Littérature jeunesse

L’horloge à l’envers livre deux La pierre de folie – Anne Pouget

Historienne, auteure, Anne Pouget a publié une cinquantaine de titres, tant pour la jeunesse (romans historiques) que pour les adultes ; elle anime des ateliers d’écriture, navigue avec plaisir de salons du livre en collèges, pour des rencontres ou des conférences ponctuelles.

XIIIe siècle, France. Voilà cinq mois que Samuel a été sauvé par Le Diable Noir et qu’il est entré au service de celui que l’on dit alchimiste. Un jour, un nouveau procès semble impliquer son nouveau maître : un accusé, dénommé Grand Pierre, aurait avoué se transformer en loup-garou à la pleine lune après avoir été maudit…

Naviguant entre les croyances et les superstitions, Samuel et son maître décident de l’aider. Bien déterminés à découvrir le fin mot de l’histoire, ils mènent l’enquête afin de résoudre les mystères qui entourent Grand Pierre. Au passage, ils pourraient bien découvrir l’élément manquant permettant d’élucider une affaire non résolue…

La pierre de folie est le second et dernier tome de la duologie médiévale, d’Anne Pouget, L’horloge à l’envers. Avec ce roman historique à l’ambiance médiévale permet aux jeunes et aux moins jeunes lecteurs de découvrir les prémices de la médecine légale et de la police scientifique avec une nouvelle enquête aux côtés de Samuel et du Diable Noir !

Comment résoudre un meurtre au Moyen-âge bien avant la découverte de tous les procédés modernes, et combattre les préjugé notamment sur le handicap ? Telles sont les questions et les mystères que vont devoir résoudre nos héros que j’ai eu plaisir à retrouver dans ce second volume.

L’autrice, historienne de formation, en prend pas ses jeunes lecteurs pour des pommes et leur propose un récit plutôt riche autour de la médecine. Le diable noir qui prend Samuel sous son aile fait des pommades, onguents et autres remèdes et s’intéresse de près à ce qu’est aujourd’hui la médecine légale.

Anne Pouget continue à mettre la diversité au coeur de cette série, à explorer et dénoncer les peurs et croyances médiévales puisque Grand-Pierre, accusé d’adorer le diable et de se transformer en loup garou à la nuit tombée, est en fait muet, et dans l’impossibilité de communiquer avec quiconque.

On découvre Samuel, qui a muri par rapport au premier volume, essayant d’aider son protégé, tout en devant se débattre avec ses propres croyances qui mettent parfois à mal ce qu’il essaye de bâtir. Même s’il est de nature bienveillante et généreuse, il est régulièrement rattraper par les croyances de son temps.

Notre héros prend tout d’abord Grand-Pierre pour un idiot puis, sous l’influence de son maître, il trouve un moyen de dialoguer avec lui en inventant la langue des signes avant l’heure et se rend compte que si il est muet, Grand-Pierre est loin d’être bête.

Même si j’ai trouvé cette suite très sympathique, notamment par ses thématiques et cet aspect médecine légale passionnant, j’ai trouvé l’intrigue plus décousue, un peu moins intéressante pour l’adulte que je suis mais elle devrait beaucoup plaire aux lecteurs dès 9 ans auxquels l’autrice s’adresse.

Une duologie historique pour la jeunesse riche par ses thématiques que j’ai trouvé très réussie et instructive, je la recommande aux jeunes lecteurs !

Littérature jeunesse

L’horloge à l’envers livre un Le diable noir – Anne Pouget

Historienne, auteure, Anne Pouget a publié une cinquantaine de titres, tant pour la jeunesse (romans historiques) que pour les adultes ; elle anime des ateliers d’écriture, navigue avec plaisir de salons du livre en collèges, pour des rencontres ou des conférences ponctuelles.

Comment résoudre un meurtre au Moyen-âge, bien avant la découverte de tous les procédés modernes, et combattre les préjugé notamment sur le handicap ?

Un mois après le procès du Diable Noir, en plein XIIIème siècle, une autre injustice est sur le point d’être commise. Le dénommé Grand-Pierre a avoué être un adorateur du démon… Il paraît même qu’il se transforme en loup garou la nuit venue.

Gédéon, Samuel son jeune élève, Héloïse la mirgresse, et Ambrine vont recueillir le malheureux, laissé pour mort par les exorciseurs, le soigner en dépit des superstitions persistantes, pour finalement découvrir que le jeune homme est un sourd-muet un peu simplet.

