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Archive for the ‘Littérature écossaise’ Category

Lu dans le cadre du Mois anglais 2022

Poétesse, nouvelliste, biographe d’Emily Brontë et de Mary Shelley entre autres, Muriel Spark est considérée comme la plus grande romancière anglaise contemporaine. Née en Ecosse, elle a vécu en Afrique et à Londres avant de s’installer à Rome. 

Une guerre vient de s’achever, un monde a disparu. Nous sommes à Londres, en 1945, époque où, à quelques exceptions près, tous les gens bien sont pauvres…

C’est le cas, entre autres, des héroïnes du roman de Muriel Spark, jeunes pensionnaires du club May de Teck, une fondation royale accueillant des « demoiselles aux moyens modestes », née sous l’impulsion de Mary de Teck, future reine consort de George V.

Toutes font des prodiges pour joindre les deux bouts en ces temps de disette ; toutes – ou presque – s’intéressent aux hommes. Leur quotidien somme toute assez insouciant semble pouvoir se prolonger indéfiniment, mais, comme la guerre et le monde d’avant, il va brusquement prendre fin – sur une tragédie.

Paru en 1963, Demoiselles aux moyens modestes, est un court roman signé Muriel Spark, l’une des plus grandes écrivaines écossaises du XXe siècle, dans la même veine que Les Belles Années de Mademoiselle Brodie.

Petit bijou de causticité, cette histoire nous fait entrer dans le quotidien de cette institution où vivent des femmes célibataires, certaines jeunes et jolies, d’autres plus âgées : Joanna, Selina, Nancy, Pauline, Jane, Anne et bien d’autres.

Si il ne se passe pas grand chose tout au long du récit, Muriel Spark arrive à nous immerger dans cet immédiat après-guerre où l’on manque de tout et où les bombes peuvent encore exploser.

Pour ces jeunes filles qui viennent des quatre coins de l’Angleterre et qui ne trouveraient pas à se loger à cause de leurs moyens modestes, le club est une véritable aubaine de se frotter à la vie dans la capitale en attendant le mariage.

Les pensionnaires tentent de joindre les deux bouts comme elles le peuvent, en travaillant bien sûr dans l’édition, comme dactylo, professeur de diction… mais aussi grâce à leurs fiancés ou amants, des hommes mariés parfois : poètes, éditeurs, pilotes de la RAF…

J’ai aimé la causticité, l’humour so british et les tranches de vie que l’on perçoit par bribes, à la faveur de leurs bavardages incessants.

Mais il n’y a pas vraiment d’histoire ni d’héroïnes qui se détachent, la narration se partage entre deux époques, 1945 et quelques années plus tard, sans que les marqueurs de temps soient très évidents, et il n’est pas toujours facile de suivre les nombreuses digressions qui émaillent le récit.

Une lecture en demi-teinte pour moi même si j’ai lu ce roman d’ambiance sans déplaisir, je n’y ai pas pris beaucoup de plaisir non plus !

Merci aux éditions Robert Laffont pour cette découverte.

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge et du challenge 1 pavé par mois 

Gill Paul est écossaise et auteure de titres de fiction et de non-fiction. Elle est spécialisée en histoire contemporaine. Ses personnages prennent vie dans la Russie révolutionnaire, à bord du Titanic, dans la Rome des années 1960… Traduits dans de nombreux pays, ses romans font le bonheur des fans de Lucinda Riley, de Kate Morton et de tous ceux qui aiment les grandes sagas mêlant passé et présent.

2016. Confrontée à l’infidélité de son mari, Kitty Fisher quitte Londres pour se réfugier dans le chalet de son arrière-grand-père, aux États-Unis. À l’abandon depuis plusieurs décennies, elle décide de le rénover et d’y passer l’été afin de faire le point sur sa vie.

Là, sur les rives du lac Akanabee, elle découvre que son ancêtre Dimitri était un écrivain reconnu et surtout, un magnifique bijou qui va lui permettre de révéler un secret de famille longtemps caché…

1914. La guerre fait rage entre les empires russes et allemands. La grande-duchesse Tatiana, fille du tsar Nicolas II, porte secours aux blessés dans un hôpital de Saint Petersbourg, prenant exemple sur sa mère la tsarine Alexandra et sa soeur aînée Olga.

