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Archive for the ‘Littérature allemande’ Category

Nombre des romans de Nicole Vosseler ont figuré dans les listes des meilleures ventes. Avec Le Ciel de Darjeeling, une saga traduite en huit langues, elle s’inscrit dans la lignée des romans à succès de Sarah Lark et Tamara McKinley. Elle réside à Constance, sur les bords du Rhin.

Russie, 1822. Depuis son enfance, Katya sait « lire » dans la glace. Elle en perçoit les vibrations et les qualités. Quant à son frère aîné Grischa, il semble pouvoir « deviner » le temps qu’il fera.

Tous deux rêvent d’une vie meilleure et veulent laisser derrière eux leur enfance misérable. Leur voyage les mène sur la Baltique jusqu’au port de Hambourg où ils s’associent avec Thilo et Christian, qui tiennent une épicerie.

Ils s’associent pour mener à bien un pari fou : exporter la glace du Nord jusque dans les Tropiques. Mais la voie du succès est semée d’embûches et les sentiments naissants entre Katya et Christian, qui est marié, menacent de faire fondre les rêves de la jeune baronne des glaces…

Avec Jusqu’au bout du monde, premier tome de la saga La baronne des glaces, Nicole Vosseler nous propose un roman inspiré de l’histoire vraie d’une dynastie de commerçants intrépides.

Alléchée par cette belle couverture et par mon intérêt pour la Russie, je me suis lancée dans cette lecture qui m’a dans l’ensemble bien plu même si elle ne passe pas du tout au pays des tsars mais en Norvège et en Allemagne.

Je me suis donc évadée dans les contrées du Nord, qui me tentent aussi beaucoup, avec cette histoire bien dépaysante et originale puisqu’elle tourne autour de la glace d’où le titre de la saga et portée par un quatuor de personnages bien attachant.

J’ai beaucoup apprécié l’ambiance d’aventure et la portée féministe de ce roman puisque le personnage de Katya, l’héroïne, est une femme forte et indépendante qui n’hésite pas à s’émanciper et à porter des combats pour mener l’existence qu’elle souhaite. Pas simple d’être une femme à cette époque et survivre dans ces contrées froides à une époque difficile.

Les personnages masculins sont le reflet de leur époque mais ils veulent, comme Katya, s’élever dans la société et pour cela, ils sont intelligents et vont prendre des risques pour mener leur barque.

L’autrice aborde aussi le mariage, l’homosexualité masculine avec une jolie histoire d’amour entre deux des protagonistes, l’aspect scientifique de la glace, son commerce, les difficultés pour la trouver, la transporter puis la vendre. Cet aspect là est véritablement passionnant et très enrichissant.

Si j’ai été globalement séduite par ce roman, j’ai cependant un gros bémol : la tournure qu’ont prises les différentes romances, un peu trop torturées et alambiquées à mon goût, surtout vers la fin du roman. Je lirai néanmoins avec grand plaisir le second tome lorsqu’il paraîtra.

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Anne Jacobs écrit sous pseudonyme de nombreux romans historiques et sagas exotiques, mais c’est sa série La Villa aux étoffes qui la propulse au rang d’auteur best-seller, aussi bien en Allemagne qu’à l’international. Composée de La Villa aux étoffes (2020), des Filles de la villa aux étoffes (2020), de L’Héritage de la villa aux étoffes (2021), de Retour à la villa aux étoffes (2021) et de Tempête sur la villa aux étoffes (2022), cette saga, publiée en France aux éditions Charleston, a déjà conquis près de 3 millions de lecteurs.

Un vent de bonheur souffle sur la villa aux étoffes : le troisième enfant de Marie et Paul Melzer vient de fêter ses quatre ans et le couple file le parfait amour.

Mais la crise économique qui se répand en Europe met bientôt en péril l’usine textile familiale. Croulant sous des dettes qu’il ne peut rembourser, Paul est confronté à un choix déchirant.

Afin de préserver le sort de la famille, mais aussi des ouvriers et des domestiques, doit-il se résoudre à vendre la demeure qui abrite les joies et les peines des Melzer depuis tant de générations ?

Au coeur du tumulte des années 1930, passions individuelles et questions sociales se mêlent dans ce nouveau tome, Retour à villa aux étoffes.

Prenant de bout en bout, ce quatrième opus est tout aussi réussi que les précédents, et cette saga familiale digne de Downton Abbey, ne me déçoit jamais.

