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Posts Tagged ‘Xavier-laurent petit’

Après des études de philosophie, Xavier-Laurent Petit devient instituteur puis directeur d’école, mais reste avant tout un passionné de lecture. Une passion qui le conduit à franchir le pas de l’écriture avec deux romans policiers en 1994 et, à l’école des loisirs en 1996, Colorbelle-ébène qui reçoit le prix Sorcières. Suivent d’autres romans pour la jeunesse, pour la plupart ancrés dans l’actualité.

Marco connaît les mille secrets de Holland Island : les dunes où il aime jouer, les cachettes dans les arbres, et surtout les oiseaux, dont il sait imiter tous les cris. Il en connaît aussi les dangers. Les serpents qui se cachent dans les marais. Le vent qui souffle parfois très fort. Et la mer, qui peut être cruelle.

Cette année-là, en 1917, deux événements ébranlent le petit monde merveilleux de Marco : son grand frère Tom part pour la guerre en Europe, et une terrible tempête menace d’engloutir son île. Mais pas question de se rendre sans combattre !

Après La Nouvelle Orléans d’Un temps de chien, la Tasmanie avec Les loups du clair de lune, la Sibérie orientale de Mission mammouth, L’île sous la mer, le quatrième volet d’Histoires Naturelles de Xavier-Laurent Petit nous entraîne jusque dans le Maryland, dans la baie de Chesapeake.

A la croisée de la fiction et du documentaire, de l’aventure et de l’écologie, ces histoires presque vraies font la part belle à la nature tantôt violente, tantôt accueillante, et aujourd’hui menacée.

Comme dans les précédents opus, le héros de ce récit est une enfant et l’histoire pointe du doigt le désastre écologique par la faute de l’Homme avec l’érosion de Holland Isle, fondée dans les années 1600 et habitée principalement par des pêcheurs et des agriculteurs.

En 1910, l’île faisait 8 km de long et comptait environ 360 habitants, ce qui en faisait l’une des plus grandes îles habitées de la baie de Chesapeake. La communauté insulaire comptait 70 maisons, magasins et autres bâtiments. Elle avait son propre bureau de poste, son école de deux classes avec deux professeurs, son église, son équipe de base-ball, son centre communautaire et un médecin. Les habitants de l’île vivaient principalement de la récolte des huîtres, de la pêche à l’alose et du crabe

Ici, l’histoire se conjugue dans un passé lointain, celui du début du XXè siècle et s’appuie sur des faits réels : le vent et la marée ont commencé à éroder sérieusement le côté ouest de l’île, où se trouvaient la plupart des maisons, en 1914. Cela a forcé les habitants à se déplacer vers le continent.

Beaucoup ont démonté leurs maisons et autres structures et les ont emmenées sur le continent, principalement à Crisfield. Les tentatives de protection de l’île en construisant des murs en pierre ont été infructueuses. Et la dernière famille a quitté l’île en 1918, lorsqu’un orage tropical a endommagé l’église de l’île.

Le récit est enlevé et relate tous ces faits, le propos est toujours intéressant et le jeune Marco, moqué par ses camarades à cause de son bégaiement et de son amour pour les oiseaux, est bien attachant. Un héros fort et courageux qui plaira aux lecteurs de 9 à 12 ans, l’histoire les dépaysera assurément et les instruira !

Les nombreuses illustrations d’Amandine Delaunay viennent merveilleusement bien ponctuer ce récit d’aventures et concourent à plonger les lecteurs au coeur de cette petite île et du quotidien de ces habitants.

Une série que je recommande chaudement aux jeunes lecteurs jusqu’aux ados, les miens aiment beaucoup, comme moi, ces récits de Xavier-Laurent Petit si bien écrits et documentés.

Merci aux éditions L’école des loisirs pour cette lecture enrichissante, j’ai adoré. Je serai au rendez-vous du tome 5 cela va sans dire !

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge

Après des études de philosophie, Xavier-Laurent Petit devient instituteur puis directeur d’école, mais reste avant tout un passionné de lecture. Une passion qui le conduit à franchir le pas de l’écriture avec deux romans policiers en 1994 et, à l’école des loisirs en 1996, Colorbelle-ébène qui reçoit le prix Sorcières. Suivent d’autres romans pour la jeunesse, pour la plupart ancrés dans l’actualité.

Amouksan est la doyenne de l’humanité. Elle vit en Sibérie, au bord du monde, près du domaine des esprits. À présent, il ne lui reste que ses souvenirs, et trois objets précieux qu’on lui a offerts : un talisman en cuir, une pochette de photos, et une magnifique robe qu’elle a porté une seule fois, il y a très, très, très longtemps.

Plus d’un siècle auparavant, son père trappeur qui aurait voulu un garçon, décide de faire d’elle son héritier, lui rase la tête et décide de lui apprendre à chasser le renne l’hiver, et le saumon l’été. Alors, il élèvera Amouksan comme un garçon.