C’est là qu’elle rencontre Dimitri, un officier de la cavalerie, issue de la petite noblesse de province. Mais la Russie est au bord de la rébellion, et la famille impériale, les Romanov, fait face à un futur tout aussi terrifiant qu’incertain.

Vous connaissez mon goût pour la Russie et pour le destin tragique des Romanov et chaque hiver, j’arrive dénicher un titre qui me permet de retrouver ces thématiques chères à mon coeur, et cette fois-ci j’ai jeté mon dévolu sur Des jours et des vies de Gill Paul.

Roman à double temporalité, vous savez que c’est un genre dont je suis friande, ce récit donne tour à tour la parole à Kitty dans la partie contemporaine et à Dimitri dans celle au passé.

Kitty, sous le choc de la découverte de la liaison de son mari, fuit Londres pour se réfugier dans le chalet de son ancêtre dont elle vient d’hériter, trente ans après sa mort. Elle ignore tout de cet arrière-grand-père avec qui sa famille avait coupé les ponts et va se découvrir bien des points communs avec lui et notamment son goût pour l’écriture et la littérature.

Je suis souvent déçue par ces parties au présent que je trouve moins intéressantes et qui m’ennuient parfois, ce ne fut pas le cas ici. Ce récit, à la fois d’enquête sur Dimitri et d’introspection sur la vie de Kitty est agréable à suivre de bout en bout.

Mais je dois avouer que la partie dans la Russie tsariste aux côtés de la famille impériale m’a littéralement passionnée. Il ne fait aucun doute que Gill Paul s’est très bien documentée sur cette période et son travail d’enquête pour coller au plus près de la réalité s’en ressent à la lecture.

Elle s’est d’ailleurs appuyé sur des faits réels car il semblerait que la love story entre Dimitri et Tatiana ait réellement eu lieu. Ils se sont bel et ben rencontrés pendant la guerre, les correspondances en font état et l’autrice part de ce postulat pour bâtir son intrigue et sa romance.

Le reste n’est bien sûr que pure fiction mais reste vraisemblable et, pour une fois, c’est Tatiana et non Anastasia qui tient la vedette et que l’on tente de sauver et franchement cela fait du bien. Il y a bien quelques petites choses qui m’ont chiffonnée et des développements qui arrivent trop tardivement pour me satisfaire totalement mais je n’ai pas boudé mon plaisir pendant 500 pages, et c’est bien là le principal.

Tatiana va-t-elle échapper à son destin ? Kitty est-elle la lointaine descendante du dernier tsar de toutes les Russies ? Il vous faudra lire Des jours et des vies pour le savoir.

Pour ma part, je ne peux que vous conseiller cette belle histoire d’amour, pleine de romantisme et de romanesque en pleine tourmente révolutionnaire.

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Poétesse, nouvelliste, biographe d’Emily Brontë et de Mary Shelley, Muriel Spark, née en 1918 en Écosse et morte en 2006 en Toscane, a vécu en Afrique noire et à Londres avant de s’installer en Toscane. Les Belles Années de Mademoiselle Brodie, devenu un best-seller, la rend célèbre en 1961. Depuis, plusieurs de ses romans ont été adaptés à l’écran. Elle a reçu en 1992 le prix T. S. Eliot, ainsi que le British Literature Prize pour l’ensemble de son œuvre en 1997 à Londres. Le prix Muriel Spark International Fellowship a été créé en 2004 et attribué pour la première fois en mars 2005 à la romancière canadienne Margaret Atwood.

À Édimbourg dans les années trente, Mademoiselle Brodie enseigne, en son bel âge, dans une des écoles de filles les plus huppées d’Écosse. Elle a perdu son fiancé Hugh dans les tranchées françaises en 1917 et depuis, refuse toute demande en mariage, répétant à l’envi qu’elle préfère former la crème de la crème.

Ses méthodes d’éducation très personnelles et son charisme lui valent l’admiration de ses élèves les plus brillantes, un petit groupe de six jeunes filles surnommé le clan Brodie.

Les élèves et leur institutrice font bande à part, à l’exception des cours de musique et d’art dispensés par les seuls professeurs masculins de l’établissement, qui en pincent secrètement pour Mademoiselle Brodie.

