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Posts Tagged ‘uchronie’

Après avoir travaillé dans le jeu vidéo et le cinéma, Ariel Holzl se consacre à l’écriture de romans pour la jeunesse. Il aime croiser les genres et créer des rencontres inattendues entre les auteurs qui l’inspirent : Terry Pratchett, Neil Gaiman, Edgar Allan Poe, Jane Austen, Alexandre Dumas et bien d’autres…

Paris, 1889. L’empereur Napoléon III, grand vainqueur de Sedan, s’apprête à inaugurer l’exposition universelle organisée dans un Paris grouillant d’automates en tout genre. Lors de la parade d’ouverture, Philémon de Fernay, jeune élève de saint-Cyr, a le privilège de piloter le Zéphyr, le nouvel aéronef crée par Clément Ader.

Mais tout déraille lorsque l’engin volant s’écrase sur la salle des machines et la pulvérise. Sous les gravats, Philémon découvre alors le corps d’un enfant automate aux traits particulièrement réalistes. Quel fabricant a bien pu enfreindre la loi principale de la Pax automata qui interdit la conception d’automates ressemblant à des humains ?

Même Zélie, la romanicielle et mécanographe hors pair, n’a jamais rien vu de pareil ! Plus mystérieux encore…Une fois activé, l’enfant automate est capable de faire exploser n’importe quel mécanisme à proximité. Serait-ce une arme secrète dirigée contre l’Empire ?

Avec Pax Automata, Ariel Holzl nous propose une uchronie steampunk très réussie. Ce récit destiné aux adolescents est plein de pep’s avec beaucoup d’aventure et d’actions, impossible de s’ennuyer tant l’auteur nous ferre dès les premières pages !

L’univers, où les machines sont prépondérantes, est très intéressant, le contexte historique aussi. Napoléon III n’a pas perdu à Sedan grâce à ses automates plus évolués que ceux des prussiens et la pax automata régit la création et l’utilisation de ces robots pour les états comme pour les particuliers.

Le Royaume-Uni n’existe plus, la reine Victoria a été chassée du pouvoir par Ada Lovelace qui règne sans partage sur le Royaume-Unitaire. Dans cette Europe où les conflits menacent en permanence, les espions de tous bords sont légion.

Nos héros, apprentis pilotes d’aéronefs sous la férule de Clément Ader, vivent dans ce monde parallèle que l’auteur a façonné en mêlant univers steampunk et réalité historique, et incorporant à son récit des événements qui ont réellement eu lieu comme la construction de la Tour Eiffel, l’Exposition universelle de 1889, la tentative d’assassinat de Napoléon III, la Commune…

Phil, Ferdi, Elisa et Zélie vont se retrouver aux prises avec un ordre secret et découvrir un vaste plan politico-scientifique : les automates remplaceraient peu à peu les humains afin de régner sans partage.

L’intrigue est passionnante, dynamique et j’ai eu plaisir à déambuler dans ce Paris alternatif. Les héros sont attachants et les adolescents et adolescentes pourront s’identifier et retrouver certaines problématiques de leur âge comme l’amour, l’amitié, la scolarité…

La plume d’Ariel Holzl est fluide et immersive et ses nombreuses trouvailles sont réjouissantes, voilà une lecture qui m’a sortie de ma zone de confort et j’ai adoré ça !

Cerise sur le gâteau : la couverture de toute beauté de Léonard Dupont qui sublime cette histoire par cette belle illustration et les vingt eaux-fortes ponctuées au fil des pages. J’ai adoré aussi les insertions de fac-similé d’articles de journaux et de publicité qui nous donnent l’illusion de lire un roman écrit en 1889 et non de nos jours !

Un grand merci aux éditions L’école des loisirs pour cette lecture divertissante, j’ai adoré !

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Lucie Pierrat-Pajot est née en 1986 à Nevers. La vie quotidienne lui semblant quelque peu étriquée, elle tombe très tôt dans l’addiction à la lecture afin de combler son appétit pour les voyages immobiles. Elle fait plusieurs détours dans diverses régions de France avant de s’installer dans l’Yonne avec son mari et sa fille, où elle travaille actuellement comme professeur-documentaliste dans un collège. Après avoir tenté sa chance lors de la première édition du concours, elle décide de participer à nouveau avec « Les Mystères de Larispem » et devient la grande lauréate de cette seconde édition.

La comtesse Vérité possède la formule du pouvoir ultime qui permet de contrôler les foules par la pensée. Elle est prête à régner sur un nouvel empire, au risque de déclencher une guerre qui embrasera toute l’Europe.