D’où vient-il ? Comment s’est-il trouvé aux mains de la justice. Le petit groupe va mener l’enquête et découvrir que l’histoire de Grand-Pierre croise celle de l’assassin de la sœur d’Ambrine… Bien des mystères vont être résolus.

Le diable noir est le premier tome de la duologie médiévale, d’Anne Pouget, L’horloge à l’envers. Ce roman historique a pour décor le XIIIè siècle et se révèle bien mené et très instructif.

L’autrice, historienne de formation, en prend pas ses jeunes lecteurs pour des pommes et leur propose un récit plutôt riche autour de la médecine. Le diable noir qui prend Samuel sous son aile fait des pommades, onguents et autres remèdes et s’intéresse de près à ce qu’est aujourd’hui la médecine légale.

De par son savoir et sa couleur de peau, il est craint des habitants qui l’accuseront de meurtre ! Samuel, sauvé de justesse par ce Diable Noir qui l’engage comme apprenti, devra sauver son maitre, accusé d’un crime qu’il n’a certainement pas commis !

J’ai beaucoup aimé en apprendre plus sur les insectes, sur les prémisses de l’entomologie, sur la recherche des différentes théories concernant leur rôle primordial dans la décomposition des cadavres que fait le Diable Noir et sur le principe de l’horloge à l’envers. 

À notre époque, cela nous semble tellement évident mais au XIIIe siècle, où il est formellement interdit d’autopsier un corps sous peine de mort, ça l’est beaucoup moins.

L’autrice aborde également d’autres sujets intéressants tels que la tolérance, l’instruction et l’importance de l’éducation sans oublier de nous montrer le quotidien des petites gens à cette époque.

En plus du contexte historique et médical très bien rendus, Anne Pouget nous propose une galerie de personnages issus de la diversité et peu représentés dans les romans historiques médiévaux : Samuel est juif, son maitre est noir et musulman, Héloïse est mirgesse c’est-à-dire femme médecin.

Un premier tome réussi tant dans son intrigue, ses sujets et ses personnages, rendez-vous dans une semaine pour mon avis sur le second opus, lu dans la foulée !

Littérature jeunesse

Mémoires de la forêt tome 3 L’esprit de l’hiver – Mickaël Brun-Arnaud & Sanoé

Après des études de psychologie, Mickaël BRUN-ARNAUD travaille à l’hôpital durant dix ans dans l’accompagnement de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de maladies neuro-évolutives avant d’entreprendre la création d’une librairie et de se consacrer à l’écriture. Passionné depuis son enfance par l’univers du manga, il fonde en 2018, à Paris, la librairie Le Renard Doré.

L’hiver et son manteau se sont posés sur la forêt. Les jours sont froids et les nuits sont longues, mais, comme chaque année à l’approche de la fête de Yule, les habitants de Bellécorce se réjouissent : les boutiques regorgent de jolies choses, les gourmandises se préparent, et beaucoup prennent la direction du Grand Nord.

C’est tout là-haut, dans les dangereuses vallées de Sombrehiver, que Pimprenelle et Séraphin Renard sont allés chercher un cadeau pour Bartholomé, leur fils à la santé fragile. Mais ils ne reviennent pas le jour prévu… Pour les retrouver, Bartholomé embarque avec son oncle Archibald sur l’Étoile de Bellécorce, un légendaire train à vapeur.

Alors qu’à bord les évènements étranges se succèdent, il fait la connaissance d’un mystérieux passager clandestin, qui pourrait bien détenir des informations cruciales pour leur enquête…

L’esprit de l’hiver est le troisième et avant-dernier tome de la série Mémoires de la forêt. Et saison après saison, la magie opère toujours !

Comme les deux premiers volumes, cette suite est merveilleusement écrite par Mickaël Brun-Arnaud et abondamment illustrée par la talentueuse Sanoé. Publié dans la collection Neuf chez L’école des loisirs, ce roman à destination des 9 ans et plus, m’a absolument bouleversée et enchantée.

A la fois roman initiatique, fable animalière, conte, road-trip, il met en scène Archibald Renard, un libraire et désormais écrivain au grand coeur, et son neveu Bartholomé.

A la recherche de Pimprenelle et Séraphin Renard, les parents de Bartholomé, nos héros vont sillonner le Grand Nord, pour découvrir ce qu’ils sont devenus. 