Le samedi, le clan Brodie prend le thé chez Mademoiselle Brodie qui leur raconte les menus détails de sa vie. Face à l’enseignante, se dresse la presque intégralité de ses collègues, choqués par son enseignement d’avant-garde qui jure tant avec la rigueur historique observée dans l’école.

La directrice cherche à tout prix un moyen de l’évincer et compte bien sur le clan Brodie pour y parvenir…

Les belles années de Mademoiselle Brodie est un roman délicieusement absurde publié en 1961, qui a élevé son auteure Muriel Spark au rang des plus grands écrivains écossais du XXe siècle.

Avec ce roman, Muriel Spark nous fait suivre la relation entre une institutrice, rebelle mais admiratrice des régimes fascistes, et six de ses élèves, de l’enfance à l’âge adulte. Le tout début du roman m’a rappelé les films Le sourire de Mona Lisa et Le cercle des poètes disparus pour l’ambiance campus d’université sélect et enseignant charismatique mais l’histoire contée par Muriel Spark est bien différente.

Muriel Spark dessine et met en scène ses personnages avec brio : la fameuse Mademoiselle Brodie tellement ridicule et absurde, franchement détestable et la petite cour qui l’entoure. Ces jeunes filles malaéables, sont manipulées par leur professeure qui rêve d’un destin pour chacune d’entre elles, sans qu’elles aient leur mot à dire.

Si j’ai apprécié l’ambiance, le style de l’autrice, la construction du récit fait de flash-backs entre les années 30 et quelques décennies plus tard qui nous permettent de voir ce que le clan Brodie est devenu, je dois bien concéder que l’histoire en elle-même n’est pas inoubliable.

Pendant deux cent pages, il se passe en effet relativement peu de choses, il y a beaucoup de digressions et de scènes parfois un peu répétitives qui, sur le long terme, m’aurait lassée. J’ai trouvé aussi dommage que les années 30 soient peu marquées, le récit aurait pu se passer après la seconde guerre mondiale que je n’aurai pas vu la différence.

Heureusement le récit est court et se lit très bien. Car, à sa façon, et bien que l’histoire soit assez monotone, Muriel Spark nous emmène jusqu’au point final sans que l’on voit le temps passé, ce qui est un très bon point.

Si vous aimez les romans plein d’actions, passez votre chemin, Les belles années de Mademoiselle Brodie ne vous plaira pas du tout. En revanche, si vous appréciez les romans d’ambiance, ce titre pourrait bien vous convenir.

Merci aux éditions Robert Laffont pour cette découverte !

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Le docteur Jekyll est un homme bon et loyal. M. Hyde, lui, est un individu étrange, capable des pires crimes. Pourquoi alors Jekyll a-t-il fait son testament en faveur de Hyde ? Pourquoi le laisse-t-il venir chez lui à n’importe quelle heure ? Serait-il victime d’un chantage ? Le vieux docteur Lanyon aimerait bien savoir. Peut-on être à la fois homme de bien et criminel, Jekyll et Hyde ?

Un monstre rôde dans les brumes victoriennes de Londres. Il a piétiné une fillette, tué un député et boxé une marchande d’allumettes. C’est un petit homme difforme et mal habillé, qui inspire à tous ceux qui l’ont vu des sentiments mêlés de répulsion, de crainte et de haine.

A quoi, à qui ressemble-t-il ? Pourquoi les témoins oculaires de ses méfaits sont-ils incapables de décrire Mr Hyde ?

Je continue ma découverte de l’œuvre de Robert Louis Stevenson entamée il y a longtemps avec Le Maître de Ballantrae, Les gais lurons et Voyage avec un âne dans les Cévennes.

L’an dernier j’avais lu en compagnie de mon Empereur de fils L’île au trésor, il était grand temps pour moi de découvrir L’étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde que je vous propose en ce jour d’Halloween.

Cette longue nouvelle qui attendait bien sagement dans ma PAL depuis quelques années est très célèbre et vous connaissez sans doute son histoire pour l’avoir déjà lue ou vue l’une des nombreuses adaptations qui en ont été faites. Mais saviez-vous que l’idée est venue à Robert Louis Stevenson lors d’un cauchemar ?