Quel plaisir de retrouver les maîtres, Paul, Marie, Kitty, Tilly, entre autres, mais aussi Liesel, Bruni, Humert et les autres et les voir évoluer de tome en tome.

Cette fois-ci, l’autrice met davantage en avant la jeune génération et c’était très chouette de voir quels destins ils vont embrasser.

Un manoir et une famille puissante dans la tourmente de la Grande Dépression : pourront-ils faire face ?

L’Allemagne est ruinée par le traité de Versailles, les usines ferment, la famine est là, Hitler et les siens attendent tapis dans l’ombre et promettent que la race aryenne reviendra sur le devant de la scène.

L’autrice a vraiment bien travaillé sa trame historique et nous révèle le quotidien des allemands frappé de plein fouet par le chômage, l’inflation et la dévaluation de leur monnaie et la montée du nazisme.

Anne Jacobs entremêle la petite et la grande histoire et c’est ce que j’aime beaucoup ici, d’autant plus que les personnages sont attachants et qu’on a plaisir à suivre leur évolution de décennies en décennies.

Je serai bien évidemment au rendez-vous du tome 5 et je tremble d’ores et déjà pour les Melzer, farouchement anti-nazis !

Si vous aimez les sagas familiales, je vous recommande vivement La villa aux étoffes, vous ne serez pas déçus !

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Anne Jacobs écrit sous pseudonyme de nombreux romans historiques et sagas exotiques, mais c’est sa série La Villa aux étoffes qui la propulse au rang d’auteur best-seller, aussi bien en Allemagne qu’à l’international. Composée de La Villa aux étoffes (2020), des Filles de la villa aux étoffes (2020), de L’Héritage de la villa aux étoffes (2021), de Retour à la villa aux étoffes (2021) et de Tempête sur la villa aux étoffes (2022), cette saga, publiée en France aux éditions Charleston, a déjà conquis près de 3 millions de lecteurs.

Augsbourg, 1920. La guerre est finie et, après les difficultés et les privations, le bonheur a refait son apparition à la villa aux étoffes. Rentré de captivité, Paul Melzer a repris la tête de l’usine familiale. Avec l’aide de son associé Ernst von Klippstein, il la remet à flot et l’engage sur la voie de la modernité.

Marie, de son côté, peut enfin se consacrer à sa véritable vocation et ouvrir un petit atelier de haute couture. Il ne faut pas longtemps pour que ses merveilleuses créations connaissent un grand succès. Mais alors que son activité se développe, son mariage avec Paul commence à battre de l’aile.

Après une ultime dispute, Marie quitte la villa avec leurs deux enfants. Le destin est en marche…

L’héritage de la villa aux étoffes est le troisième tome de la saga familiale consacrée à la famille Melzer. Entre secrets de famille et non-dits, c’est une saga captivante où petite et grande histoire se mêlent, digne de Downton Abbey.

L’été dernier, j’avais beaucoup aimé La villa aux étoffes  et j’avais eu un coup de coeur pour Les filles de la villa aux étoffes de la romancière allemande Anne Jacobs. J’attendais donc la parution du troisième tome au format poche pour découvrir la suite des aventures de la famille Melzer et de leurs domestiques, et c’est désormais chose faite.

Si, comme moi, vous aimez les sagas familiales, les ambiances à la Downton Abbey et les secrets de famille, cette saga d’Anne Jacobs va assurément vous plaire.

D’un coté, on suit les Melzer, les maitres : Paul, propriétaire de l’usine familiale, Alicia sa mère , Elisabeth et Katharina, ses soeurs, son épouse Marie et leurs enfants. De l’autre, les domestiques qui les servent : Julius, Hanna, Augusta, Gertie…

Avec ce roman fleuve, sans longueurs (un exploit !), Anne Jacobs nous dépeint la bourgeoisie industrielle allemande dans les années suivant la première guerre mondiale.

L’autrice a vraiment bien travaillé sa trame historique et nous révèle le quotidien des allemands frappé de plein fouet par le chômage, l’inflation et la dévaluation de leur monnaie.

Les femmes, veuves, célibataires ou mariées, rêvent d’indépendance et ne se contentent plus de rester dans leurs foyers à l’instar de Kitty et Marie qui comptent bien percer, la première dans la peinture, la seconde dans la mode. C’est très bien retranscrit ici avec le gynécée de Gertrude, Kitty, Marie et leurs enfance qui vivent dans une joyeuse et douce bohème.