Quel plaisir de retrouver cet univers réconfortant et ses personnages, anciens et nouveaux, tous plus attachants les uns que les autres. L’histoire est touchante, belle, tellement bienveillante, que cette lecture fut un vrai bonheur de la première à la dernière page.

Le roman aborde des thèmes graves comme le deuil, la résilience, la différence et la difficulté de se faire des amis, est plein d’émotions, j’ai même versé ma larme, mais paradoxalement, il fait du bien, tant l’auteur, en parle avec beaucoup de délicatesse. 

Ce roman est une véritable ode à la tolérance, à la solidarité, à l’amour, à l’entraide et à l’amitié. La plume est l’auteure est sublime mais néanmoins abordable pour les enfants et les illustrations de Sanoé sont vraiment un gros plus, c’est un régal pour les yeux ! Et surtout, les enfants ne sont pas pris pour des pommes, l’auteur aborde des thèmes importants qu’il est bon de faire connaître aux enfants.

Ce que j’ai aimé ce livre !! Je trouve que celui-ci s’imbrique parfaitement à la suite de ses prédécesseurs mais il va un cran plus loin dans l’intrigue : il est plus complexe et il est nimbé d’encore plus de mystères, avec une seconde intrigue et un dénouement qui m’a laissé sans voix.

C’est même un coup de coeur tant pour l’histoire, l’univers féérique, ses personnages, la plume de l’auteur et les illustrations en couleurs qui ponctuent le récit. Tout est tellement parfait que je recommande cette petite merveille à tous.

Un grand merci aux éditions L’école des loisirs pour cette pépite que j’ai absolument adoré !

Littérature jeunesse

Le miraculeux Noël de George Bishop – Catherine Doyle

Catherine Doyle a grandi à proximité de l’océan Atlantique, à l’ouest de l’Irlande. Bercée par les grands mythes et contes irlandais, elle s’est promis très jeune d’écrire un jour ses propres légendes. Après avoir étudié la psychologie et l’édition, elle s’est enfin lancée. Sa première série publiée en France, « Le Gardien des Tempêtes », a été inspirée par la véritable île d’Arranmore où on grandit ses grands-parents, et par les aventures de ses nombreux ancêtres marins. Catherine vit aujourd’hui à Galway, et passe beaucoup de temps à Londres ou aux États-Unis.

Depuis le décès de sa mère, la vie de George n’est pas très joyeuse. Son père, qui s’est plongé dans le travail, n’a jamais de temps à lui accorder, et encore moins à Noël.

Mais lorsque George découvre une mystérieuse boule à neige dans un magasin étrange, sa vie bascule. Le soir même, une drôle de lutine et un renne violet débarquent chez lui pour les embarquer son père, sa mamie et lui dans une folle aventure…

Avec Le miraculeux Noël de George Bishop, Catherine Doyle nous propose une réécriture pleine de magie du plus célèbre conte de Noël : Un chant de Noël de Charles Dickens.

Grâce à une boule à neige pas comme les autres achetée dans le magasin de Mr Marley, George, son Scrooge de père et sa mamie Flo sont propulsés dans les Noëls passés, présents et futurs !

Le père de notre jeune héros a horreur de cette fête depuis que son épouse est morte le jour de Noël dans un accident de voiture et il tient son fils éloigné de tout ce qui s’y rattache. Exit donc les décorations, les chants de Noël, les bons petits plats et les cadeaux aussi. 

La finalité du récit n’est guère étonnante, on se doute comment les choses vont évoluer, surtout lorsque l’on connait l’histoire originelle mais bien sûr, l’intérêt est ailleurs, il se situe dans l’aventure que George va vivre. 

Le récit est bien rythmé, émaillé d’aventures, de situations cocasses et de rebondissements tous très chouettes pour les enfants. Les personnages sont extras : George bien sûr, un petit garçon très attendrissant et attachant, frappé par le décès de sa mère et la chappe de plomb imposée par son père dans le quotidien de ce petit garçon qui n’a plus le droit de s’amuser et vivre normalement.

Il y a aussi la lutine bien maladroite qui sème le chaos avec le renne Randolph, avec eux nos héros vont de catastrophes en cataclysmes en tous genres. Et, mon personnage préféré, Mamie Flo. Une grand-mère absolument extra, d’une vitalité et d’un humour à toute épreuve, prête à tout pour rendre la vie de son petit-fils plus belle et plus légère.