Présenté dès sa parution comme un roman policier en trompe-l’œil et salué par l’immense Henry James comme étant un « chef d’œuvre de concision », il a une bonne dose de suspens et tient en haleine jusqu’au point final.

Si il se lit volontiers d’une traite, la construction de ce court roman est singulière puisque que ce sont en fait des récits imbriqués les uns dans les autres teintés de fantastiques qui se terminent par les confessions du Dr Jekyll.

Formidablement bien écrit et concis comme le disait si bien Henry James, il est d’une grande efficacité mais aussi tout en retenue. Chaque lecteur peut s’imaginer Mr Hyde tel qu’il le souhaite, Stevenson n’en donne pas une description détaillée mais insiste plutôt sur la psychologie du personnage et surtout sur ses méfaits.

Bien qu’il ne soit pas descriptif, l’auteur nous plonge immédiatement dans l’ambiance sombre de la capitale anglaise sous le règne de Victoria et on comprend pourquoi cette œuvre a fait sensation lors de sa parution et surtout lors de son adaptation au théâtre, au point de soupçonner l’acteur jouant Jekyll et Hyde d’être Jack l’éventreur !

Mais quel est donc le lien entre l’ignoble Hyde et le gentil et généreux Docteur Jekyll ? Comment cet homme renommé peut-il couvrir les agissements d’un monstre pareil, l’inviter régulièrement à son domicile et en faire son héritier ?

Plus l’enquête avance, plus l’étau se resserre et plus Mr Hyde devient incontrôlable.

Si vous n’avez pas encore lu ce grand classique et que vous cherchez une lecture pour le mois de novembre à venir, je ne peux que vous conseiller L’étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde, vous ne serez pas déçu(e)s.

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L’aventure fait irruption dans la vie de Jim Hawkins le jour où un vieux marin balafré vient s’installer à l’auberge de ses parents. Pourquoi l’homme a-t-il peur ? Qui veut lui faire la peau ? Le secret de l’île au trésor devient bientôt celui de Jim. Sur le navire qui les mène vers le trésor, Jim et ses amis sont en grand danger. Echapperont-ils aux pirates, prêts à verser le sang pour s’emparer de l’or ?heart_4l-ile-au-tresor-robert-louis-stevenson

Le jeune Jim Hawkins travaille avec ses parents dans l’auberge familiale, L’Amiral Benbow. Un jour, un vieux marin prénommé Billy Bones, débarque à l’auberge, mandant une chambre et remet une bourse avec quelques pièces au père de Jim pour son entretien.

Les semaines et les mois passent, la bourse est vide mais les parents de Jim ont tellement peur de Bones qui se révèle être un homme colérique et violent, qu’ils n’osent lui réclamer de l’or.

Il terrorise ainsi tout ceux qui viennent à l’auberge, le docteur Livesey excepté, jusqu’au jour où Pew, un vieux loup de mer aveugle, demande à voir Bones et lui donne la tache noire, annonciatrice de mort dans le monde des pirates.

Bones prend peur et meurt terrassé par une crise d’apoplexie quelques heures plus tard le jour même des funérailles de Mr Hawkins. Jim et sa mère fouillent alors  le coffre de Bones afin d’y prendre l’argent du pour sa pension. Jim récupère également un paquet qui va se révéler être une carte au trésor qui va l’emmener jusqu’à l’autre bout du monde, à bord du navire L’Hispaniola…

J’adore les romans d’aventure et pourtant j’en lis très rarement, aussi lorsque mon Empereur de fils est revenu du collège avec comme lecture imposée un roman d’aventure et qu’il m’a révélé qu’il avait choisi L’île au trésor de Robert Louis Stevenson car il adore les pirates et la « baston », je lui ai proposé de l’accompagner, ravie de retrouver cet auteur écossais dont j’avais beaucoup aimé il y a fort longtemps Le Maître de BallantraeLes gais lurons et Voyage avec un âne dans les Cévennes.

Vous aimez l’action, les pirates, les combats, les trésors et le rhum ? Ne cherchez plus L’île au trésor doit absolument rejoindre votre PAL. Impossible de s’ennuyer une seconde à la lecture des aventures de Jim Hawkins et de Long John Silver car Robert Louis Stevenson sait à merveille écrire un roman d’aventures qui offre moult péripéties et rebondissements, tisse sa trame sans laisser de temps mort, propose des pleines pages de bagarres, du suspens avec cette quête du trésor et sait doser à la perfection les moments dramatiques et l’humour.