Le second tome avait été un coup de coeur tant j’avais adoré l’histoire et le contexte historique, celui-ci est clairement en-dessous, comme si l’autrice avait manqué d’inspiration pour nous tricoter une intrigue aussi excellente que la précédente.

Malgré tout, c’est un bon roman historique, je ne me suis pas ennuyée une minute en compagnie des Melzer et de leurs domestiques mais Anne Jacobs fait dans le drama cette fois-ci avec une brouille entre Paul et Marie qui m’a semblé peu crédible et surtout, elle tourne en rond pour couvrir tout le tome, dommage !

Vous l’aurez compris, l’intrigue principale de ce tome m’a moins passionnée mais je serai néanmoins au rendez-vous du quatrième tome dès sa sortie en poche en septembre prochain, il me tarde déjà de retourner à la villa aux étoffes !

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Anne Jacobs a publié sous pseudonyme plusieurs romans historiques et sagas exotiques. Sa trilogie La Villa aux étoffes connaît un véritable succès en Allemagne et à l’international.

Augsbourg, hiver 1916. Trois ans se sont écoulés depuis le jour où Marie a frappé pour la première fois à la porte des Melzer. Seulement trois ans… et pourtant tout a changé.

Si la jeune femme est à présent l’épouse de Paul et la maîtresse des lieux, l’heure n’est plus à la fête dans la somptueuse demeure transformée en hôpital militaire. Les hommes ont rejoint le front, femmes et domestiques oeuvrent jour et nuit aux côtés des blessés et Marie se consacre à la gestion de l’usine familiale, dont elle découvre avec stupeur la situation critique.

Alors que s’éloigne un peu plus chaque jour l’espoir de voir Paul revenir rapidement de cette guerre terrible et que le destin de toute la famille repose sur ses seules épaules, Marie se sent vaciller. Qu’est-ce qui la retient alors d’accepter l’aide du séduisant Ernst von Klippstein, qui n’a jamais dissimulé l’intérêt qu’il lui porte ?

Cet été, j’avais beaucoup aimé La villa aux étoffes de la romancière allemande Anne Jacobs. J’attendais la parution du second tome, Les filles de la villa aux étoffes, au format poche pour découvrir la suite des aventures de la famille Melzer et de leurs domestiques, et c’est désormais chose faite.

Je m’attendais à aimer mais j’avoue, pas à ce point là : j’ai littéralement a-do-ré ce deuxième volume que j’ai dévoré en trois petits jours tant j’ai été embarquée dans l’histoire dès les premières pages, et au final, c’est un joli coup de coeur.

Si, comme moi, vous aimez les sagas familiales, les ambiances à la Downton Abbey et les secrets de famille, cette saga d’Anne Jacobs va assurément vous plaire.

D’un coté, on suit les Melzer, les maitres : Johann, propriétaire de l’usine familiale, Alicia son épouse, Elisabeth, Katharina et Paul, leurs enfants et leurs moitiés Klaus, Alfons et Marie. De l’autre, les domestiques qui les servent : Humbert, Else, la Schmalzer…

Avec ce roman fleuve, sans longueurs (un exploit !), Anne Jacobs nous dépeint la bourgeoisie industrielle allemande tout au long de la première guerre mondiale. L’autrice a vraiment bien travaillé sa trame historique et nous révèle le quotidien des allemands pendant le conflit. Le peuple connaît la famine et le chômage, les riches souffrent aussi, du moins ceux qui ne travaillent pas dans l’armement.

Pendant que Johann tente de faire fonctionner l’usine et trouver de nouvelles commandes, une gageure car les matières premières manquent, son fils Paul est envoyé au front.  La villa aux étoffes est devenue un hôpital où les femmes de la famille aident les blessés.

L’autrice nous montre bien sûr l’atrocité des combats dans les tranchées, la peur des hommes lorsqu’ils montent à l’assaut, le no man’s land, le froid, l’humidité, les rats qui grouillent… Et à l’arrière, ce qui advient des blessés et des civils tout au long du conflit.

Anne Jacobs rappelle aussi les conséquences du traité de Versailles qui va mettre les perdants à genoux et rebattre les cartes de la société allemande : le Kaiser a perdu son trône, les syndicats et les partis de gauche en profitent pour partir à l’assaut du pouvoir. Et les domestiques quittent leur emploi pour gagner les villes et se reconvertir.