Une histoire charmante, de belles valeurs, des personnages attachants, la magie de Noël, voilà les points forts de cette réécriture de Charles Dickens que je vous recommande !

Littérature jeunesse

Winterhouse Hôtel tome 1 – Ben Guterson

Avant de travailler chez Microsoft, Ben Guterson a passé une dizaine d’années à enseigner dans des écoles publiques de la réserve Navajo du Nouveau-Mexique et dans la campagne au Colorado. Il vit aujourd’hui avec sa famille dans la chaîne des Cascades à l’est de Seattle. Winterhouse Hôtel, son premier roman a été traduit dans seize langues.

Envoyée à l’hôtel Winterhouse pour les vacances de Noël, Elizabeth n’en croit pas ses yeux. Loin du lieu sordide qu’elle avait imaginé, Winterhouse est un hôtel fabuleux niché au beau milieu des montagnes.

Et la surprise ne s’arrête pas là, car l’hôtel cache bien des mystères sous sa surface dorée. Au programme des vacances : un secret de famille enfoui, un livre magique et une chasse au trésor. Bienvenue à Winterhouse !

Winterhouse Hotel est une somptueuse demeure nichée au cœur des montagnes dont les détails sont magnifiés par les reflets du Lac Luna. Et l’émerveillement ne s’arrête pas là ! En effet, l’hôtel et son singulier propriétaire, Norbridge Falls, regorgent de nombreux mystères.

Ben Guterson propose aux jeunes lecteurs dès 11 ans une histoire d’amitié entre Elizabeth et Freddy autour d’une descendance énigmatique et d’un livre étrangement magique, dans un cadre féérique.

C’est une lecture jeunesse sympathique mais loin d’être inoubliable pour moi. L’autrice met beaucoup de temps à installer ses personnages et son intrigue, au point que j’ai failli l’abandonner tant elle m’ennuyait, je l’ai trouvé pleine de longueurs, ce qui est surprenant vu l’âge du lectorat.

Certes, je ne suis pas la cible visée mais ce premier opus ne m’a absolument pas donné envie de poursuivre cette série. Elle a pourtant des qualités séduisantes : il y a de l’aventure, du suspens, des énigmes, des secrets de famille et des personnages intéressants.

Le récit est émaillé d’événements tout au long de ces vacances de Noël pour notre jeune héroïne passionnée de lecture et de jeux de mots savants. Elle va vivre bien des aventures en compagnie de Freddy et découvrir des secrets.

Elizabeth est assez têtue et persévérante, elle se révèle attachante de par son passé malheureux qui n’est pas sans rappeler Harry Potter puisqu’elle a été recueillie par son oncle et sa tante qui ne lui donnent aucun amour et se montrent même carrément hostiles.

Le roman est abondamment illustré par Chloe Bristol, ce qui est toujours un plus pour les enfants qui apprécient toujours lorsque des dessins appuient les propos de l’auteur.

Lecture mitigée pour moi mais je suis certaine que les préados et les ados peuvent adorer cette histoire de Noël pleine de magie.

Littérature jeunesse

Harry Potter et les reliques de la mort – J.K Rowling

Lu dans le cadre du Mois Anglais

Joanne Kathleen Rowling a grandi en Angleterre où elle est née en 1965. Elle commence à imaginer la saga Harry Potter dès la fin des années 90, après ses études de lettres. Si J.K. Rowling achève le premier tome de la série en 1993, Harry Potter à l’école des sorciers n’est publié qu’en 1997 par Bloomsburry en Angleterre, puis en 1999 par Gallimard en France. Les prix littéraires remis aux premiers tomes, et surtout le formidable bouche à oreille des cours de récréation font de Harry Potter un sorcier mondialement connu. Le septième et dernier volume de la série est paru en 2007. Auteur d’un phénomène éditorial inédit qui bouleverse tous les repères de la littérature jeunesse, JK Rowling a vu son œuvre récompensée par le Prix Andersen en 2010.

Cette année, Harry a dix-sept ans et ne retourne pas à Poudlard. Avec Ron et Hermione, il se consacre à la dernière mission confiée par Dumbledore. Mais le Seigneur des Ténèbres règne en maître.

Traqués, les trois fidèles amis sont contraints et la clandestinité. D’épreuves en révélations, le courage les choix et les sacrifices de Harry seront déterminants dans la lutte contre les forces du Mal. 

