Littérature allemande

L’Héritage de la villa aux étoffes – Anne Jacobs

Anne Jacobs écrit sous pseudonyme de nombreux romans historiques et sagas exotiques, mais c’est sa série La Villa aux étoffes qui la propulse au rang d’auteur best-seller, aussi bien en Allemagne qu’à l’international. Composée de La Villa aux étoffes (2020), des Filles de la villa aux étoffes (2020), de L’Héritage de la villa aux étoffes (2021), de Retour à la villa aux étoffes (2021) et de Tempête sur la villa aux étoffes (2022), cette saga, publiée en France aux éditions Charleston, a déjà conquis près de 3 millions de lecteurs.

Augsbourg, 1920. La guerre est finie et, après les difficultés et les privations, le bonheur a refait son apparition à la villa aux étoffes. Rentré de captivité, Paul Melzer a repris la tête de l’usine familiale. Avec l’aide de son associé Ernst von Klippstein, il la remet à flot et l’engage sur la voie de la modernité.

Marie, de son côté, peut enfin se consacrer à sa véritable vocation et ouvrir un petit atelier de haute couture. Il ne faut pas longtemps pour que ses merveilleuses créations connaissent un grand succès. Mais alors que son activité se développe, son mariage avec Paul commence à battre de l’aile.

Après une ultime dispute, Marie quitte la villa avec leurs deux enfants. Le destin est en marche…

L’héritage de la villa aux étoffes est le troisième tome de la saga familiale consacrée à la famille Melzer. Entre secrets de famille et non-dits, c’est une saga captivante où petite et grande histoire se mêlent, digne de Downton Abbey.

L’été dernier, j’avais beaucoup aimé La villa aux étoffes  et j’avais eu un coup de coeur pour Les filles de la villa aux étoffes de la romancière allemande Anne Jacobs. J’attendais donc la parution du troisième tome au format poche pour découvrir la suite des aventures de la famille Melzer et de leurs domestiques, et c’est désormais chose faite.

Si, comme moi, vous aimez les sagas familiales, les ambiances à la Downton Abbey et les secrets de famille, cette saga d’Anne Jacobs va assurément vous plaire.

D’un coté, on suit les Melzer, les maitres : Paul, propriétaire de l’usine familiale, Alicia sa mère , Elisabeth et Katharina, ses soeurs, son épouse Marie et leurs enfants. De l’autre, les domestiques qui les servent : Julius, Hanna, Augusta, Gertie…

Avec ce roman fleuve, sans longueurs (un exploit !), Anne Jacobs nous dépeint la bourgeoisie industrielle allemande dans les années suivant la première guerre mondiale.

L’autrice a vraiment bien travaillé sa trame historique et nous révèle le quotidien des allemands frappé de plein fouet par le chômage, l’inflation et la dévaluation de leur monnaie.

Les femmes, veuves, célibataires ou mariées, rêvent d’indépendance et ne se contentent plus de rester dans leurs foyers à l’instar de Kitty et Marie qui comptent bien percer, la première dans la peinture, la seconde dans la mode. C’est très bien retranscrit ici avec le gynécée de Gertrude, Kitty, Marie et leurs enfance qui vivent dans une joyeuse et douce bohème.

Le second tome avait été un coup de coeur tant j’avais adoré l’histoire et le contexte historique, celui-ci est clairement en-dessous, comme si l’autrice avait manqué d’inspiration pour nous tricoter une intrigue aussi excellente que la précédente.

Malgré tout, c’est un bon roman historique, je ne me suis pas ennuyée une minute en compagnie des Melzer et de leurs domestiques mais Anne Jacobs fait dans le drama cette fois-ci avec une brouille entre Paul et Marie qui m’a semblé peu crédible et surtout, elle tourne en rond pour couvrir tout le tome, dommage !

Vous l’aurez compris, l’intrigue principale de ce tome m’a moins passionnée mais je serai néanmoins au rendez-vous du quatrième tome dès sa sortie en poche en septembre prochain, il me tarde déjà de retourner à la villa aux étoffes !

5 commentaires sur “L’Héritage de la villa aux étoffes – Anne Jacobs

  1. C’est ce que j’avais lu dans une autre chronique : un truc pas crédible 🙂 Ça me tenterait bien, cette saga, mais ce ne serait pas raisonnable 🙂

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