En ce début janvier, j’ai envie de revenir sur quelques-unes des très belles lectures qui ont ponctué mon année 2022. J’ai mis de côté les bandes dessinées et romans graphiques, les albums, les romans jeunesse ou ados, pour me concentrer sur les romans adultes.
Pour dresser ce palmarès, j’ai choisi 12 lectures marquantes, une par mois, et parfois ce fut dur de départager des titres qui m’ont vraiment fait vibrer.
Certaines sont de vrais coups de coeur, d’autres d’excellentes lectures, que je souhaite vous remettre en mémoire afin que vous les lisiez cette année si ce n’est pas encore fait !
Pas de surprise toutefois, toutes appartiennent au genre historique, mon péché mignon, et bon nombre d’entre eux sont de sacrés pavés :
Les filles de la villa aux étoffes d’Anne Jacobs : Vous connaissez mon goût pour les sagas familiales, ce second tome est pour l’instant mon préféré. Il a pour décor la première guerre mondiale, une période qui me passionne, et que l’autrice fait revivre à merveille ici. La lecture est prenante et addictive, l’autrice ne ménage pas ses personnages, il y a des rebondissements, de l’émotion et les pages défilent tellement vite, qu’on arrive vite au point final.
Les envolés d’Etienne Kern : Comme l’auteur, je suis fascinée par la trajectoire de Franz Reichelt, tailleur natif de Bohème venu à Paris et mort par son invention. Etienne Kern nous propose ici à la fois une reconstitution historique et des éléments de sa vie personnelle, livrant les tourments de ceux qui survivent aux envolés, aux suicidés, aux nouveaux Icare, à ceux qui ont apprivoisé la chute, par accident, chagrin, inconséquence ou pure folie. Ce premier roman impressionnant de maîtrise et de puissance lui rend un bel hommage, remplissant les blancs de sa très succincte biographie.
La cité de larmes de Kate Mosse : Avec ce second tome, Kate Mosse nous propose une fresque érudite et captivante au coeur des guerres de religion qui ont secoué la France pendant la seconde moitié du XVIè siècle. Dix ans après la fin du premier opus, nous retrouvons nos héros montés à Paris pour le mariage entre Henri de Navarre et Marguerite de Valois, qui devait unir huguenots et catholiques dans la joie et la paix. Très addictif, ce roman est un formidable page-turner avec des rebondissements, des secrets, des révélations qui nous tiennent en haleine du début à la fin !
Les cendres sous les coquelicots de Carine Pitochi : Dans ce second opus qui couvre tout le premier conflit mondial, Carine Pitocchi met en scène aristocrates et domestiques, soldats et civils, hommes et femmes pris dans la tourmente de la guerre. Le récit de Carine Pitocchi est riche d’anecdotes, de faits réels. Elle nous offre un récit immersif et addictif : on est avec les personnages, on s’émeut, on rit, on vibre. Tous les personnages (assez nombreux), sont en plein coeur de cette horreur, on les voit évoluer, se battre et on s’attache à eux. Le troisième opus sort dans quelques jours, je vais me ruer dessus !
Le tournesol suit toujours la lumière du soleil de Martha Hall Kelly : Dans ce roman, l’autrice nous propose trois trajectoires : une abolitionniste convaincue, une esclave et une propriétaire d’esclaves. On les suit ainsi que leurs familles tout au long de la guerre de Sécession et c’était totalement passionnant de la première à la dernière page. Tout au long du roman, j’ai été submergée par les émotions : le courage de Jemma pour supporter les coups de badiane et pour oser s’émanciper de son statut d’esclave. Epatée par Georgy et de ses soeurs qui osent emprunter d’autres voies que celles dans lesquelles on les attend et qui prennent fait et cause pour les esclaves.