Après le décès de la présidente, Nathanaël parti retrouver son père en France en compagnie de Maxime Sévère. Alors que Liberté est emprisonnée à la petite Roquette, son amie Louchébem, Carmine, décide de la libérer coûte que coûte…

Après avoir beaucoup apprécié Le sang jamais n’oublie et Les jeux du siècle, j’avais hâte de retrouver Larispem et nos trois héros dans la suite et fin de leurs aventures, L’élixir ultime, dernier tome de cette uchronie mêlant historique et steampunk.

Et en tournant la dernière page de cette trilogie, je me félicite vraiment d’avoir sauté le pas car Lucie Pierrat-Pajot propose aux adolescents, une histoire hyper intéressante, très bien écrite, avec des personnages bien dessinés, des thèmes intéressants et un univers très accrocheur.

Si après ça, je ne vous ai pas donné envie de découvrir à votre tour cette saga, je ne sais pas ce que je peux vous dire d’autre pour vous inciter à la dévorer toute crue, lerdemuche !

Ce troisième tome est tout aussi addictif et passionnant que ces prédécesseurs, le niveau des trois tomes est vraiment bon et ne faiblit jamais. L’aventure est menée tambour battant et l’on suit nos héros en parallèle : Liberté et Carmine à Larispem et Nathanaël en France avec Maxime Sévère, son père Félix dont il fait la connaissance et Isabella, l’une des héritières.

Bon sang de taureau, on ne s’ennuie pas une seule seconde de la première à la dernière page, avec moult actions, rebondissements et combats. Impossible en effet de s’ennuyer tout au long des 400 pages de ce tome, le plus épais de la trilogie, mais aussi sans doute le plus passionnant même si je n’avais fait qu’une bouchée du tome 1 qui était surtout introductif.

Les personnages en bavent des ronds de chapeau, l’autrice ne les épargne pas et n’hésite pas à en sacrifier quelques-uns tout au long de la saga. Nos héros sont attachants et on a plaisir à les suivre dans leurs aventures, ils se révèlent, unissent leurs forces pour damner le pion à la comtesse Vérité, sauver Larispem et l’Europe d’une guerre et renouer avec la démocratie.

Ils sont bien aidés dans cette mission par le chef de la sécurité Maxime Sévère que l’on découvre réellement ici et pour lequel on tremble tant il est pris pour cible par les français et les larispemois et Félix, le père de Nathan, qui avait fui la cité-état par lâcheté et qui va bien se rattraper dans cet ultime tome.

Vous le savez, l’univers créé par l’autrice me plait beaucoup : ce Paris qui ne s’appelle plus Paris depuis que la Commune a vaincu les Versaillais est assez fascinant. Cité indépendante rétrofuturiste qui a tout de même des relations privilégiées avec la France, Larispem a expulsé ou éliminé les monarchistes et les classes dirigeantes et mis au pouvoir une présidente assistée de Jules Verne en personne.

L’autrice nous livre une fois encore une intrigue de qualité plutôt complexe, dans un univers riche, les personnages sont bien travaillés, ils se révèlent davantage dans ce troisième opus et on a plaisir à suivre leur évolution.

L’écriture de Lucie Pierrat-Pajot est fluide,  le jargon louchébem qui saupoudre les dialogues (et ne gêne en rien la lecture) apporte un joli plus au style de l’autrice qui tend plutôt vers la simplicité. 

Autre bon point : les thématiques choisies par l’autrice. Les parallèles sont nombreux avec notre époque et c’est très intéressant : le terrorisme, la corruption, les complots, les dissentions internes… tout est bien traité et amène à réfléchir.

Vous l’aurez compris, je ne peux que vous conseiller cette saga passionnante. Et ce n’est pas Audrey qui a lu cette trilogie avec moi qui vous dira le contraire, retrouvez son avis éclairé ici !

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Lucie Pierrat-Pajot est née en 1986 à Nevers. La vie quotidienne lui semblant quelque peu étriquée, elle tombe très tôt dans l’addiction à la lecture afin de combler son appétit pour les voyages immobiles. Elle fait plusieurs détours dans diverses régions de France avant de s’installer dans l’Yonne avec son mari et sa fille, où elle travaille actuellement comme professeur-documentaliste dans un collège. Après avoir tenté sa chance lors de la première édition du concours, elle décide de participer à nouveau avec « Les Mystères de Larispem » et devient la grande lauréate de cette seconde édition.