J’ai trouvé ce second tome supérieur au premier, d’un point de vue historique d’abord mais aussi parce qu’il met à l’honneur les femmes et leur indépendance grandissante dans le contexte de la première guerre mondiale. Il y a aussi beaucoup de sororité : les femmes font front commun et s’entraident les unes les autres.

Et certains personnages sur lesquels on passe un peu vite dans la Villa aux étoffes ont ici plus d’épaisseur et surtout, se révèlent très attachants comme Elisabeth et Humbert.

La lecture est prenante et addictive, l’autrice ne ménage pas ses personnages, il y a des rebondissements, de l’émotion et les pages défilent tellement vite, qu’on arrive vite au point final. Je n’ai maintenant plus qu’une envie, programmer le troisième tome de la saga, paru hier chez 10/18, ce printemps !

Et vous, aimez-vous cette saga ? Avez-vous envie de la découvrir ?

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Anne Jacobs a publié sous pseudonyme plusieurs romans historiques et sagas exotiques. Sa trilogie La Villa aux étoffes connaît un véritable succès en Allemagne et à l’international.

À Augsburg, près de Munich, en 1913, la jeune Marie est embauchée en cuisine à la Villa aux étoffes, la résidence des Melzer, propriétaires d’une imposante usine de textile.

Alors que la jeune orpheline tente de tailler sa place parmi les serviteurs, les maîtres anticipent le début de la saison des bals hivernaux qui permettra à la belle Katharina, la cadette de la famille, de briller de tous ses feux en société.

Paul, l’héritier principal, se tient loin de ce genre de mondanités, car il préfère de loin sa vie d’étudiant à Munich. Du moins jusqu’à ce qu’il croise Marie…

Si, comme moi, vous aimez les sagas familiales, les ambiances à la Downton Abbey et les secrets de famille, La villa aux étoffes d’Anne Jacobs devrait vous plaire.

Premier tome d’une série qui en compte déjà quatre, ce roman pose les bases et nous présente les différents protagonistes qui interviennent tout au long des quelques six cents pages, tout en nous offrant une intrigue digne d’intérêts.

D’un coté, Les Melzer, les maitres : Johann, propriétaire de l’usine familiale, Alicia son épouse, Elisabeth, Katharina et Paul, leurs enfants. De l’autre, les domestiques qui les servent : Marie en tête.

Avec ce roman fleuve, sans longueurs (un exploit !), Anne Jacobs nous dépeint la bourgeoisie industrielle allemande du début du XXè siècle, juste avant que la première guerre mondiale rebatte les cartes et entraîne la fin de leur monde.

L’autrice a vraiment bien travaillé sa trame historique et nous révèle les règles et les interdits de cette caste mais aussi les enjeux autour de la modernisation des usines.

On plonge aux côtés des Melzer, dans le quotidien et les bals de la belle société mais on découvre aussi l’envers du décor aux côtés des domestiques et de leur dur labeur, levés bien avant les maîtres pour allumer les poêles, préparer le petit déjeuner, enlever les reliefs des repas… et couchés bien après eux.

C’est aussi un roman où l’on aborde la place des femmes lors de la Belle Epoque, dans son acception la plus large : les études et le mariage des jeunes filles, l’importance de la virginité jusqu’au mariage, la course au mariage, , la scolarisation des orphelines ou des filles issues de la classe ouvrière qui sont obligées de travailler afin de payer les études de leurs frères…

Et cerise sur le gâteau, la romance au second plan, est toute mignonne et n’éclipse pas le reste du récit, un bon point pour moi !

Ce premier tome s’est révélé réellement passionnant, je me suis très vite attachée aux différents personnages qui composent ce récit très addictif et je n’ai qu’une hâte, les retrouver dans le second volume à paraître en poche en novembre.

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Sous le pseudonyme de Nicolas Barreau se cache un écrivain franco-allemand qui travaille dans le monde de l’édition. Il est l’auteur aux Éditions Héloïse d’Ormesson des best-sellers internationaux Le Sourire des femmes (2014), Tu me trouveras au bout du monde (2015), La Vie en Rosalie (2016) et Un Soir à Paris (2017).

