Littérature allemande

Le magasin des souvenirs tome 1 Charlotte & Anna – Katharina Fuchs 

Katharina Fuchs a passé son enfance sur le lac Léman et dans une petite ville de Hesse. Après des études de droit à Francfort et à Paris, elle a successivement été avocate et juriste d’entreprise. Elle vit aujourd’hui avec sa famille près de Francfort dans le Taunus.

Berlin, 1919 : le grand magasin KaDeWe embauche des vendeuses. Pour la jeune couturière Anna, dix-neuf ans, c’est une chance unique d’échapper à la pauvreté et aux privations de sa vie dans la forêt de la Sprée.

De son côté, Charlotte, fille d’un grand propriétaire terrien, est introduite dans la bonne société de Leipzig par sa tante et le mari juif de celle-ci. C’est à cette époque que toutes deux vont rencontrer le grand amour et faire des choix qui bouleverseront toute leur existence.

Avec Charlotte & Anna, premier tome de la série Le magasin des souvenirs, Katharine Fuchs rend hommage à ses grands-mères dont elle raconte ici la destinée de la première guerre mondiale à 1946.

L’autrice nous raconte donc la vie des ses deux grands-mères nées en 1899 : l’une, dans un petit village de la forêt de la Sprée, l’autre, sur un domaine agricole prospère de Saxe. Nous les suivons à travers les deux guerres mondiales qui vont bouleverser leur existence. 

J’ai beaucoup aimé cette histoire et les deux héroïnes que sont Anna, qui vient d’une famille très modeste de la campagne allemande qui rejoint la capitale après la guerre 14/18 pour entrer dans l’un des fleurons de Berlin, le grand magasin KaDeWe. Et Charlotte est la fille unique d’un grand propriétaire terrien près de Leipzig.

Pendant un peu plus de deux décennies, on va les voir devenir femmes, tomber amoureuses, se marier, devenir mères, connaître des deuils, des désillusions, des amours contrariées…

Et il s’en passe des choses dans la vie de nos héroïnes tout au long des six cents et quelques pages de ce roman, impossible de s’y ennuyer, je n’ai pas boudé mon plaisir et je l’ai littéralement dévoré ! L’autrice ne tombe jamais dans la mièvrerie et ce qu’elle nous donne à lire est passionnant, en tout cas de mon point de vue.

J’adore les romans dont les histoires se déroulent dans un grand magasin, je pensais, à tort, que ce roman se passe intégralement dans ce cadre mais que nenni ! KaDeWe n’occupe pas une place centrale dans le récit mais il reste néanmoins important pour Anna.

Cela ne m’a, en tout cas, pas empêché de me régaler et de dévorer cette petite pavasse en trois jours tant j’étais prise dans l’histoire de ces deux héroïnes qui évoluent entre les deux guerres et qui vont affronter la montée de l’antisémitisme avec l’avènement du IIIè Reich.

Si, comme moi, vous appréciez les sagas familiales, les romans historiques, les destins de femmes fortes, cette période du XXè siècle, vous ne devriez pas être déçu.e.s par ce roman qui m’a donné très envie de continuer la série avec le deuxième tome qui vient de sortir en poche !

Littérature allemande

Les héritières de Löwenhof tome 3 La promesse de Solveig – Corina Bomann

Corina Bomann vit dans la campagne allemande, où elle peut écrire en toute tranquillité. Romancière à succès, elle est l’autrice de nombreux ouvrages qui sont fréquemment dans les listes des best-sellers du monde entier et qui se sont vendus à plus de deux millions d’exemplaires. La saga des Héritières de Löwenhof, vendue à plus de 600 000 exemplaires en Allemagne, est la série qui a imposé Corina Bomann dans toute l’Europe.

Stockholm, 1967. Promise à un avenir radieux, Solveig Lejongård termine ses études de médecine vétérinaire et s’apprête à épouser l’homme qu’elle aime lorsqu’un terrible accident vient briser tous ses rêves. C’est à Löwenhof, auprès de sa mère Mathilda et de sa grandmère Agneta, qu’elle trouve refuge pour guérir et surmonter sa douleur.

Hélas, le haras familial est au bord de la faillite. Les années 1960 ont apporté leur lot de véhicules motorisés, et les chevaux sont des vestiges de l’ancien temps. La vente du domaine semble être la seule issue, mais Solveig ne peut s’y résoudre : elle a promis à Agneta de ne jamais se séparer de ces terres chargées de souvenirs.

