Littérature irlandaise

La jeune fille sur la falaise – Lucinda Riley

Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois  :
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Née en Irlande, Lucinda Riley a écrit son premier livre à l’âge de 24 ans. Salués à plusieurs reprises par le New York Times, ses ouvrages viennent en tête des best-sellers dans de nombreux pays européens. Ils sont traduits dans 28 langues et publiés dans 38 pays.

Après une fausse couche particulièrement douloureuse, Grania Ryan quitte New York pour aller se ressourcer en Irlande, dans la ferme familiale. Alors qu’elle broie du noir et refuse les appels de son fiancé, elle se réfugie dans les balades.

C’est là, au bord d’une falaise, à quelques pas de chez elle, qu’elle rencontre Aurora Lisle, une petite fille étrange, qui dialogue avec sa défunte mère, qui a trouvé la mort sur cette falaise.

Cette rencontre va changer la vie de Grania qui ressent très vite beaucoup d’amour pour cette petite orpheline qui vit avec son père. Mais cette toute nouvelle relation ne plait guère à sa mère qui voit d’un mauvais œil ce rapprochement entre les deux familles.

Elle va alors confier de vieilles lettres datant de 1914 à Grania qui va découvrir le lien qui unit leurs deux familles depuis des années. D’une histoire d’amour impossible à Londres en temps de guerre à une relation compliquée dans le New York d’aujourd’hui, de la dévotion pour un enfant trouvé aux souvenirs oubliés d’un frère perdu, les destins des Ryan et des Lisle s’entremêlent tragiquement depuis un siècle.

Mais quel est ce secret à l’origine de près de cent ans de chagrins ?

Si vous aimez les sagas familiales, les destins de femmes, les secrets de famille et les récits à plusieurs temporalités, vous devez d’ores et déjà connaître la romancière irlandaise Lucinda Riley que j’ai découvert l’hiver dernier avec L’ange de Marchmont Hall, un roman bien épais (plus de 700 pages) qui se lit formidablement bien !

La jeune fille sur la falaise est du même acabit même si je le trouve moins bon, pour moi trop de drama (cancer, suicide, dépression, quiproquos, viol, stress post traumatique…) tue le drama, et c’est bien dommage !

L’histoire que nous propose ici Lucinda Riley est diablement prenante pendant une très grande partie du récit, on tourne vite les pages pour connaître la suite des évènements, ce qui fait que j’ai lu ce roman en très peu de temps.

L’autrice alterne les personnages et les époques avec beaucoup de facilité, les retours avant / arrière sont bien amenés, sans jamais nous perdre au passage. Les personnages féminins sont bien dessinés et se révèlent tour à tour agaçants et attachants, on a plaisir à les suivre et à découvrir leur vie et les évènements qui leur arrivent.

Il y a des secrets de famille bien enfouis et un peu de suspens, juste ce qu’il faut, de ce point de vue-là, rien à redire.

L’écriture de Lucinda Riley est fluide et facile à lire, elle construit son histoire de façon efficace, mêlant habilement passages dramatiques et moments plus lumineux. L’histoire tourmentée de cette famille est alternativement portée par Grania, Mary et Aurora dont on partage les joies et les peines tout au long d’un récit particulièrement addictif.

Comme des poupées russes, c’est un récit gigogne que nous livre ici Lucinda Riley et qui va nous amener à découvrir les liens et les secrets qui unissent les deux familles du roman : les Ryan et les Lisle.

Cependant, si j’ai adoré l’histoire de Mary et d’Anna, celle de Grania ne m’a guère passionnée, sans doute parce que je n’ai pas aimé ce personnage trop fière et obstinée).

J’ai aussi trouvé que le récit perdait de son intérêt et de son intensité au fil des pages à cause notamment d’un trop grand nombre de personnages dont certains ne sont pas assez bien développés et de la surenchère de drama comme je le disais plus haut.

Le dénouement est à cet égard significatif et franchement, j’aurai préféré un autre final à cette histoire déjà bien assez tragique comme cela. Certaines questions restent aussi hélas sans réponses.

Vous l’aurez compris, j’ai un avis plutôt mitigé sur ce titre qui a des qualités mais qui pêche pour moi par ses excès dramatiques.

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