À l’aube du XXe siècle, les jeux de Larispem sont lancés ! Carmine, la fougueuse louchébem, Nathanaël, nouvellement apprenti au Cochon Volant, et Liberté, méchanicienne à la tour Verne, forment l’une des six équipes de ce Jeu de l’oie à échelle humaine.

Pendant ce temps, la comtesse Vérité de Maugardin œuvre dans l’ombre pour s’emparer de la Cité-État avec l’aide du président français qui rêve de réintégrer l’ancienne capitale dans l’Hexagone.

L’intrépide trio parviendra-t-il à déjouer ses plans ? Et sauront-ils décoder le Livre de Louis d’Ombreville, qui suscite tant de convoitises ?

Après avoir beaucoup apprécié Le sang jamais n’oublie, j’avais hâte de retrouver Larispem et nos trois héros dans la suite de leurs aventures, Les jeux du siècle.

L’univers créé par l’autrice me plait beaucoup : ce Paris qui ne s’appelle plus Paris depuis que la Commune a vaincu les Versaillais est assez fascinant. Cité indépendante rétrofuturiste qui a tout de même des relations privilégiées avec la France, Larispem a expulsé ou éliminé les monarchistes et les classes dirigeantes et mis au pouvoir une présidente assistée de Jules Verne en personne.

L’histoire telle qu’on la connait a été transformée, et en 1899 les choses sont bien différentes. Les bouchers règnent en maîtres, tout le monde se tutoie et s’appelle « Citoyen » et l’égalité est la valeur la plus importante pour cette Cité-Etat.

Dans ce second tome, Lucie Pierrat-Pajot, nous propose un récit plus rythmé, avec beaucoup d’action, impossible de s’ennuyer avec autant de péripéties, de mystères et de révélations qui ponctuent les chapitres.

C’est une histoire pleine de rebondissements, de suspens qui implique trois adolescents attachants et touchants chacun dans leur genre, avec leurs forces et leurs faiblesses, cernés par un monde d’adultes ambitieux, et prêts à tout pour parvenir à leurs fins.

L’autrice nous livre une intrigue de qualité plutôt complexe, dans un univers riche, les personnages sont bien travaillés, ils se révèlent davantage dans ce second opus et on a plaisir à suivre leur évolution.

L’écriture de Lucie Pierrat-Pajot est fluide,  le jargon louchébem qui saupoudre les dialogues (et ne gêne en rien la lecture) apporte un joli plus au style de l’autrice qui tend plutôt vers la simplicité. 

Autre bon point : les thématiques choisies par l’autrice. Les parallèles sont nombreux avec notre époque et c’est très intéressant : le terrorisme, la corruption, les complots, les dissentions internes… tout est bien traité et amène à réfléchir.

Vous l’aurez compris, cette suite, très addictive, tient toutes ses promesses et au vu du dénouement, j’ai hâte de lire le tome 3 en mars avec Audrey qui m’a accompagné dans cette lecture, son avis ici !

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Lucie Pierrat-Pajot est née en 1986 à Nevers. La vie quotidienne lui semblant quelque peu étriquée, elle tombe très tôt dans l’addiction à la lecture afin de combler son appétit pour les voyages immobiles. Elle fait plusieurs détours dans diverses régions de France avant de s’installer dans l’Yonne avec son mari et sa fille, où elle travaille actuellement comme professeur-documentaliste dans un collège. Après avoir tenté sa chance lors de la première édition du concours, elle décide de participer à nouveau avec « Les Mystères de Larispem » et devient la grande lauréate de cette seconde édition.

Larispem, 1899. Dans cette Cité-État indépendante depuis 1870, où les bouchers constituent la caste forte d’un régime populiste, trois destins se croisent : Liberté, la mécanicienne hors pair, Carmine, l’apprentie louchébem et Nathanaël, l’orphelin au passé mystérieux.

Tandis que de grandes festivités se préparent pour célébrer le nouveau siècle, l’ombre d’une société secrète vient planer sur la ville. Et si les Frères de Sang revenaient pour mettre leur terrible vengeance à exécution ?

Voilà une série qui me tentait depuis sa parution en grand format il y a quelques années de cela déjà ! Si je n’aime pas la science fiction, mes incursions dans l’uchronie furent à chaque fois de bonnes surprises.

Je me réjouissais donc de découvrir Le sang n’oublie jamais, premier tome d’une trilogie signée Lucie Pierrat-Pajot, Les mystères de Larispem.