Pour redonner à la propriété sa splendeur d’antan et sauver Löwenhof, Solveig devra bousculer des codes ancestraux et se lancer dans la grande aventure de la modernité…

Dans le bouillonnement intellectuel de la fin des années 1960, La promesse de Solveig est le dernier tome d’une saga très prenante qui met en lumière des héroïnes n’ayant pas peur d’enfreindre les règles de leur époque tout au long du XXème siècle.

Sur le papier, cette saga féministe a tout pour me plaire et, après avoir beaucoup aimé le tome 1, un coup de coeur pour le second, j’étais ravie de renouer avec la famille Lejongård et le domaine de Löwenhof.

Dans cette suite qui se déroule quelques années après la fin du tome 2, j’ai retrouvé avec plaisir Agneta et Mathilda, héroïnes des deux premiers volumes et découvert Solveig, la fille de Mathilda, fraichement vétérinaire et qui doit faire face au décès de son fiancé dans un accident de voiture.

Si ce fut une lecture globalement agréable, notamment grâce à la plume fluide de Corina Bomann, j’ai été tout de même nettement moins emballée par ce dernier tome.

Solveig m’a semblé nettement plus fade que ses aînées et l’histoire tourne beaucoup autour des chevaux et des entrainements pour les jeux olympiques, des thèmes qui ne m’intéressent pas et qui m’ont plutôt ennuyé.

Heureusement, de nombreuses péripéties rythment le récit, parfois joyeuses et parfois tristes, et l’autrice ancre, comme toujours, son histoire dans la société suédoise de l’époque concernée et ça, c’est toujours très intéressant !

Même si ce dernier volume est, pour moi, moins intéressant, je trouve cette saga familiale bâtie autour de ces trois femmes, épatante. L’autrice axe vraiment ses histoires sur la condition féminine de leurs temps avec un décor historique convaincant et rien que pour cela, je vous la conseille.

Littérature allemande

Les héritières de Löwenhof tome 2 Le secret de Mathilda – Corina Bomann

Corina Bomann vit dans la campagne allemande, où elle peut écrire en toute tranquillité. Romancière à succès, elle est l’autrice de nombreux ouvrages qui sont fréquemment dans les listes des best-sellers du monde entier et qui se sont vendus à plus de deux millions d’exemplaires. La saga des Héritières de Löwenhof, vendue à plus de 600 000 exemplaires en Allemagne, est la série qui a imposé Corina Bomann dans toute l’Europe.

Stockholm, 1931. Mathilda vient de perdre sa mère lorsque qu’une imposante et élégante inconnue, Agneta Lejongård, se présente dans son école et lui annonce qu’elle est désormais sa tutrice.

Et c’est rongée par la peur et le doute que Mathilda quitte Stockholm pour la majestueuse propriété de la comtesse, le domaine de Löwenhof. Projetée à tout juste 17 ans dans un monde intimidant de luxe et de raffinement, Mathilda ne se sent pas à sa place.

Et pourtant les deux femmes sont unies par une vieille promesse, un serment dont Agneta est la seule garante et qui fait toute la lumière sur les mystérieuses origines de sa pupille.

Mais alors que Mathilda se met en quête de la vérité, une nouvelle guerre vient menacer l’Europe, bouleversant à jamais la vie des habitants de Löwenhof…

Vous connaissez mon goût pour les romans historiques et les destins féminins, vous n’êtes donc pas surpris.es. de mon intérêt pour Les héritières de Löwenof, la trilogie de Corina Bauman.

Sur le papier, cette saga féministe a tout pour me plaire et, après avoir beaucoup aimé le tome 1, je n’ai fait qu’une bouchée du second volume, Le secret de Mathilda. J’avais beaucoup aimé le style fluide et romanesque de l’autrice dans L’île aux papillons, et cette saga me confirme cette bonne impression.

Une fois n’est pas coutume, j’ai préféré ce deuxième opus au précédent que je trouvais peu original dans sa construction et son dénouement même si il était terriblement addictif, tout comme cette histoire. Ne vous fiez donc pas à son épaisseur, n’ayez pas peur de lire cette trilogie, car les pages se tournent quasiment toutes seules.