Rosalie Laurent tient une jolie papeterie à Paris rue du Dragon, où elle confectionne et vend des cartes poétiques. Un jour, un vieil homme entre et renverse un présentoir. Quelle n’est pas la surprise de Rosalie face à cet inconnu qui n’est autre que Max Marchais, dont les albums ont bercé sa jeunesse !

Séduit par son talent, il lui propose d’illustrer son célèbre conte, Le Tigre bleu. Ravie de cette heureuse collaboration, elle expose l’ouvrage publié dans sa devanture.

Mais un jour, Robert Sherman, un professeur de littérature anglo-saxonne, fraîchement débarqué des États-Unis, surgit dans son magasin et, après avoir lui aussi renversé un présentoir, soutient mordicus que l’histoire du Tigre bleu lui appartient.

Max Marchais serait-il un plagiaire ? Les deux jeunes gens, d’abord hostiles, vont faire cause commune pour enquêter et mettre au jour un secret qui les liera à tout jamais.

La vie en Rosalie est mon premier Nicolas Barreau et sans doute pas le dernier puisque j’ai deux autres titres de cet auteur dans ma PAL. C’est une comédie romantique charmante au coeur de Paris idéale à lire sur la plage pour se vider la tête entre deux lectures plus exigeantes.

La plume de l’auteur est fluide et j’ai plutôt bien appréciée cette lecture que j’oublierai vite cependant mais qui coche toutes les cases de la rom’com.

L’histoire est prévisible et pleine de clichés mais comme je m’y attendais, cela ne m’a pas gênée. Les différents protagonistes sont sympathiques et attachants, on sait bien que les deux héros finiront ensemble, pas de surprise hélas !

Ce que j’ai préféré ici, c’est la jolie relation qui se noue entre Rosalie et l’auteur Max Marchais, l’atmosphère dans laquelle l’auteur nous plonge : la boutique de l’héroïne a l’air si merveilleuse, il y a le pont des arts et ses cadenas, la Tour Eiffel et il y l’amour des livres et des histoires qui ne pouvait que toucher la lectrice que je suis.

J’ai beaucoup aimé le conte, Le tigre bleu, qui relie tous les personnages, les secrets de famille qui seront dévoilés quelques pages avant le point final et si le récit est prévisible et parfois peu crédible, je l’ai tout de même trouvé agréable à lire, léger, doux, tendre, avec une pointe d’humour et surtout terriblement romantique.

Si vous êtes adepte du genre, je ne peux que vous recommander de vous pencher sur cet auteur, sinon, inutile de vous y attarder !

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Dessinatrice de BD peu reconnue, Nellie Oswald a encore une fois le cœur brisé. Pour oublier cet énième chagrin d’amour, elle se rend à un vernissage où elle dérobe un vieux carnet au papier merveilleux. Impossible de s’empêcher d’y croquer le portrait de son prince charmant… Quelle n’est pas sa surprise quand elle se retrouve nez à nez avec ce dernier, tout en chair et en muscles ! Commence alors une série d’aventures que Nellie n’aurait jamais imaginé pouvoir dessiner !

Une fois de plus, Nellie Oswald, a le coeur en miettes après que la fiancée de son petit-ami l’ai mise à la porte seulement vêtue d’une serviette de bain ! Pour se consoler, cette dessinatrice de bandes dessinées au succès plus que confidentiel, se rend à l’inauguration de l’exposition de Damian Moore en compagnie de son collège Lenny.

L’artiste mondialement connu lui prodigue conseils et encouragements lorsqu’un moine tibétain lui remet un carnet. Nellie, irrésistiblement attirée par l’objet, le vole et une fois rentrée, se met à dessiner dedans son prince charmant.

Un simple geste qui va donner vie au prince Rétro d’Amanpour et qui va entraîner Nelly et son preux chevalier dans une série de situations plus baroques les unes que les autres, obligeant nos héros à affronter moults dangers…

Charmant signe mes retrouvailles avec David Safier après Maudit Karma pour lequel j’avais eu un coup de cœur et Toujours maudit !

David Safier nous donne à lire une fois de plus une fantaisie et nous raconte avec beaucoup de drôlerie les aventures d’une jeune femme qui est en admiration devant le couple de ses parents toujours aussi soudé et amoureux après plusieurs décennies d’un mariage sans nuage et qui se désespère de trouver l’amour.