Mon fils a adoré ce roman et j’avoue que même si ce n’est pas le coup de cœur, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce classique, à mettre mes pas dans ceux de Jim et des flibustiers, de monter à bord de l’Hispaniola et d’enfin mettre la main sur le butin !

Si vous n’avez pas encore lu ce grand classique et que vous aimez l’aventure et les pirates, je ne peux que vous conseiller L’île au trésor, vous passerez un très bon moment en sa compagnie.

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Wendy, John et Michael n’auraient jamais imaginé qu’ils pouvaient voler. Ni qu’ils s’en iraient au Pays Imaginaire, affronter les Indiens et les Pirates du redoutable Capitaine Crochet. Seulement, un beau soir, Peter Pan a fait irruption dans leur vie bien tranquille…

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En ce début de soirée londonienne, il règne une grande agitation dans la nursery des Darling. Wendy, John et Michael, sous la bonne garde de la dog nounou, Nana, sont sur le point de se coucher.

Mr Darling ne trouve pas convenable que la nounou de ses rejetons soit une chienne mais comme il est aussi assez pingre, il s’en accommode tant bien que mal, à l’exception de cette soirée où pressé d’aller rejoindre des amis, il oblige Nana à regagner sa niche.

Quelques minutes après leur départ, Peter Pan, l’enfant qui ne veut pas grandir et le héros de Wendy, John et Michael qui connaissent toutes ses aventures, et la fée Clochette font irruption dans la chambrée. Le garçon leur propose illico de l’accompagner au pays imaginaire, sous le regard furieux de la fée, amoureuse et très jalouse.

Ni une ni deux, grâce à la poussière de fée, voilà les trois enfants volants vers cet Eden où les enfants sont rois mais où le terrible capitaine Crochet et ses pirates font aussi la loi…

Depuis toujours, j’ai été fascinée par l’univers et le personnage de Peter Pan, à travers le merveilleux long-métrage des studios Disney. Il était donc grand temps pour moi de découvrir le Peter Pan imaginé par James Barrie il y a un peu plus d’un siècle.

Un personnage qui lui a été inspiré par les garçons de la famille Llewelyn Davies, et notamment de Peter, dont il s’occupa une fois ceux-ci orphelins, sujet du très beau film de Marc Forster, Neverland, avec les excellents Johnny Depp et Kate Winslet que je vous conseille au passage.

Le conte imaginé par J.M Barrie est toutefois plus sombre que l’adaptation faite par Walt Disney, qui a aussi beaucoup édulcoré Pinocchio, je ne suis donc pas étonnée et je comprends d’ailleurs pourquoi car le récit de Barrie est loin d’être angélique.

Peter Pan, l’enfant qui ne voulait pas grandir, refuse certes le monde des adultes mais se bat comme un homme, n’hésite pas à tuer, et le monde dans lequel il évolue est très violent,  c’est ce qui m’a vraiment surpris.

Notre héros est aussi très égoïste, retors, buté et joue volontiers les tyrans envers les pauvres garçons perdus, oubliés de leurs mamans. Ce qui m’a le plus séduite dans ce roman, c’est l’hommage fait aux mères, ces mères aimantes qui lisent des histoires et qui sont tellement importantes dans le cœur de leurs enfants.

La pauvre Wendy se retrouve donc à la tête d’une marmaille pour laquelle elle joue le rôle de maman et où Peter, qui se veut le chef de famille, n’assume pas son rôle et entend être traité en enfant par Wendy ! Hommage à la mère certes mais la place de la femme selon Barrie est à la maison et pas aux affaires, de ce point de vue l’auteur est conforme à la mentalité de son époque et on ne peut que plaindre Wendy.

Peter Pan est un conte de fées mais aussi une invitation à un voyage cruel et fantasque jusqu’au pays imaginaire avec une Clochette, teigneuse à souhait, et plein de poudre de fées.

heart_4Lu dans le cadre du Mois anglais et des challenges Les 100 livres à avoir lu , Il était une fois… les contes de fées !! :

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