Dans cette suite qui se déroule quelques années après la fin du tome 1, j’ai retrouvé avec plaisir Agneta et Lennard désormais parents de Magnus et Ingmar et l’on fait la connaissance de Mathilda, nièce de la baronne Lejongård.

La jeune fille, désormais orpheline, ignore tout de cette parenté. Agneta a été désignée comme sa tutrice par sa mère et Mathilda doit, à son grand dam, quitter Stockholm et son amoureux pour rejoindre la propriété dans la campagne suédoise.

Au fil de son séjour, Mathilda va découvrir la jeunesse de sa mère et apprendre le secret de ses origines, ce que nous lecteurs, nous savions déjà ! Mathilda m’a parfois agacée par sa naïveté puis par son intransigeance mais j’ai vraiment apprécié de voir l’évolution de ce personnage et son attachement à Löwenhof croitre, pour devenir son foyer.

J’ai beaucoup aimé l’aspect historique de ce récit bien plus marqué que dans le tome précédent. On découvre, la montée du nazisme et la seconde guerre mondiale depuis la Suède, la résistance des habitants aux idées d’Hitler.

Mais aussi la neutralité du pays et de son roi face à l’opinion publique car, après l’attaque de l’Union soviétique sur la Finlande en novembre 1939, une grande partie de la population suédoise désirait un engagement dans le conflit, à la fois pour des raisons humanitaires et militaires.

Entre secrets et révélations mais aussi amours et trahisons, Corina Bomann nous propose un roman captivant et bouleversant que j’ai adoré de la première à la dernière page.

Une saga familiale, pleine de secrets, décidément passionnante, que je retrouverai avec plaisir dans le dernier opus, La promesse de Solveig, déjà dans ma PAL !

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Tempête sur la villa aux étoffes – Anne Jacobs

Anne Jacobs écrit sous pseudonyme de nombreux romans historiques et sagas exotiques, mais c’est sa série La Villa aux étoffes qui la propulse au rang d’auteur best-seller, aussi bien en Allemagne qu’à l’international. Composée de La Villa aux étoffes (2020), des Filles de la villa aux étoffes (2020), de L’Héritage de la villa aux étoffes (2021), de Retour à la villa aux étoffes (2021) et de Tempête sur la villa aux étoffes (2022), cette saga, publiée en France aux éditions Charleston, a déjà conquis près de 3 millions de lecteurs.

Augsbourg, 1935. Le bonheur semble enfin de retour à la villa aux étoffes : l’usine textile des Melzer a surmonté la crise économique et les enfants de Marie et Paul quittent peu à peu le nid.

Mais l’idéologie nazie qui se propage dans le pays vient mettre en péril le fragile équilibre que la famille Melzer a mis tant de temps à trouver.

Quand des rumeurs sur son origine juive se répandent en ville, Marie est contrainte de céder son prospère atelier de couture. Quant à Paul, il n’arrive plus à dormir sous la pression constante de ses amis qui lui conseillent de divorcer d’urgence.

Pour protéger ses proches, Marie doit prendre une décision douloureuse, mais nécessaire, qui bouleversera la vie de tous pour toujours…

Au cœur des heures les plus sombres de l’histoire allemande, raison et passion se heurtent à l’impitoyable réalité dans ce nouveau tome captivant, Tempête sur la villa aux étoffes.

Prenant de bout en bout, ce cinquième opus est tout aussi réussi que les précédents, et cette saga familiale digne de Downton Abbey, ne me déçoit jamais.

Quel plaisir de retrouver les maîtres, Paul, Marie, Kitty, Tilly, entre autres, mais aussi Liesel, Bruni, Humbert et les autres et les voir évoluer de tome en tome.

Cette fois-ci, l’autrice met davantage en avant la jeune génération avec Henni, Dodo et Léo et c’était très chouette de voir quels destins ils vont embrasser.

Un manoir et une famille puissante dans la tourmente de l’histoire avec Hitler et son parti au pouvoir et les premières lois anti-juives promulguées : pourront-ils faire face ?

L’Allemagne devient brune, électrisée par Hitler et les siens qui oeuvre pour que la race aryenne soit la seule. Les Melzer ne partagent pas du tout les idées du NSAPD mais ils vont être impactés car les origines juives de Marie vont mettre la famille et l’usine en péril et notre héroïne va devoir prendre une décision difficile.