La scène d’introduction en dit long sur son désespoir ! Alors qu’elle est en train de barboter avec son nouvel amoureux (qu’elle pense aussi célibataire qu’elle) dans le bain de ce dernier, elle se retrouve à devoir rester en apnée afin que la fiancée de Bendix ne découvre pas le pot aux roses !

Fichue à la porte seulement vêtue d’une serviette de bain et obligée de traverser tout Berlin dans cette tenue, on s’attend à ce qu’elle plonge dans une grave dépression, mais heureusement pour elle, un carnet magique lui permet de matérialiser devant elle l’homme idéal.

Le romancier allemand manie avec habileté l’humour, la loufoquerie, la parodie et l’ironie pour nous livrer un récit à la fois fantastique et très actuel, mêlant l’univers médiéval de l’amour courtois, l’aspect féerique des contes de fées et le réalisme de la société allemande.

La recette peut sembler éculée, n’empêche que l’auteur nous propose une fois encore un roman déjanté et drôle, une bouffée d’air frais qui se dévore même si il use de quelques facilités et de ficelles, l’histoire se lit sans déplaisir jusqu’au point final.

Un roman léger et distrayant mais qui interroge aussi sur notre société en mettant l’accent sur l’amour, l’entraide, l’amitié, le courage et aussi la thématique des migrants.

Une comédie romantique et fantastique truffée d’humour et de loufoquerie qui plaira aux lecteurs et lectrices habituel(le)s de David Safier et à ceux qui recherchent une lecture distrayante.

Merci à Anne et aux éditions Presses de la cité pour cette histoire truculente !

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge 2018 – PAL CWC : 12/20 et du challenge Il était une fois… les contes de fées !!

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Des Contes de Grimm, on ne connaît guère en France que les plus célèbres, encore est-ce à la faveur d’une confusion, puisque, pour le grand public, ils appartiennent bien plus au monde du dessin animé qu’aux deux savants allemands qui les ont relevés pour les sauver de l’oubli.

Jacob et Wihlelm Grimm ont connu la célébrité en leur temps pour ces fameux contes dont quelques-uns ont été mis en image par Disney, c’est souvent cette version édulcorée et parfois très loin de l’œuvre originale, que l’on connaît : Raiponce, Blanche Neige, Cendrillon, La belle au bois dormant.

Si on parle des Contes de Grimm, les frères Grimm ne les ont pourtant pas inventés. Ils les ont patiemment recueillis et transcrits, tout comme Charles Perrault en France plus d’un siècle auparavant. Car les contes appartiennent à la tradition orale populaire et ils se sont propagés essentiellement à la veillée.

Parmi les plus connus il y a bien sûr Cendrillon, Blancheneige, La belle au bois dormant mais également beaucoup d’autres. Dans cette anthologie qui n’est pas une intégrale, on retrouve pas moins de trente-cinq contes de fées puisque pour un certain nombre d’entre eux, il y a une certaine dose de magie même si on ne retrouve pas de fées à proprement parler contrairement aux contes français qui en sont plein.

J’aime à lire des contes lorsque Noël pointe le bout de son nez et j’ai été ravie de découvrir ces histoires avec des marâtres cruelles, des jeunes filles pures, des princesses ravissantes et naïves, des sorcières machiavéliques…

Je les ai pour ma part lu à la veillée et à petite dose, ce que je vous conseille, car sinon ces récits enchantés deviennent vite indigestes car bon nombre d’entre eux se ressemblent et proposent des trames identiques avec des héros qui traversent joyeusement une série d’épreuves et où les bons sont toujours récompensés et les méchants punis, comme dans tout bon conte qui se respecte.

Le style des frères Grimm est souvent âpre et parfois ennuyeux avec des longueurs, des redites, qui m’ont parfois découragée, j’ai donc été bien contente de piocher dans cette anthologie, picorant jour après jour un conte ou deux, plus j’aurai frôlé l’overdose je crois !

Un recueil que je recommande aux amateurs de contes de fées que les longueurs ne rebutent pas car ceci mis à part, certains contes sont vraiment charmants et plaisants à lire.