Le manoir aux roses de Tracy Rees : Roman choral, Tracy Rees donne tour à tour la parole à Mabs, Olive, Ottilie et Abigail dont on suit la trajectoire tout au long du roman. Des destins de femmes dans l’Angleterre victorienne avec des secrets de famille, c’est pile tout ce que j’aime et je ressors de cette lecture, totalement conquise ! Conquise par l’histoire et les thèmes qu’elle charrie : la place des femmes dans la société victorienne, l’aliénation des femmes, l’emprise des hommes sur les femmes qui tiennent leurs destins dans leurs mains, l’éducation des filles, le célibat, le divorce…
Les recettes des dames de Fenley de Jennifer Ryan : Jennyfer Ryan nous ouvre ici l’arrière-cuisine de la Seconde Guerre mondiale et c’est un régal ! Prenez des femmes déterminées, des prisonniers de guerre et des hommes malveillants, ajoutez quelques recettes spéciales rationnement, saupoudrez d’une bonne dose d’humour typiquement british et d’une pincée d’émotion et vous obtenez Les recettes des dames de Fenley ! Il est beaucoup question ici de sororité et d’entraide féminine et j’ai adoré cet aspect du roman.
Le parfum des embruns de Laurence Pinatel : De la côte basque à Saint-Pétersbourg, c’est un grand roman d’amour, et le portrait d’une femme libre de 1910 à 1920, avec des thèmes que j’adore comme la Belle Epoque, la mode, la Russie, l’aviation, l’émancipation féminine et la côte basque et j’ai absolument adoré ce récit mêlant petite et grande histoire. Remarquablement écrit et documenté, ce premier roman met en scène des personnages attachants, qu’on a plaisir à suivre de la première à la dernière page.
Les fourberies d’escarpin de Frédéric Lenormand : Vous le savez si vous me suivez régulièrement, j’adore les comédies policières de Frédéric Lenormand, grand spécialiste des enquêtes en carrosses, en perruques poudrées et en robes à panier ! Et ce septième volet d’Au service secret de Marie-Antoinette ne fait pas exception à la règle, j’ai adoré cette enquête truculente, délicieuse et menée tambour battant, un petit bijou d’humour et d’intelligence avec pour toile de fond la guerre d’indépendance des Etats-Unis.
La nurse du Yorkshire de Stacey Halls : J’ai beaucoup beaucoup aimé cette lecture qui a pour cadre cette demeure isolée de la région industrielle du Yorkshire du début du XXè siècle. L’histoire est très bien documentée, pleine de suspens et tient toutes ses promesses jusqu’au point final. J’ai refermé ce roman totalement séduite par cette histoire, son atmosphère ténébreuse, sa construction, ses personnages, Stacey Halls a un réel talent de conteuse et je n’ai qu’une hâte : découvrir son quatrième roman dès qu’il sera paru !
Dernier train pour Londres de Meg Waite Clayton : Inspirée de faits réels, Meg Waite Clayton nous raconte l’histoire poignante d’une femme qui a sauvé des milliers d’enfants au péril de sa vie, Truus Wijsmuller, membre de la résistance néerlandaise. Et pour un premier roman, c’est un coup de maître ! Ce roman choral est très bien écrit et bien documenté. Meg Waite Clayton nous montre à quel point la solution finale a été bien pensée pour anéantir les personnes de confession juive. J’ai été bouleversée par ce récit qui va longtemps me rester en mémoire.
Les heures étincelantes de Iona Grey : Amour, bohème et Années Folles, il ne m’en fallait pas plus pour avoir terriblement envie de lire ce roman. Une vraie pépite avec une histoire d’amour bouleversante et d’une intensité folle. Dès les premières pages, j’ai été happée par cette histoire tellement belle, addictive et pleine de rebondissements. Les faux semblants, les secrets de famille sont au rendez-vous et je m’en suis délectée de la première à la dernière page.
J’espère que ce bref aperçu de mes plus belles lectures de l’année passée vous a plu et vous a donné envie de vous plonger à votre tour dans ces romans, tous très réussis ! Et vous, quels sont les romans qui vous ont fait vibré en 2022 ?