L’autrice a vraiment bien travaillé sa trame historique et nous révèle le quotidien des allemands confrontés au nazisme avec les partisans de la première heure mais aussi les opposants à travers les personnages de Felix et de Sebastian, communistes convaincus.

Anne Jacobs entremêle la petite et la grande histoire et c’est ce que j’aime beaucoup ici, d’autant plus que les personnages sont attachants et qu’on a plaisir à suivre leur évolution de décennies en décennies.

Je serai bien évidemment au rendez-vous du tome 6 et je tremble d’ores et déjà pour les Melzer, pris dans la tourmente de la seconde guerre mondiale !

Si vous aimez les sagas familiales, je vous recommande vivement La villa aux étoffes, vous ne serez pas déçus !

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Les héritières de Löwenhof tome 1 Le choix d’Agneta – Corina Bomann

Lu dans le cadre des 12 pavés que j’aimerai sortir en 2023 : 7/12 

Corina Bomann vit dans la campagne allemande, où elle peut écrire en toute tranquillité. Romancière à succès, elle est l’autrice de nombreux ouvrages qui sont fréquemment dans les listes des best-sellers du monde entier et qui se sont vendus à plus de deux millions d’exemplaires. La saga des Héritières de Löwenhof, vendue à plus de 600 000 exemplaires en Allemagne, est la série qui a imposé Corina Bomann dans toute l’Europe.

Stockholm, 1913. Agneta ne peut que retenir ses larmes quand elle apprend que son père est décédé sans qu’elle ait pu le revoir.
Sommée de retourner dans la demeure qu’elle avait fuie pour étudier l’art et vivre libre, loin des carcans imposés par son sexe, elle est désormais la seule héritière du domaine de Löwenhof et se doit de reprendre la gestion du haras familial.

Titre de noblesse et vie luxueuse s’offrent à elle, mais n’est-ce pas tout ce qu’elle souhaitait éviter en quittant sa puissante famille ?

Tiraillée entre son devoir et ses rêves, Agneta est confrontée à des choix déchirants, alors que partout autour d’elle l’Europe marche déjà vers la guerre.

Vous connaissez mon goût pour les romans historiques et la thématique du féminisme et du suffragisme, vous n’êtes donc pas surpris.es. de mon intérêt pour Les héritières de Löwenof, la trilogie de Corina Bauman.

Sur le papier, cette saga féministe a tout pour me plaire et je n’ai fait qu’une bouchée du premier volume, Le choix d’Agneta. J’avais beaucoup aimé le style fluide et romanesque de l’autrice dans L’île aux papillons, et cette nouvelle lecture me confirme cette bonne impression.

L’histoire n’a pourtant rien de bien original dans sa construction ou son dénouement, il n’empêche que j’ai trouvé ce premier opus terriblement addictif au point d’être venu à bout de ses 700 pages en trois jours seulement. C’est bien simple, j’avais tout le temps envie de retourner à Löwenhof, retrouver Agneta, une héroïne que j’ai beaucoup aimé.

La jeune femme émancipée et suffragette, rêvant de briser les carcans de son milieu, va devoir reprendre les rênes de la propriété familiale après les décès de son père et de son frère à quelques jours d’intervalle. Elle va devoir dire adieu à Stockholm, à Marit sa meilleure amie, suffragette comme elle, à ses rêves de peintre, pour embrasser un nouveau destin aux cotés de sa mère Stella, qui est loin de partager ses idées.

Les relations entre les deux femmes sont électriques, tendues et font le bonheur des domestiques qui jasent derrière leur dos.

Confrontée à ses nouvelles obligations, Agneta engage un contremaître pour l’aider à administrer le domaine. Va-t-elle demeurer suffragette et refuser le mariage avec Lennard, son ami d’enfance, dont la presse sa mère afin de donner un héritier au domaine ? Va-t-elle appliquer ses idées modernistes à ses employées et les aider du mieux qu’elle le peut ?

Autant de choix auxquels devra faire face notre héroïne. Le récit, émaillé de rebondissements, certains convenus, d’autres non, est addictif en diable. L’histoire, bien que déjà vue, m’a passionnée et j’ai tourné les pages avec une certaine avidité, pressée de savoir si les choix d’Agneta signeront son bonheur ou son malheur.

Un roman intéressant et pertinent sur la condition des femmes au début XXème siècle. Une plume agréable, des personnages féminins forts et des thématiques engagées et toujours d’actualités, voilà les qualités que je retiens, je lirai donc la suite de cette saga avec grand plaisir !

