Pandore – Susan Stokes-Chapman

Susan Stokes-Chapman est une jeune autrice anglaise Pandore, son premier roman, a paru en Angleterre en janvier 2022 et a été sélectionné pour le Lucy Cavendish Fiction Prize et le Bath Novel Prize.

Londres, 1799. Pandora Blake est une artiste joaillière en herbe qui vit avec son oncle dans ce qui était autrefois la célèbre boutique d’antiquités de ses parents.

Lorsqu’un mystérieux vase grec est livré, Dora est intriguée par le comportement suspect de son oncle et demande l’aide d’Edward Lawrence, un jeune antiquaire. Edward voit l’ancien vase comme la clé pour ouvrir son avenir universitaire. Dora y voit une chance de redonner à la boutique son lustre d’antan et d’échapper à son infâme oncle.

Mais ce qu’Edward découvre à propos du vase amène Dora à remettre en question tout ce qu’elle croyait sur sa vie, sa famille et le monde tel qu’elle le connaît. Alors que Dora découvre la vérité, elle commence à réaliser que certains mystères sont enterrés et que certaines portes sont verrouillées, pour une raison.

Pandore est le premier roman de l’anglaise Susan Stokes-Chapman et, bien qu’ayant lu des avis plutôt négatifs, j’ai été, pour ma part, séduite par ce récit historique plein de suspens.

Magnifiquement atmosphérique et délicieusement tourmenté, Pandore est une histoire de secrets et de déceptions, d’amour et d’accomplissement, de destin et d’espoir.

Pandore nous offre un voyage dans le monde fascinant des antiquités de cette toute fin du XVIIIème siècle, une époque où les états européens pillaient sans état d’âme les merveilles de l’Egypte et des pays méditerranéens, une époque où les fouilles font fureur et sont très à la mode chez les aristocrates et la bonne société.

J’ai trouvé les descriptions détaillant le commerce des antiquaires et des pratiques illégales à cette époque très intéressantes. On ajoute à cela un mystère avec le mythe grec de Pandore et ce mystérieux Pythos fraichement arrivé à la boutique d’antiquités, une petite pointe de fantastique et on se retrouve avec un excellent roman.

Dora est un personnage intéressant par son histoire familiale. Ses parents sont morts pendant des fouilles, elle-même a failli succomber sur place, et depuis, elle doit vivre avec son oncle qui est un horrible personnage, sans foi ni loi.

C’est une héroïne attachante qui n’a qu’une envie, redorer le blason familial et prendre son indépendance. Pour cela, elle dessine des bijoux inspirés des temps anciens. J’ai aussi beaucoup aimé Edward, apprenti antiquaire, attentionné et généreux, qui va l’aider à percer le mystère de ce vase qui semble semer le chaos autour de lui.

Enfin, l’Angleterre géorgienne est vraiment très bien décrite. L’autrice nous en donne une image très réaliste, n’excluant absolument pas la misère ou la saleté des rues. On a vraiment l’impression d’y être. J’ai aimé aussi le côté sombre, poisseux de cette histoire, son atmosphère lugubre qui ajoutent un certain mystère.

Et, vous vous doutez qu’avec ce titre, le prénom de son héroïne et le vase, qu’il est aussi question du mythe de Pandore, la femme trop curieuse qui, en ouvrant la boite que lui avait confié Zeus, a libéré les maux de l’humanité qui y étaient contenus : la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, le Vice, la Tromperie, la Passion et l’Orgueil.

Un très bon roman historique que je vous conseille si les thèmes des antiquités et des mythes vous intéressent, vous ne devriez pas être déçu.e.s.