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Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois  :

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Et si, pour reprendre goût à la vie, vous remettiez votre destin aux mains d’un inconnu ? Jonathan, la quarantaine, divorcé, s’enferme dans son train-train quotidien. Hannah, au contraire, éternelle optimiste, profite de chaque instant et ne tient pas une minute en place. Mais ce premier janvier chamboule tout pour eux.
Jonathan trouve sur son vélo un mystérieux agenda rempli d’étranges invitations : marcher pieds nus dans l’herbe, dormir à la belle étoile, manger des gâteaux jusqu’à en avoir mal au cœur… S’il considère ces activités comme plus extravagantes les unes que les autres, il finit par se prendre au jeu, curieux de voir ce qui se passera. En quelques mois, il est changé. Se pourrait-il qu’il soit heureux ? Son conjoint ayant disparu, Hannah, elle, est plus perdue que jamais.
Jonathan ignore cependant qui est l’auteur de ces pages et qu’il s’agit là d’une ultime déclaration d’amour, une déclaration à laquelle Hannah n’est peut-être pas étrangère.

Hambourg, 1er janvier. Jonathan N. Grief, a, comme chaque matin à 6h30 précises, chaussé ses tennis, enfourché son VTT en dépit du froid glacial pour son tour quotidien au lac Aubenalster.

Après sa séance de sport, il revient à son vélo et voit un sac accroché dessus. Intrigué, il découvre un agenda. Il interroge un homme à l’allure d’Harry Potter et d’autres passants mais ne retrouve pas le propriétaire du filofax.

Persuadé qu’il s’agit d’une erreur, il fouille l’agenda de fond en comble sans résultat, le nom du possesseur n’y est pas. Il pense amener l’agenda aux objets trouvés mais en découvrant 500 euros dedans y renonce, préfèrant se rendre le 4 janvier au rendez-vous dument noté et le rendre ainsi à qui de droit.

Deux mois plus tôt, Hannah est sur le point d’ouvrir son agence de garde d’enfants et d’organisation d’évènements avec son amie Lisa. En ce jour d’inauguration de Galopins & Co, elle compte sur son amoureux depuis 5 ans, Simon, pour apporter les ballons et tout le matériel à bord de sa voiture.

A quelques minutes de l’ouverture, toujours pas de Simon. Hannah fonce chez lui et le découvre au lit. Il a beau arguer une grande fatigue et de la fièvre, elle le tire du lit pour jouer un clown le temps d’une après-midi comme prévu.

Simon la suit mais bientôt, un malaise le prend et il est emmené aux urgences. Lorsque les résultats tombent, ils sont sans appel, Simon a un cancer déjà métastasé et seulement quelques mois à vivre.

Marqué par cette maladie qui a emporté ses parents, Simon préfère rompre et rendre sa liberté à Hannah qui ne l’entend pas de cette oreille. Elle lui concocte une année parfaite avec des rendez-vous précieusement notés sur un agenda qu’elle lui offre le 31 décembre.

Mais le 1er janvier au matin, Simon a disparu et son agenda avec lui…

Ton année parfaite est le premier roman de la journaliste allemande Charlotte Lucas qui jusqu’alors s’était cantonné aux thrillers sous le nom de Wiebke Lorenz. Voilà un feel-good book comme je les aime qui se conforme aux attentes du genre tout en s’écartant des sentiers battus pour être un peu plus original et c’est très réussi.

Prenant comme base la liste de choses à faire, sujet ô combien rebattu, l’héroïne la transpose sous forme d’agenda et de pensées positives afin de donner envie à son amoureux l’envie de se battre contre son cancer et de ne pas accepter l’inéluctable.

Hannah est une éternelle optimiste. Mais quand son conjoint disparaît, elle se sent totalement perdue. Jonathan est un quadragénaire divorcé qui s’enferme dans sa routine. Président d’une maison d’édition prestigieuse, il n’a aucun goût pour le travail et aucun ami. Et lorsqu’il trouve l’agenda l’invitant à découvrir des actions simples qui l’aideraient à retrouver le bonheur : marcher pieds nus dans l’herbe, regarder les étoiles ou manger des gâteaux, il le fait sien et l’applique à la lettre.

Charlotte Lucas nous propose ici deux histoires parallèles avec deux héros bien distincts que l’on va suivre pendant plusieurs mois, celles de Hannah et de Jonathan qui vont finir par se rejoindre grâce à l’agenda.

Cet outil qui devait redonner goût à la vie à Simon va aider Jonathan à revoir son quotidien, ses bonheurs et l’amener à s’interroger sur sa mère qui a préféré abandonner son fils unique pour retourner dans son pays l’Italie et dont il est sans nouvelle depuis près de trente ans.