Après Harry Potter à l’école des sorciers, Harry Potter et la chambre des secrets, Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, Harry Potter et la coupe de feu et Harry Potter et l’ordre du phénix, Harry Potter et le prince de Sang-Mêlé, je termine ma découverte de la saga consacré au jeune sorcier avec Harry Potter et les reliques de la mort, lu avec ma copinaute Belette qui souhaitait la relire et qui m’accompagne dans ce qui est ma première lecture de cette série qui a tellement influencé de lecteurs.

Cette fois, l’histoire ne se passe pas à Poudlard car Harry fait l’école buissonnière. Mais il a une bonne raison : il a une mission. Aidé de Ron et d’Hermione, il va traquer l’âme de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Voilà le fil conducteur de ce dernier tome.

Cependant, comme à chaque fois, l’auteure va le mêler à d’autres fils accessoires mais tellement essentiels, donnant une fin en apothéose à cette saga. On va donc, pour ce faire en apprendre beaucoup plus qu’on ne voudrait sur la vie de Dumbledore, découvrir ce qui se cache derrière les reliques de la Mort, comprendre (enfin !) le détestable Rogue, visiter le ministère de la magie ou encore Gringotts de fond en comble…

Bref, pas de répit pour Harry, ni pour les lecteurs qui trouveront enfin toutes les réponses à leurs questions dans cet ultime opus ! Si globalement, je ressors séduite par l’histoire bien rythmée et émaillée de rebondissements, je trouve tout de même que ce dernier tome regorge de bien trop de longueurs dont je me serais volontiers passée.

Le récit est plein d’émotions, les personnages prennent dans ce livre toute leur dimension, que ce soit Harry, Hermione ou Ron, mais encore d’autres personnages plus secondaires comme Lupin qui accepte sa paternité…

On revient enfin sur le passé de Dumbledore, sa famille, ses liens avec Grindewald mais aussi celui de Rogue et l’on comprend qu’une vie ne peut être faite uniquement de blanc ou de noir, mais qu’elle se teinte parfois de gris et c’est bien vu de la part de l’autrice que de l’apprendre à ses jeunes lecteurs et lectrices.

Le final du livre est formidable. Impossible de le lâcher avant la fin de la bataille de Poudlard. Même si je me souvenais bien de l’histoire grâce au film, j’ai pris plaisir à me rafraichir la mémoire avec ce dernier volume.

Ma Belette n’a pas vu de longueurs, la chanceuse, vous pouvez retrouver son avis ici !

Littérature jeunesse

Mémoires de la forêt tome 2 Les carnets de Cornélius Renard – Mickaël Brun-Arnaud

Après des études de psychologie, Mickaël BRUN-ARNAUD travaille à l’hôpital durant dix ans dans l’accompagnement de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de maladies neuro-évolutives avant d’entreprendre la création d’une librairie et de se consacrer à l’écriture. Passionné depuis son enfance par l’univers du manga, il fonde en 2018, à Paris, la librairie Le Renard Doré.

Alors qu’Archibald se prépare aux festivités de l’automne, le maire de Béllecorce lui apprend un matin que sa famille n’est pas la propriétaire légitime de la librairie. Il procède à son expulsion immédiate au profit d’un nouveau venu en ville, le mystérieux Célestin Loup.

À l’aide de son père Gervais et de son facétieux petit neveu Bartholomé, Archibald part sur les traces de cinq mystérieux carnets que son grand-père, Cornélius Renard, a dissimulés. Il espère ainsi découvrir la vérité, et prouver qu’il est bien le véritable propriétaire de la librairie.

Mais il ne sera pas facile de les retrouver, car Cornélius, avant de perdre la tête, les a confiés aux membres d’une société secrète, la Confrérie des plumes. Et ceux-ci semblent bien décidés à s’assurer que les Renard sont dignes des souvenirs de leur ancêtre…

Les carnets de Cornélius Renard est le second tome de la saga Mémoires de la forêt, et après mon coup de coeur pour Les souvenirs de Ferdinand Taupe, j’avais hâte de retrouver Archibald et Bellécorce.

Comme le premier volume, cette suite est merveilleusement écrite par Mickaël Brun-Arnaud et abondamment illustrée par la talentueuse Sanoé. Publié dans la collection Neuf chez L’école des loisirs, ce roman à destination des 9 ans et plus, m’a absolument bouleversée et enchantée.