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La baronne des glaces tome 1 Jusqu’au bout du monde – Nicole Vosseler

Nombre des romans de Nicole Vosseler ont figuré dans les listes des meilleures ventes. Avec Le Ciel de Darjeeling, une saga traduite en huit langues, elle s’inscrit dans la lignée des romans à succès de Sarah Lark et Tamara McKinley. Elle réside à Constance, sur les bords du Rhin.

Russie, 1822. Depuis son enfance, Katya sait « lire » dans la glace. Elle en perçoit les vibrations et les qualités. Quant à son frère aîné Grischa, il semble pouvoir « deviner » le temps qu’il fera.

Tous deux rêvent d’une vie meilleure et veulent laisser derrière eux leur enfance misérable. Leur voyage les mène sur la Baltique jusqu’au port de Hambourg où ils s’associent avec Thilo et Christian, qui tiennent une épicerie.

Ils s’associent pour mener à bien un pari fou : exporter la glace du Nord jusque dans les Tropiques. Mais la voie du succès est semée d’embûches et les sentiments naissants entre Katya et Christian, qui est marié, menacent de faire fondre les rêves de la jeune baronne des glaces…

Avec Jusqu’au bout du monde, premier tome de la saga La baronne des glaces, Nicole Vosseler nous propose un roman inspiré de l’histoire vraie d’une dynastie de commerçants intrépides.

Alléchée par cette belle couverture et par mon intérêt pour la Russie, je me suis lancée dans cette lecture qui m’a dans l’ensemble bien plu même si elle ne passe pas du tout au pays des tsars mais en Norvège et en Allemagne.

Je me suis donc évadée dans les contrées du Nord, qui me tentent aussi beaucoup, avec cette histoire bien dépaysante et originale puisqu’elle tourne autour de la glace d’où le titre de la saga et portée par un quatuor de personnages bien attachant.

J’ai beaucoup apprécié l’ambiance d’aventure et la portée féministe de ce roman puisque le personnage de Katya, l’héroïne, est une femme forte et indépendante qui n’hésite pas à s’émanciper et à porter des combats pour mener l’existence qu’elle souhaite. Pas simple d’être une femme à cette époque et survivre dans ces contrées froides à une époque difficile.

Les personnages masculins sont le reflet de leur époque mais ils veulent, comme Katya, s’élever dans la société et pour cela, ils sont intelligents et vont prendre des risques pour mener leur barque.

L’autrice aborde aussi le mariage, l’homosexualité masculine avec une jolie histoire d’amour entre deux des protagonistes, l’aspect scientifique de la glace, son commerce, les difficultés pour la trouver, la transporter puis la vendre. Cet aspect là est véritablement passionnant et très enrichissant.

Si j’ai été globalement séduite par ce roman, j’ai cependant un gros bémol : la tournure qu’ont prises les différentes romances, un peu trop torturées et alambiquées à mon goût, surtout vers la fin du roman. Je lirai néanmoins avec grand plaisir le second tome lorsqu’il paraîtra.

Littérature allemande

Retour à la villa aux étoffes – Anne Jacobs

Anne Jacobs écrit sous pseudonyme de nombreux romans historiques et sagas exotiques, mais c’est sa série La Villa aux étoffes qui la propulse au rang d’auteur best-seller, aussi bien en Allemagne qu’à l’international. Composée de La Villa aux étoffes (2020), des Filles de la villa aux étoffes (2020), de L’Héritage de la villa aux étoffes (2021), de Retour à la villa aux étoffes (2021) et de Tempête sur la villa aux étoffes (2022), cette saga, publiée en France aux éditions Charleston, a déjà conquis près de 3 millions de lecteurs.

Un vent de bonheur souffle sur la villa aux étoffes : le troisième enfant de Marie et Paul Melzer vient de fêter ses quatre ans et le couple file le parfait amour.

Mais la crise économique qui se répand en Europe met bientôt en péril l’usine textile familiale. Croulant sous des dettes qu’il ne peut rembourser, Paul est confronté à un choix déchirant.

Afin de préserver le sort de la famille, mais aussi des ouvriers et des domestiques, doit-il se résoudre à vendre la demeure qui abrite les joies et les peines des Melzer depuis tant de générations ?

