiosité.

Ce roman autobiographique m’a beaucoup appris sur les coutumes japonaises et sur l’ambiance au travail, et je dois dire que si ce pays me fait rêver, le travail à la nippone ne me plairait guère, même si Amélie Nothomb relève les situations ubuesques d’une pointe d’humour et de wasabi. Amélie-San ne connaissant pas les les us et coutumes de la vie japonaise en entreprise, elle prend des initiatives qui s’avèrent toujours fâcheuses et fatales pour elle et, de fil en aiguille, passe de comptable, un emploi pour lequel elle n’a d’ailleurs aucun goût à dame-pipi du 44è étage de Yumimoto.

L’ensemble forme un récit doux-amer et si certaines pages sont effectivement un peu faciles et agaçantes, la majorité du roman est bien écrit.

Un roman plaisant, qui se lit vite, mais qui ne m’incite pas pour le moment à poursuive ma découverte d’Amélie Nothomb.

« Récapitulons, petite je voulais devenir Dieu. Très vite, je compris que c’était trop demander et je mis un peu d’eau bénite dans mon vin de messe : je serais Jésus. J’eus rapidement conscience de mon excès d’ambition et acceptai de « faire » martyre quand je serais grande
Adulte, je me résolus à être moins mégalomane et à travailler comme interprète dans une société japonaise. Hélas, c’était trop bien pour moi et je dus descendre un échelon pour devenir comptable. Mais il n’y avait pas de frein à ma foudroyante chute sociale. Je fus mutée au poste de rien du tout. Malheureusement –j’aurais dû m(en douter- rien du tout, c’était encore trop bien pour moi. Et ce fus alors que je reçus mon affectation ultime : nettoyeuse de chiottes. »

Lu dans le cadre du challenge La plume au féminin

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