A la fois roman initiatique, fable animalière, conte, road-trip, il met en scène Archibald Renard, un libraire au grand coeur, et son neveu Bartholomé. Cornélius, le grand-père d’Archibald et fondateur de la librairie familiale, a eu un orage dans le cerveau vingt ans auparavant, et depuis, son épouse l’a rejeté et il vit chez Gervais son fils.

A la recherche des carnets disséminés chez les amis de la confrérie des plumes, nos héros vont sillonner la forêt, à la recherche de la vérité. Qui de Célestin Loup ou d’Archibald Renard est le véritable propriétaire de la librairie ? Et pourquoi Silvestine Renard a-t-elle rompu avec son époux le soir de l’orage ?

L’histoire est touchante, belle, tellement bienveillante, les personnages si attachants et solidaires que cette lecture fut un vrai bonheur, le temps d’un dimanche à l’ombre de mon jardin.

Le roman, bien qu’il aborde des thèmes graves comme l’AVC et le deuil est pleine d’émotions, j’ai même versé ma larme, mais paradoxalement, il fait du bien, tant l’auteur, qui connaît bien la psychiatrie, en parle avec beaucoup de délicatesse. Archibald a bien de la chance dans son malheur car il est entouré de personnes bienveillantes, c’est un beau message d’espoir.

Ce roman est une véritable ode à la tolérance, à la solidarité et à l’amour. La plume est l’auteure est sublime mais néanmoins abordable pour les enfants et les illustrations de Sanoé sont vraiment un gros plus, c’est un régal pour les yeux ! Et surtout, les enfants ne sont pas pris pour des pommes, l’auteur aborde des thèmes importants qu’il est bon de faire connaître aux enfants.

Ce que j’ai aimé ce livre !! C’est même un coup de coeur tant pour l’histoire, l’univers féérique de la forêt de Bellécorce, ses personnages, la plume de l’auteur et les illustrations en couleurs qui ponctuent le récit. Tout est tellement parfait que je recommande cette petite merveille à tous.

Un grand merci aux éditions L’école des loisirs pour cette pépite que j’ai absolument adoré !

Littérature jeunesse

Elisabeth sous les toits – Vincent Cuvelier & Guillaume Bianco

Vincent Cuvellier arrête l’école à 16 ans, et publie son premier livre à 17. Depuis, il a publié une centaine de livres, et a été traduit en 17 langues. Parmi eux, l’incontournable série d’albums aux éditions Gallimard Jeunesse : Émile (illustrations de Ronan Badel). Également publiés par Gallimard Jeunesse : La première fois que je suis née et Le temps des Marguerite, adapté au cinéma en 2020.

Guillaume Bianco a grandi dans la jungle de Sumatra au milieu des tapirs et des porcs-épics. Son baccalauréat en poche, il passe un an à étudier la calligraphie à l’université de Shanghai, et reçoit en 1993 l’enseignement de Sifu Wang Xin-Wu, dans la province de Taipei, à Taiwan. De retour en France, il ne reçoit pas le succès escompté dans les arts martiaux et se réoriente donc tout naturellement vers la bande dessinée.

Paris, 1920, Elisabeth, une petite orpheline bretonne de dix ans débarque à la capitale avec pour seul bagage une photo de ses parents et un maigre baluchon.

C’est au dernier étage d’une minuscule chambre de bonne qui appartenait à ses parents, dans la très bourgeoise rue Marbeuf, qu’elle trouve refuge.

Là, sous les toits de Paris, elle rêve de retrouver ses parents. Mais elle ignore que l’immeuble est envahi de Schmolls ! Heureusement, Élisabeth n’est pas une froussarde et elle a plus d’un tour dans son sac..

Pour sa première collaboration avec la maison Little Urban, Vincent Cuvellier imagine un roman pour les 9-12 ans, Élisabeth sous les toits, illustré par Guillaume Bianco.

Il nous narre les aventures d’une jeune orpheline bretonne qui rejoint Paris après que l’épidémie de grippe espagnole ait décimé une bonne partie de l’orphelinat où ses parents l’avaient placé en 1912. Profitant de la confusion générale, elle s’enfuit afin de retrouver ses parents.

Très bien écrit et documenté, l’auteur plonge ses jeunes lecteurs dans l’atmosphère bouillonnante de ces Années Folles qui commencent. Au gré de ses pérégrinations parisiennes, elle fait la connaissance d’un milieu interlope où se mêlent apaches, clochards au grand coeur et artistes et devient amie avec le poète Blaise Cendrars.