Et j’avoue que je sors de cette lecture totalement emballée au point d’avoir acheté le tome 2 dans la foulée et l’avoir déjà prévu dans mes lectures de février.

L’univers créé par l’autrice m’a beaucoup plu : ce Paris qui ne s’appelle plus Paris depuis que la Commune a vaincu les Versaillais est assez fascinant. Cité indépendante rétrofuturiste qui a tout de même des relations privilégiées avec la France, Larispem a expulsé ou éliminé les monarchistes et les classes dirigeantes et mis au pouvoir une présidente assistée de Jules Verne en personne.

L’histoire telle qu’on la connait a été transformée, et en 1899 les choses sont bien différentes. Les bouchers règnent en maîtres, tout le monde se tutoie et s’appelle « Citoyen » et l’égalité est la valeur la plus importante pour cette Cité-Etat.

Je pense que c’est ce que j’ai préféré dans cette histoire : son univers à la fois historique et un peu steampunk. L’auteur mélange réalité et imaginaire et ça fonctionne très bien. Son intrigue peut paraître complexe au premier abord, mais il n’en est rien, et on se laisse prendre malgré nous dans les rouages politiques de Larispem, où beaucoup de secrets demeurent.

Maraudeuses, sabotages d’automates, livre indéchiffrable, société secrète, transmutation sont au coeur de ce premier volume. L’écriture de Lucie Pierrat-Pajot est fluide,  le jargon louchébem qui saupoudre les dialogues (et ne gêne en rien la lecture) apporte un joli plus au style de l’autrice qui tend plutôt vers la simplicité. les personnages sont attachants et il y a suffisamment de mystères pour accrocher le lecteur.

En bref, j’ai hâte de lire la suite des aventures de Nathanaël, Liberté et Carmine !

Audrey qui m’a accompagné dans cette lecture a beaucoup aimé aussi, son avis ici !

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Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge

Victor Dixen, double lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire, est l’une des figures de proue de la littérature française de l’imaginaire (Animale, Cogito, Extincta, ainsi que les sagas Phobos et Vampyria). Écrivain nomade, il a vécu à Paris, à Dublin, à Singapour et à New York, puisant son inspiration aussi bien dans les promesses du futur que dans les fantômes du passé.

Aux yeux de Versailles, Diane de Gastefriche a la faveur de Louis XIV l’Immuable, le vampyre suprême qui depuis trois cents ans impose son joug sanglant à la France et à l’Europe. En réalité, elle se nomme Jeanne Froidelac : elle appartient à la Fronde, organisation secrète œuvrant au démantèlement de l’empire du Roy des Ténèbres.

Dans le ventre de Paris, apparaît une mystérieuse vampyre renégate, régnant sur une cour souterraine peuplée de goules et d’abominations. Louis charge ses meilleures lames de capturer cette rivale insaisissable et de s’approprier son armée : celle-ci le rendrait plus puissant que jamais. Jeanne parviendra-t-elle à éliminer la Dame des Miracles avant que le Roy des Ténèbres la capture ?

À travers ce nouveau tome de la saga Vampyria, La cour des miracles, Victor Dixen s’empare de la figure du vampire et entraîne les lecteurs dans une aventure fantastique et frissonnante, menée tambour battant. Une plongée palpitante dans les ombres d’un Grand Siècle éternel. Une épopée de fantasy baroque aux confins du temps.

Si vous me lisez régulièrement, vous avez du remarquer que je ne suis guère versée dans les vampires, la fantaisy ou l’uchronie mais j’ai tellement aimé La cour des Ténèbres l’an dernier que j’étais très curieuse de découvrir la suite des aventures de Jeanne dans les ténèbres de Versailles.

Et je dois bien admettre que, pour moi, le pari est tenu. Je ne sais pas si celles et ceux qui sont des adeptes de l’horrifique et du vampirisme ont été séduits mais moi, oui. J’ai adoré l’ambiance de ce récit et les trouvailles (Notre Damne, Sang Michel…) de l’auteur pour bâtir le décor de cette cour de Versailles et de ce Paris vampyriques.

Victor Dixen s’est documenté sur l’époque de Louis XIV et sa cour et il y fait de subtils clins d’œil tout au long du récit (les perruques, le maquillage, les talons rouges, les courtisans…), j’ai beaucoup apprécié et j’ai trouvé cette uchronie finalement très plausible, si bien sûr, Louis XIV s’était transmuté en vampyre !