Au coeur du tumulte des années 1930, passions individuelles et questions sociales se mêlent dans ce nouveau tome, Retour à villa aux étoffes.

Prenant de bout en bout, ce quatrième opus est tout aussi réussi que les précédents, et cette saga familiale digne de Downton Abbey, ne me déçoit jamais.

Quel plaisir de retrouver les maîtres, Paul, Marie, Kitty, Tilly, entre autres, mais aussi Liesel, Bruni, Humert et les autres et les voir évoluer de tome en tome.

Cette fois-ci, l’autrice met davantage en avant la jeune génération et c’était très chouette de voir quels destins ils vont embrasser.

Un manoir et une famille puissante dans la tourmente de la Grande Dépression : pourront-ils faire face ?

L’Allemagne est ruinée par le traité de Versailles, les usines ferment, la famine est là, Hitler et les siens attendent tapis dans l’ombre et promettent que la race aryenne reviendra sur le devant de la scène.

L’autrice a vraiment bien travaillé sa trame historique et nous révèle le quotidien des allemands frappé de plein fouet par le chômage, l’inflation et la dévaluation de leur monnaie et la montée du nazisme.

Anne Jacobs entremêle la petite et la grande histoire et c’est ce que j’aime beaucoup ici, d’autant plus que les personnages sont attachants et qu’on a plaisir à suivre leur évolution de décennies en décennies.

Je serai bien évidemment au rendez-vous du tome 5 et je tremble d’ores et déjà pour les Melzer, farouchement anti-nazis !

Si vous aimez les sagas familiales, je vous recommande vivement La villa aux étoffes, vous ne serez pas déçus !

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L’Héritage de la villa aux étoffes – Anne Jacobs

Anne Jacobs écrit sous pseudonyme de nombreux romans historiques et sagas exotiques, mais c’est sa série La Villa aux étoffes qui la propulse au rang d’auteur best-seller, aussi bien en Allemagne qu’à l’international. Composée de La Villa aux étoffes (2020), des Filles de la villa aux étoffes (2020), de L’Héritage de la villa aux étoffes (2021), de Retour à la villa aux étoffes (2021) et de Tempête sur la villa aux étoffes (2022), cette saga, publiée en France aux éditions Charleston, a déjà conquis près de 3 millions de lecteurs.

Augsbourg, 1920. La guerre est finie et, après les difficultés et les privations, le bonheur a refait son apparition à la villa aux étoffes. Rentré de captivité, Paul Melzer a repris la tête de l’usine familiale. Avec l’aide de son associé Ernst von Klippstein, il la remet à flot et l’engage sur la voie de la modernité.

Marie, de son côté, peut enfin se consacrer à sa véritable vocation et ouvrir un petit atelier de haute couture. Il ne faut pas longtemps pour que ses merveilleuses créations connaissent un grand succès. Mais alors que son activité se développe, son mariage avec Paul commence à battre de l’aile.

Après une ultime dispute, Marie quitte la villa avec leurs deux enfants. Le destin est en marche…

L’héritage de la villa aux étoffes est le troisième tome de la saga familiale consacrée à la famille Melzer. Entre secrets de famille et non-dits, c’est une saga captivante où petite et grande histoire se mêlent, digne de Downton Abbey.

L’été dernier, j’avais beaucoup aimé La villa aux étoffes  et j’avais eu un coup de coeur pour Les filles de la villa aux étoffes de la romancière allemande Anne Jacobs. J’attendais donc la parution du troisième tome au format poche pour découvrir la suite des aventures de la famille Melzer et de leurs domestiques, et c’est désormais chose faite.

Si, comme moi, vous aimez les sagas familiales, les ambiances à la Downton Abbey et les secrets de famille, cette saga d’Anne Jacobs va assurément vous plaire.

D’un coté, on suit les Melzer, les maitres : Paul, propriétaire de l’usine familiale, Alicia sa mère , Elisabeth et Katharina, ses soeurs, son épouse Marie et leurs enfants. De l’autre, les domestiques qui les servent : Julius, Hanna, Augusta, Gertie…

Avec ce roman fleuve, sans longueurs (un exploit !), Anne Jacobs nous dépeint la bourgeoisie industrielle allemande dans les années suivant la première guerre mondiale.

L’autrice a vraiment bien travaillé sa trame historique et nous révèle le quotidien des allemands frappé de plein fouet par le chômage, l’inflation et la dévaluation de leur monnaie.