Ce roman initiatique est porté par une petite héroïne au caractère bien trempé et débrouillarde ! Le contexte historique est bien rendu et l’auteur nous fait visiter la capitale qui sort de la première guerre mondiale et où la grippe espagnole fait encore des ravages.

La plume de l’auteur est pleine d’humour, de verve et de gouaille, le récit est riche en vocabulaire, rythmé et truffé de rebondissements.

Les enfants qui ont une soif d’aventure ne s’ennuieront pas une seconde et seront emportés par ce récit qui mêle petite et grande histoire, enquête et, cerise sur le gâteau, des petites créatures qui rôdent dans l’immeuble d’Elisabeth !

Le récit est abondamment illustré par Guillaume Bianco. Ses dessins en pleine page, voire double page, permettent aux enfants de visualiser les protagonistes, les différents lieux visités et offrent une respiration aux jeunes lecteurs.

Le travail éditorial des éditions Little Urban est une fois de plus à souligner : l’objet livre est superbe avec ses dorures en relief, sa couverture en hard back, les en-têtes de chapitres illustrés et le récit est abondamment dessiné comme je vous le disais plus haut.

Je ne peux que vous recommander cette première aventure d’Elisabeth et ses amis, vous ne devriez pas être déçu.e.s !

Un grand merci aux éditions Little Urban pour cette lecture qui m’a permis de retrouver ces années 20 que j’affectionne.

Littérature jeunesse

Coeur de loup – Katherine Rundell

Katherine Rundell, née en 1987, a grandi entre l’Europe et l’Afrique. Elle a été nommée en 2008 membre du All Souls College à Oxford, l’un des plus grands honneurs universitaires au Royaume-Uni. Elle est l’auteur du très remarqué, Le Ciel nous appartient (Folio junior, 2016), son premier roman publié en France, qui s’inspire à la fois de ses nombreux étés passés à Paris et de ses errances sur les toits d’Oxford. Pour Cour de loup, Katherine Rundell a été acclamée par les plus grands écrivains de littérature de jeunesse.

Russie, début du XXè siècle. Féodora a grandi parmi les loups. Ils sont tout pour elle et, bientôt, elle deviendra maître-loup, comme sa mère. Leur fonction : ensauvager les loups domestiqués par les nobles qui se sont lassés de leur compagnie ou dont la nature sauvage s’est réveillée.

Mais ce destin extraordinaire est anéanti quand surgit l’armée du tsar, dévastant tout sur son passage. Alors que sa mère est faite prisonnière par le  général Rakov, un homme abject et affreux, qui a l’amitié du tsar, l’intrépide Féo part avec sa meute à travers les forêts enneigées de Sibérie.

Bravant l’ennemi, le froid, les tempêtes, elle est prête à tout pour la sauver…

Avec Coeur de loup, nous plongeons au coeur de l’hiver russe, au temps où Nicolas II régnait en maître absolu sur toute la Russie. Féo est une enfant de 12 ans qui vit avec sa maman et trois loups dans une petite maison perdue dans la forêt, loin des habitations.

C’est une héroïne courageuse, fougueuse et à l’âme sauvage qui va nous entraîner dans une envoûtante épopée où souffle le vent de la liberté.

Les seuls amis de Féo sont ses trois loups mais sur son chemin, elle va apprendre à faire confiance à Illya, qui a fui l’armée, et à Alexeï qui révère Lénine et qui n’a de cesse d’enjoindre sa famille et ses voisins de se dresser devant le tyran qu’est pour lui le tsar.

La révolution russe gronde dans les campagnes, elle est sur le point d’éclater et une bande d’enfants rebelles décide de suivre Féo jusqu’à St Pétersbourg où sa mère est retenue prisonnière, victime innocente du général Rakov.

Ce roman initiatique destiné aux 9/12 ans et abondamment illustré par Gelrev Ongbico est très bien écrit et nous plonge au coeur de ce grand pays.

Dès les premières pages, j’ai été embarquée, séduite par le caractère sauvage de Féo et de sa magnifique relation avec les loups, emprunte de respect envers ces animaux de grande beauté.

Le climat social et insurrectionnel qui va frapper la Russie de plein fouet est bien rendu. Celui que l’on va détester ici est bien sûr le général Rakov qui n’hésite pas à tuer pour le plaisir et qui se montre bien plus bestial que les animaux sauvages de Féo.