L’histoire, menée tambour battant, est pleine de rebondissements et se révèle très addictive grâce à la plume fluide de l’auteur, bien que je ne me sois pas vraiment attachée aux différents protagonistes de l’histoire, c’est bien là mon seul bémol, sinon quel plaisir de lecture, c’est bien simple je n’ai pas vu passer les 500 pages et suis arrivée au point final à regret car je serai volontiers restée dans cette cour des ténèbres.

Dans ce panier de crabes où les complots vont bon train, notre héroïne Jeanne devra se servir de toute sa sagacité pour aider au mieux La Fronde et empêcher le Roy de s’emparer de la dame des Miracles qui a le pouvoir de contrôler les goules. Elle va trouver des alliés sur son chemin en l’ambassadeur d’Angleterre ou d’Orféo mais devra se sortir aussi toute seule de chausse-trappes que d’autres vont mettre en travers de sa route.

Un très bon second tome que ce roman pour les grands ados, il y a certes parfois des longueurs mais l’univers est tellement riche et intéressant, que je ne vois pas le temps passer. Il me tarde de retourner à la cour des ténèbres, j’espère que le troisième tome ne se fera pas trop attendre.

Un grand merci à la Collection R pour cette lecture, j’ai adoré !

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge et du challenge 1 pavé par mois 

Victor Dixen, double lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire, est l’une des figures de proue de la littérature française de l’imaginaire (Animale, Cogito, Extincta, ainsi que les sagas Phobos et Vampyria). Écrivain nomade, il a vécu à Paris, à Dublin, à Singapour et à New York, puisant son inspiration aussi bien dans les promesses du futur que dans les fantômes du passé.

En l’an de grâce 1715, le Roy-Soleil, arrivé au seuil de son existence, s’est transmuté en vampyre pour devenir le Roy des Ténèbres. Depuis, il règne en despote absolu sur Versailles et sur la Vampyria : une vaste coalition à jamais figée dans un âge sombre, rassemblant la France et ses royaumes vassaux.

Car les autres souverains d’Europe ont prêté allégeance à ce monarque tout puissant pour vivre éternellement eux aussi. Un joug de fer est imposé au peuple, maintenu dans la terreur et littéralement saigné pour nourrir l’aristocratie vampyrique.

Trois siècles plus tard, à la Butte-aux-rats, dans la campagne auvergnate, Jeanne, une roturière, voit toute sa famille se faire massacrer sous ses yeux, car ils appartenaient à la résistance, ce qu’elle ignorait totalement.

Prenant la place de Diane de Gastefriche, fille du baron, suzerain de la Butte-aux-rats, elle devient pupille du roi et catapultée à l’école formant les jeunes nobles avant leur entrée à la Cour.

Entre les intrigues des morts-vivants du palais, les trahisons des autres élèves et les abominations grouillant sous les ors de Versailles, combien de temps Jeanne survivra-t-elle ?

La cour des ténèbres est le premier volume de la nouvelle saga de Victor Dixen, Vampyria. Si vous me lisez régulièrement, vous avez du remarquer que je n’ai jamais lu Victor Dixen et que je ne suis guère versée dans les vampires mais j’étais très curieuse de découvrir la plume de l’auteur et un nouveau genre : l’uchronie !

Et je dois bien admettre que, pour moi, le pari est tenu. Je ne sais pas si celles et ceux qui sont des adeptes de l’horrifique et du vampirisme ont été séduits mais moi, oui. J’ai adoré l’ambiance de ce récit et les trouvailles de l’auteur pour batir le décor de cette cour de Versailles vampyrique.

Victor Dixen s’est documenté sur l’époque de Louis XIV et sa cour et il y fait de subtils clins d’oeil tout au long du récit (les perruques, le maquillage, les talons rouges, les courtisans…), j’ai beaucoup apprécié et j’ai trouvé cette uchronie finalement très plausible, si bien sûr, Louis XIV s’était transmuté en vampyre !

L’histoire, menée tambour battant, est pleine de rebondissements et se révèle très addictive grâce à la plume fluide de l’auteur, bien que je ne me sois pas vraiment attachée aux différents protagonistes de l’histoire, c’est bien là mon seul bémol, sinon quel plaisir de lecture, c’est bien simple je n’ai pas vu passer les 500 pages et suis arrivée au point final à regret car je serai volontiers restée dans cette cour des ténèbres.

Versailles est devenu un endroit sombre et sanglant où il ne fait pas bon se promener une fois la nuit venue sous peine de devenir le diner des vampyres tout juste levés. Les jeunes élèves de l’école sont soumis à des épreuves violentes et sanguinaires pour espérer devenir écuyer du roi et peut-être, un jour, avoir le privilège de transmuter et vivre éternellement.