Mais cette année-là, en 1900, c’est un géant revenu du fond des âges qu’ils vont découvrir ensemble, sur les rives de la rivière Berezovska : un mammouth. Il allait leur offrir la plus incroyable aventure de leur vie.

Après La Nouvelle Orléans d’Un temps de chien, la Tasmanie avec Les loups du clair de lune, Mission mammouth, le troisième volet d’Histoires Naturelles de Xavier-Laurent Petit nous entraîne jusqu’au fin fond de la Sibérie Orientale, sur les traces d’un animal disparu à la Préhistoire, le mammouth.

Comme dans les précédents opus, l’héroïne de ce récit est une enfant mais la ressemblance s’arrête là. Les deux premiers tomes pointaient du doigt le désastre écologique par la faute de l’Homme avec l’ouragan Katrina pour l’un et l’éradication des loups de Tasmanie pour l’autre.

Ici, l’histoire se conjugue dans un passé lointain, celui du tout début du XXè siècle et s’appuie sur des faits réels : la découverte d’une une carcasse de mammouth congelée sur les rives de la rivière Berezovska, en Sibérie orientale qui va amener Eugen Pfizenmayer et Otto Herz à quitter Saint-Pétersbourg en 1901 pour la récupérer.

Le récit relate la découverte de ce mastodonte et la venue des savants au coeur de la Sibérie pour ramener l’animal à St Petersbourg et le présenter au tsar Nicolas II et à son épouse la tsarine Alexandra.

Amouksan et son père seront du voyage vers la civilisation et l’académie des sciences, l’unique occasion pour la petite illettrée, de découvrir des paysages de Russie bien différents des siens, notamment les villes, ses immeubles et leur confort moderne.

Mais au-delà de cet épisode historique, l’auteur s’attache à nous raconter le quotidien d’Amouskan et de sa famille, la place des femmes dans cette partie du monde reculée, l’occasion pour les jeunes et moins jeunes lecteurs de découvrir la Sibérie, pays du froid et de la glace.

Roman d’apprentissage, Amouskan, va devoir gommer sa fémininité pour épauler son père, faute d’héritier mâle. Elle sera trappeur comme lui car nulle femme à cette époque n’ose s’opposer aux hommes, et loin de s’en plaindre ou de s’en insurger, elle va, au contraire, jouer son rôle à la perfection.

Les nombreuses illustrations d’Amandine Delaunay viennent merveilleusement bien ponctuer ce récit d’aventures et concourent à plonger les lecteurs dans le froid sibérien. Cette incursion dans ce froid polaire et dans l’existence de cette peuplade du bout du monde m’a beaucoup plu.

Le récit est enlevé, le propos intéressant et la petite Amouskan bien attachante, et, vous le savez, j’ai un vif intérêt pour la Russie, qui a été comblé, je le recommande aux 9 / 12 ans, l’histoire les dépaysera sassurément et les instruira !

Merci aux éditions L’école des loisirs pour cette lecture enrichissante, j’ai adoré.

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Les romans de Xavier-Laurent Petit prennent racine dans l’actualité et donnent toujours une place très importante à la nature : Un monde sauvage, Itawapa, Mon petit coeur imbécile, Le fils de l’Ursari, etc. Cette idée d’écrire une série de romans ayant pour thème la relation unique qui existe entre les humains et les animaux lui trotte dans la tête depuis longtemps.

Vous rêvez de passer des vacances au bout du monde ? Hannah le fait. Le Bout du Monde, c’est là qu’est partie habiter sa grand-mère, un endroit perdu à l’est de l’Australie.

La première ville est à soixante kilomètres, le premier voisin presque aussi loin. Même la pluie ne sait plus où ça se trouve.

Ici, on peut se consacrer aux deux choses les plus importantes : vivre en pleine nature et lire, sans être dérangé par personne.

On peut aussi garder ses secrets. Et elle en a, des secrets, sa grand-mère. Des secrets qui remontent à des temps très anciens.

Des secrets qui ont la forme d’empreintes et de touffes de poils. Des secrets de la plus haute importance. Des secrets qui font battre le coeur, et même un peu trop vite.

Après Un temps de chien, Les loups du clair de lune est le second tome d’une collection appelée Histoires naturelles et signé Xavier-Laurent Petit. Destiné aux 9 / 12 ans, ce roman est une petite merveille.

A la fois documentaire et roman d’aventures, cette histoire nous emmène au cœur de la Tasmanie sur les traces d’une espèce disparue : le loup de Tasmanie. Dans la torpeur australienne, on suit Hannah qui va passer l’été au bout du monde, dans la ferme de sa grand-mère qui a brusquement décidé dix ans auparavant de se retirer au beau milieu de nulle part.

Depuis, elle vit esseulée au rythme de la nature, passant le plus clair de son temps à découvrir la faune locale et à lire. Un jour, lors d’une de ses promenades, elle découvre une touffe de poils qui pourrait appartenir au thylacine, plus communément appelé loup de Tasmanie, espèce éteinte en 1936.

Et c’est là que l’histoire se gâte car ses découvertes semblent intéresser quelqu’un bien décidé à empocher la forte récompense promise par un journal australien pour toute personne qui pourrait prouver l’existence de cette espèce.