Katherine Rundell montre la brutalité du régime qui pille et incendie les villages mais aussi la belle solidarité, l’entraide, le partage dont font preuve les plus pauvres. Féo et ses amis vont se battre pour la justice, l’équité et ils vont se révéler aux autres mais aussi à eux-mêmes.

Bien que le roman soit très récent, il a vraiment tout d’un conte russe à l’ancienne, il va devenir un classique c’est certain et je le conseille chaudement aux enfants qui aiment retrouver les animaux dans leur lecture, ils apprécieront ce récit très prenant !

Audrey qui m’a accompagné dans cette lecture a beaucoup aimé également, retrouvez son avis éclairé ici !

Littérature jeunesse

La Maison des Enfants Trouvés – Evelyne Brisou Pellen

Autrice de romans jeunesse historiques, Évelyne Brisou-Pellen a reçu de nombreux prix dont celui des Incorruptibles en 2015 pour Liam et la Carte d’Éternité, le premier tome de la série Le Manoir, édité par Bayard. Elle vit à Rennes.

Paris, début du XVIIIe siècle. Par une nuit glaciale du coeur de l’hiver,Soeur Marie des Anges découvre un bébé abandonné sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame. Elle le ramène aussitôt à l’hôpital des Enfants Trouvés où sa communauté, celle des Filles de la Charité, recueille des nourrissons.

Dans les langes du bébé se cache une moitié de carte à jouer… Le morceau manquant permettra-t-il un jour d’identifier sa famille ? Incapable d’abandonner à son tour cet enfant en l’envoyant en nourrice à la campagne, soeur Marie décide de braver le règlement pour le garder avec elle et l’élever comme un fils. Elle lui donnera pour prénom Térence.

Treize ans plus tard, en arpentant les rues de la capitale, c’est à Térence devenu grand de découvrir un bébé, une petite fille laissée aux aléas d’un caniveau. Refusant à son tour qu’elle soit envoyée à la campagne, sort auquel peu d’enfants survivent, il lui trouve une nourrice sur place et décide d’élucider le mystère autour de son abandon.

Avec l’aide de Louise, une autre enfant trouvée, il entreprend de fouiller le Paris des Lumières pour découvrir la vérité, coûte que coûte…

La maison des Enfants Trouvés prouve, à ceux qui en doutaient encore, qu’Evelyne Brisou Pellen excelle dans les romans historiques pour la jeunesse. Ce récit que je conseille aux enfants dès 11 ans plonge les lecteurs au coeur du Paris de la Régence et propose une intrigue autour de la quête des origines de son héros, Térence, âgé de 13 ans, qui a aussi à coeur d’aider les bébés abandonnés comme lui.

L’histoire, très prenante se déroule dans un contexte historique intéressant et original. L’autrice ne se moque pas de ses lecteurs et propose un roman très bien écrit et documenté.

Dans les pas de de Terence et de Louyse, on se promène dans les lieux emblématiques du Paris de cette époque et notamment le Châtelet et le célèbre café Procope fréquenté par la fine fleur des lettres et des arts, on y voit Voltaire qui sort de la Bastille pour avoir déplu au Régent et son amoureuse, la comédienne Adrienne Lecouvreur.

Comme son titre l’indique, Evelyne Brisou Pellen met en lumière le sort des Enfants trouvés de la capitale, le rôle des religieuses dans le sauvetage des bébés abandonnés, les nourrices et les meneurs.

On croise également ceux qui occupent les petits métiers de Paris (rémouleurs, les allumeurs de lanternes, marchands…). Et on découvre la dureté de la vie des petites gens qui ne mangent pas toujours à leur fin. Tout ce décor historique de qualité concoure à rendre ce roman passionnant.

Térence et Louyse sont attachants et leur envie de connaitre leurs origines les rend sympathiques. Ce sera d’ailleurs le fil rouge de cette histoire pleine de péripéties et de rebondissements. Impossible de s’ennuyer car l’autrice insère une petite enquête qui permettra aux lecteurs de jouer les détectives.

Entre enquête, quête des origines, soif d’indépendance, romance, trame historique et rencontres hautes en couleurs, ce roman bien mené et bien rythmé avec des chapitres plutôt courts, est parfait pour faire découvrir le genre historique aux enfants. Seul petit bémol, le dénouement que j’ai trouvé bien trop expéditif !