Dans ce panier de crabes où les complots vont bon train, notre héroïne Jeanne devra se servir de toute sa sagacité pour venger la mort de ses parents et de ses frères. Elle va trouver des alliés sur son chemin mais devra se sortir aussi de chausse-trappes que d’autres vont mettre en travers de sa route.

Un très bon premier tome que ce roman pour les grands ados, certes introductif puisqu’il pose le décor et les différents personnages mais qui se révèle passionnant et particulièrement haletant. Il me tarde de retourner à la cour des ténèbres, j’espère que le second tome ne se fera pas trop attendre.

Un grand merci à la Collection R pour cette lecture, j’ai adoré !

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Après des études d’ethnologie et de hongrois, Jean-Baptiste Dusséaux part vivre à Budapest pendant trois ans, avant de rentrer en France pour y entamer une carrière de réalisateur de documentaires et de scénariste. En 2011 Benoît Abtey publie Don Juan de Tolède, mousquetaire du Roi chez Flammarion. En 2013, il signe avec Pierre Deschodt, Les Nouveaux exploits d’Arsène Lupin, aux éditions XO. Mayalen Goust est diplômée de l’École d’arts appliqués de Poitiers et a travaillé dans une agence de publicité. Si elle est surtout connue pour ses illustrations d’albums aux éditions du Père Castor, son univers unique est facilement identifiable dans toutes ses œuvres.

1917, la guerre bat son plein et la Révolution est en marche. Au coeur de ce chaos militaire et politique, Volodia, un jeune soldat cosaque, a choisi son camp : celui des bolcheviks, aux côtés de Staline. Ce qui n’empêche pas Volodia de tomber fou amoureux d’Ania, la dernière fille du Tsar Nicolas II, ce qu’il ignore.

La Révolution fait ensuite place à la guerre civile. Armée rouge et armée blanche se lancent dans un combat sans merci qui déchire la Russie. La victoire est incertaine. Héroïsme, massacres, trahisons, angoisse, voilà le pain quotidien des soldats rouges et blancs.

Bientôt l’armée révolutionnaire gagne la Pologne et menace l’Europe tout entière. En France, le répit de la famille Roumanov tourne court, Volodia et Ania ne semblent point devoir connaître de paix et se lancent une nouvelle fois dans la bataille, au risque de retomber dans les griffes de Staline…

Réunis en un seul volume, les trois tomes de Kamarades nous entrainent au coeur de la Russie pendant et après la Révolution russe, de la chute des Romanov à l’avènement de Lénine et la création de l’U.R.S.S.

La révolution russe déchaîne les passions et offre aux auteurs mille et une opportunités dont ils vont se saisir. Vous connaissez mon intérêt pour la Russie et notamment le règne de Nicolas II, cette intégrale qui réunit les trois albums parus sous les titres La fin des Romanov, Tuez-les tous et Terre promise ne pouvait qu’attérir dans ma PAL.

Mêlant faits réels et fiction, personnages historiques et inventés, ce roman graphique est une uchronie que j’ai trouvé réussie et absolument passionnante avec des scènes très fortes en action et en émotion.

Le scénario mitonné par Benoit Abtey et Jean-Baptiste Dusséaux est audacieux et crédible, leur réécriture de l’Histoire est intéressante et m’a beaucoup plu, je ne peux vous dire plus de crainte de vous spoiler une intrigue qui mérite d’être découverte.

Tout au long de l’histoire, nous suivons Volodia, héros des premiers jours de la Révolution, Anastasia, la plus jeune fille du Tsar et Koba, futur Staline, pris dans la tourmente de l’histoire entre amour, drame et bras de fer diplomatique. Avec eux, nous assistons à l’Histoire qui se met en marche, la vraie, et celle qui aurait pu être.

Les dessins de Mayalen Goust sont, comme toujours, sublimes, je suis vraiment admiratrice de son talent. Que ce soient les décors ou les personnages, tout est très fin et élégant, comme j’aime. Elle utilise à merveille la palette graphique avec des tonalités précises suivant les évènements racontés : du noir, du blanc, du rouge, du vert, du bleu…

Si l’histoire de la Russie vous intéresse et que vous êtres curieux de découvrir ce qu’en ont fait Benoit Abtey et Jean-Baptiste Dusséaux, je vous invite à découvrir à votre tour Kamarades, vous ne devriez pas être déçu(e).

Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cette lecture, j’ai adoré !

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