Si l’auteur est français, son récit nous plonge véritablement au cœur du bush australien, tout au long de notre lecture, on s’y croirait : il s’appuie pour bâtir son intrigue des recherches faites par les amateurs de cryptozoologie qui espéraient prouver la présence de thylacines en Tasmanie en 2013 puis plus récemment en 2017 et en 2018.

Les personnages qu’il a imaginé sont plus vrais que nature et se révèlent attachants, on a plaisir à les suivre dans leur quête du loup de Tasmanie et les liens qui unissent Hannah à sa grand-mère sont très touchants.

Comme dans Un temps de chien, Les loups de Tasmanie a une grande portée écologique puisque cet animal emblématique de l’Australie a disparu par la main de l’homme. Xavier-Laurent Petit nous rappelle l’importance de préserver la faune et la flore, déjà durement touchées par l’homme.

Et l’auteur nous montre que l’on peut vivre autrement, à la manière de Grandma qui mène une existence au cœur d’une nature qu’elle entend préserver par sa manière de vivre.

Le récit est bien construit et mené, il se révèle addictif et l’adulte que je suis a pris du plaisir à suivre Hannah et Grandma dans leurs recherches et jeux de pistes. Les chapitres sont courts et émaillés de belles illustrations signées Amandine Delaunay, il n’y a aucun temps mort, et les enfants apprécieront tout comme moi cette histoire qui prend des airs d’enquête scientifique.

Un grand merci aux éditions Ecole des loisirs pour cette lecture pleine de sensibilité.

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J’ai rencontré Snowball un jour où je n’avais pas très envie d aller à l’école. Je traînais le long de la digue d’Industrial Canal avec un hameçon au bout d’un fil de pêche, et j’avais dans l’idée de revenir à la maison avec un poisson ou deux. Quand je l’ai pris dans mes bras, il était si léger que j ai eu l’impression de soulever une boule de coton. « Wiiiff ! Wiiiff ! » a-t-il fait. Ça voulait dire : « Je veux rester avec toi. » La petite langue rose de Snowball me chatouillait les doigts, et j’ai tout de suite compris que plus rien, jamais, ne pourrait nous séparer. Pas même un ouragan de catégorie 5.

Junior est le petit dernier d’une fratrie de cinq enfants. Avec ses sœurs Jude et Jane, il fréquente la Martin Luther King School de la Nouvelle-Orléans. Il essaie d’y aller tous les jours mais un matin où il traîne des pieds pour y aller, il découvre une petite boule de poils toute blanche qu’il baptise Snowball.

Même si sa mère, qui se saigne aux quatre veines pour ses enfants, peste lorsqu’elle voit le chien qui sera une bouche de plus à nourrir, le chien reste et devient l’inséparable ami de Junior.

C’est alors qu’une tempête approche de la ville, prenant de plus en plus de puissance, pour devenir un ouragan de catégorie 5 qui va tout emporter sur son passage…

Un temps de chien est le premier tome d’une collection appelée Histoires naturelles et signé Xavier-Laurent Petit.

Destiné aux 9 / 12 ans, ce roman est une petite merveille. Le récit de cette catastrophe qui a causé la mort de près de deux mille personnes et des dégâts qui dépassent l’entendement, est fait ici par un enfant de 9 ans, qui assiste impuissant aux évènements et qui va se révéler incroyablement courageux lorsqu’il va se retrouver séparé du reste de sa famille.

On vit l’ouragan de l’intérieur, on tremble avec Junior face aux éléments déchainés et aux heures qui vont suivre, lorsque les services d’urgence organisent l’évacuation des sinistrés.

Si l’auteur est français, il n’a donc pas vécu lui-même cette tragédie, son récit apparaît terriblement véridique. Les personnages qu’il a imaginé sont plus vrais que nature et se révèlent attachants, en tête Junior bien sûr mais aussi Mama Bea, sa voisine.

Au delà d’être un récit catastrophe, c’est surtout l’histoire d’une belle amitié entre un enfant et son chien. C’est également le récit d’une entraide sociale lors d’une catastrophe naturelle totalement imprévisible sauf pour l’inénarrable Mama Bea qui a vécu deux ouragans avant Katrina.

Avec Un temps de chien, titre ô combien ironique et bien trouvé, Xavier-Laurent Petit traite de thèmes très intéressants pour les enfants comme pour les adultes tels que l’amour de Junior pour Snowball, l’entraide entre voisins, la famille, la vie à La Nouvelle-Orléans…

Le récit est bien construit et mené, il se révèle addictif et l’adulte que je suis a pris du plaisir à suivre Junior et Snowball. Les chapitres sont courts et émaillés de belles illustrations signées Amandine Delaunay, il n’y a aucun temps mort, et les enfants apprécieront tout comme moi cette histoire qui ne tombe jamais dans le pathos.

Un grand merci à Manon et aux éditions Ecole des loisirs pour cette lecture pleine de sensibilité.

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