Littérature finlandaise

Le lièvre de Vatanen – Arto Paasilinna

Vatanen est journaliste à Helsinki. Alors qu’il revient de la campagne, un dimanche soir de juin, avec un ami, ce dernier heurte un lièvre sur la route. Vatanen descend de voiture et s’enfonce dans les fourrés. Il récupère le lièvre blessé, lui fabrique une grossière attelle et s’enfonce délibérément dans la nature.

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L’une de mes bonnes résolutions littéraires de 2013 était d’enfin découvrir la littérature nordique, je m’y étais mise timidement cet été en lisant Rosa Candida puis il y a quelques jours Le peigne de Cléopâtre, j’en ressors avec des avis mitigés mais je ne voulais pas rester sur ces impressions en demi-teinte et j’ai donc profité des premiers frimas hivernaux pour plonger dans un roman culte : Le lièvre de Vatanen ! Et j’en ressors une fois de plus avec un avis mitigé même si je l’ai préféré aux deux précédemment cités, j’ai l’impression qu’entre les nordiques et moi il y a quelque chose qui ne colle pas, non pas que je n’aime pas mais je ne peux pas affirmer que j’aime non plus…

Le lièvre de Vatanen conte les nombreuses et extravagantes, voire incongrues, aventures du journaliste Vatanen qui se promène tout autour du cercle polaire avec un lièvre pour compagnon. Un conte écologique, véritable hymne à la nature, idéal à lire en décembre puisque notre héros nous fait découvrir le pays lapon et on y croise dans ses pas des rennes et des ours, ce qui en fait une lecture particulièrement dépaysante et reposante, un bon bol d’air frais vivifiant et assez réjouissant.

Tout commence par un accident et le sauvetage d’un lièvre qui font office de détonateur pour Vatanen qui décide de tout plaquer : son job de journaliste à Helsinki, sa femme qu’il n’aime plus, pour réinventer sa vie, une vie au grand air et au diapason de la nature et des saisons. Paasilina nous livre ici une aventure, philosophie de vie qui interpelle et ne laisse pas indifférent. Le périple initiatique de Vatanen, journaliste désabusé par sa vie, est parfois très déroutant mais pas inintéressant bien que l’histoire soit très mince et que le livre aurait gagné à être plus court ou au contraire nettement plus développé. Bien que ce roman soit divertissant, je suis restée sur ma faim, un peu lassée par le manque de relief du récit.

Le lièvre de Vatanen est tout de même une belle ode à la nature et à la liberté, et rien que pour cela, il mérite d’être lu. J’ai aimé marcher dans les pas du héros et découvrir la Laponie avec lui même s’il ne m’a procuré aucune émotion et que je l’oublierai à vitesse grand V tant il est peu marquant. Dans un genre très proche, l’écologie en moins, je vous conseille Le pingouin d’Andrei Kourkov, un roman absurde et déjanté qui a pour héros un homme et son pingouin : j’ai beaucoup aimé, bien plus que ce lièvre un peu trop léger à mon goût !

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Lu dans le cadre des challenges Romans cultes, Les 100 livres à avoir lus, Animaux du monde et Le tour du monde en 8 ans :

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