Une jolie histoire pleine de lumière et d’espoir, d’amour aussi, qui fait du bien, bien que traitant de sujets assez graves comme le cancer, le deuil, l’abandon, le divorce, l’alcoolisme ou la pauvreté et que je vous recommande pour cet été. Il saura vous divertir mais aussi vous interroger sur ce que vous pourriez faire si vous étiez confronté à ces problématiques.

Un grand merci à Anne et aux éditions Presses de la cité pour cette lecture, j’ai adoré et bravo pour cette couverture très jolie signée Constance Clavel !

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«Je ne puis me rappeler exactement le jour où je décidai qu’il fallait que Conrad devînt mon ami, mais je ne doutais pas qu’il le deviendrait. Jusqu’à son arrivée, j’avais été sans ami. Il n’y avait pas, dans ma classe, un seul garçon qui répondît à mon romanesque idéal de l’amitié, pas un seul que j’admirais réellement, pour qui j’aurais volontiers donné ma vie et qui eût compris mon exigence d’une confiance, d’une abnégation et d’un loyalisme absolus.»

1932, en Allemagne. Hans Schwarz, fils d’un médecin juif non pratiquant, rencontre Conrad Von Hohenfels, issu d’une famille aristocratique et protestante alors qu’ils sont tous deux scolarisés dans la même classe du Karl Alexander Gymnasium de Stuttgart.

Contre toute attente, une amitié naît entre ces deux garçons que rien ne semblait devoir réunir, au contraire tout les sépare, exceptés leur amour de la poésie et leur intérêt pour les pièces anciennes.

Mais le nazisme qui monte répand son poison dans les esprits, et une barrière se dresse peu à peu entre Hans et Conrad…

Fred Uhlman nous propose ici un récit autobiographique, celui d’une amitié prise dans la tourmente de l’Histoire et devenu un classique, lu abondamment dans les collèges de France et de Navarre mais sans doute pas à mon époque car je n’ai jamais eu l’occasion de le lire pendant ma scolarité.

Court et glaçant, c’est un roman qui se lit d’une traite bien qu’aucun des deux personnages ne soient véritablement attachants, même s’ils sont touchants, ainsi pris dans la tourmente de l’histoire.

Ces deux adolescents que tout oppose ont un commun attachement à leur patrie. Hans, issu d’une famille juive, n’a pas reçu d’enseignement religieux et ne croit pas en Dieu. Quant à Conrad, issu de la famille la plus prestigieuse de Stuttgart, il est éduqué dans la foi protestante par une mère qui a une haine farouche des juifs.

Pourtant, plus forte que la distinction sociale et religieuse, une réelle camaraderie va naître entre eux. Conrad se rend chez Hans et se montre bienveillant avec le père médecin et la mère au foyer.

A l’inverse, Hans va mettre de longs mois avant d’être invité à franchir la porte du palais Hohenfels et n’y viendra qu’en l’absence des parents de Conrad. Bientôt, l’histoire va les rattraper lorsque Hitler accède au pouvoir suprême et que les deux amis devront se séparer.

La guerre terminée, l’adolescent devenu adulte et avocat d’affaires à New York, se penche sur son passé et va chercher à savoir ce qu’est devenu son ami. La chute du roman est abrupte et nous laisse sonnés.

Un récit court par son nombre de pages mais important, à mettre entre les mains des adolescents car il illustre à merveille l’absurdité et la laideur du nazisme et ses effets sur les jeunes allemands. Il montre les conséquences aussi rapides que terribles d’une propagande efficace désignant une partie des allemands à la haine populaire.

Il démontre aussi l’incompréhension des juifs patriotes, ayant combattu lors de la première guerre mondiale, et qui n’imaginent pas le séisme qui va s’abattre sur eux comme le docteur Schwarz, le père de Hans, qui se sent avant tout allemand et à peine concerné par le judaïsme, et qui n’imagine pas une seconde la possibilité qu’on puisse le considérer lui et sa famille comme des ennemis de l’Allemagne, persuadé au contraire que Hitler n’est qu’un agitateur qui ne fera pas long feu. Hélas, les événements qui vont s’enchaîner vont lui donner tort, de façon très brutale.

Je comprends pourquoi les professeurs de français le proposent à leurs élèves. C’est un livre essentiel et bouleversant.

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