Les femmes, veuves, célibataires ou mariées, rêvent d’indépendance et ne se contentent plus de rester dans leurs foyers à l’instar de Kitty et Marie qui comptent bien percer, la première dans la peinture, la seconde dans la mode. C’est très bien retranscrit ici avec le gynécée de Gertrude, Kitty, Marie et leurs enfance qui vivent dans une joyeuse et douce bohème.

Le second tome avait été un coup de coeur tant j’avais adoré l’histoire et le contexte historique, celui-ci est clairement en-dessous, comme si l’autrice avait manqué d’inspiration pour nous tricoter une intrigue aussi excellente que la précédente.

Malgré tout, c’est un bon roman historique, je ne me suis pas ennuyée une minute en compagnie des Melzer et de leurs domestiques mais Anne Jacobs fait dans le drama cette fois-ci avec une brouille entre Paul et Marie qui m’a semblé peu crédible et surtout, elle tourne en rond pour couvrir tout le tome, dommage !

Vous l’aurez compris, l’intrigue principale de ce tome m’a moins passionnée mais je serai néanmoins au rendez-vous du quatrième tome dès sa sortie en poche en septembre prochain, il me tarde déjà de retourner à la villa aux étoffes !

Littérature allemande

Les filles de la villa aux étoffes – Anne Jacobs

Anne Jacobs a publié sous pseudonyme plusieurs romans historiques et sagas exotiques. Sa trilogie La Villa aux étoffes connaît un véritable succès en Allemagne et à l’international.

Augsbourg, hiver 1916. Trois ans se sont écoulés depuis le jour où Marie a frappé pour la première fois à la porte des Melzer. Seulement trois ans… et pourtant tout a changé.

Si la jeune femme est à présent l’épouse de Paul et la maîtresse des lieux, l’heure n’est plus à la fête dans la somptueuse demeure transformée en hôpital militaire. Les hommes ont rejoint le front, femmes et domestiques oeuvrent jour et nuit aux côtés des blessés et Marie se consacre à la gestion de l’usine familiale, dont elle découvre avec stupeur la situation critique.

Alors que s’éloigne un peu plus chaque jour l’espoir de voir Paul revenir rapidement de cette guerre terrible et que le destin de toute la famille repose sur ses seules épaules, Marie se sent vaciller. Qu’est-ce qui la retient alors d’accepter l’aide du séduisant Ernst von Klippstein, qui n’a jamais dissimulé l’intérêt qu’il lui porte ?

Cet été, j’avais beaucoup aimé La villa aux étoffes de la romancière allemande Anne Jacobs. J’attendais la parution du second tome, Les filles de la villa aux étoffes, au format poche pour découvrir la suite des aventures de la famille Melzer et de leurs domestiques, et c’est désormais chose faite.

Je m’attendais à aimer mais j’avoue, pas à ce point là : j’ai littéralement a-do-ré ce deuxième volume que j’ai dévoré en trois petits jours tant j’ai été embarquée dans l’histoire dès les premières pages, et au final, c’est un joli coup de coeur.

Si, comme moi, vous aimez les sagas familiales, les ambiances à la Downton Abbey et les secrets de famille, cette saga d’Anne Jacobs va assurément vous plaire.

D’un coté, on suit les Melzer, les maitres : Johann, propriétaire de l’usine familiale, Alicia son épouse, Elisabeth, Katharina et Paul, leurs enfants et leurs moitiés Klaus, Alfons et Marie. De l’autre, les domestiques qui les servent : Humbert, Else, la Schmalzer…

Avec ce roman fleuve, sans longueurs (un exploit !), Anne Jacobs nous dépeint la bourgeoisie industrielle allemande tout au long de la première guerre mondiale. L’autrice a vraiment bien travaillé sa trame historique et nous révèle le quotidien des allemands pendant le conflit. Le peuple connaît la famine et le chômage, les riches souffrent aussi, du moins ceux qui ne travaillent pas dans l’armement.

Pendant que Johann tente de faire fonctionner l’usine et trouver de nouvelles commandes, une gageure car les matières premières manquent, son fils Paul est envoyé au front.  La villa aux étoffes est devenue un hôpital où les femmes de la famille aident les blessés.

L’autrice nous montre bien sûr l’atrocité des combats dans les tranchées, la peur des hommes lorsqu’ils montent à l’assaut, le no man’s land, le froid, l’humidité, les rats qui grouillent… Et à l’arrière, ce qui advient des blessés et des civils tout au long du conflit.

Anne Jacobs rappelle aussi les conséquences du traité de Versailles qui va mettre les perdants à genoux et rebattre les cartes de la société allemande : le Kaiser a perdu son trône, les syndicats et les partis de gauche en profitent pour partir à l’assaut du pouvoir. Et les domestiques quittent leur emploi pour gagner les villes et se reconvertir.

J’ai trouvé ce second tome supérieur au premier, d’un point de vue historique d’abord mais aussi parce qu’il met à l’honneur les femmes et leur indépendance grandissante dans le contexte de la première guerre mondiale. Il y a aussi beaucoup de sororité : les femmes font front commun et s’entraident les unes les autres.

Et certains personnages sur lesquels on passe un peu vite dans la Villa aux étoffes ont ici plus d’épaisseur et surtout, se révèlent très attachants comme Elisabeth et Humbert.

La lecture est prenante et addictive, l’autrice ne ménage pas ses personnages, il y a des rebondissements, de l’émotion et les pages défilent tellement vite, qu’on arrive vite au point final. Je n’ai maintenant plus qu’une envie, programmer le troisième tome de la saga, paru hier chez 10/18, ce printemps !

Et vous, aimez-vous cette saga ? Avez-vous envie de la découvrir ?

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La villa aux étoffes – Anne Jacobs

Anne Jacobs a publié sous pseudonyme plusieurs romans historiques et sagas exotiques. Sa trilogie La Villa aux étoffes connaît un véritable succès en Allemagne et à l’international.

À Augsburg, près de Munich, en 1913, la jeune Marie est embauchée en cuisine à la Villa aux étoffes, la résidence des Melzer, propriétaires d’une imposante usine de textile.

Alors que la jeune orpheline tente de tailler sa place parmi les serviteurs, les maîtres anticipent le début de la saison des bals hivernaux qui permettra à la belle Katharina, la cadette de la famille, de briller de tous ses feux en société.

Paul, l’héritier principal, se tient loin de ce genre de mondanités, car il préfère de loin sa vie d’étudiant à Munich. Du moins jusqu’à ce qu’il croise Marie…

Si, comme moi, vous aimez les sagas familiales, les ambiances à la Downton Abbey et les secrets de famille, La villa aux étoffes d’Anne Jacobs devrait vous plaire.

Premier tome d’une série qui en compte déjà quatre, ce roman pose les bases et nous présente les différents protagonistes qui interviennent tout au long des quelques six cents pages, tout en nous offrant une intrigue digne d’intérêts.

D’un coté, Les Melzer, les maitres : Johann, propriétaire de l’usine familiale, Alicia son épouse, Elisabeth, Katharina et Paul, leurs enfants. De l’autre, les domestiques qui les servent : Marie en tête.

Avec ce roman fleuve, sans longueurs (un exploit !), Anne Jacobs nous dépeint la bourgeoisie industrielle allemande du début du XXè siècle, juste avant que la première guerre mondiale rebatte les cartes et entraîne la fin de leur monde.

L’autrice a vraiment bien travaillé sa trame historique et nous révèle les règles et les interdits de cette caste mais aussi les enjeux autour de la modernisation des usines.

On plonge aux côtés des Melzer, dans le quotidien et les bals de la belle société mais on découvre aussi l’envers du décor aux côtés des domestiques et de leur dur labeur, levés bien avant les maîtres pour allumer les poêles, préparer le petit déjeuner, enlever les reliefs des repas… et couchés bien après eux.

C’est aussi un roman où l’on aborde la place des femmes lors de la Belle Epoque, dans son acception la plus large : les études et le mariage des jeunes filles, l’importance de la virginité jusqu’au mariage, la course au mariage, , la scolarisation des orphelines ou des filles issues de la classe ouvrière qui sont obligées de travailler afin de payer les études de leurs frères…

Et cerise sur le gâteau, la romance au second plan, est toute mignonne et n’éclipse pas le reste du récit, un bon point pour moi !

Ce premier tome s’est révélé réellement passionnant, je me suis très vite attachée aux différents personnages qui composent ce récit très addictif et je n’ai qu’une hâte, les retrouver dans le second volume à paraître en poche en novembre.