Littérature anglaise

Les soeurs du Nightingale – Donna Douglas

Passionnée par la lecture et l’écriture, Donna Douglas a publié son premier roman à l’âge de 40 ans. Sa série sur les infirmières du Nightingale, dont Les filles du Nightingale est le premier tome, est best-seller du Sunday Times. Donna Douglas est née et a grandi à Londres, mais vit maintenant dans le York avec son mari. 

Pour les élèves infirmières à l’hôpital Nightingale, les soeurs des services sont sans coeur. Pourtant, malgré ce que pensent les étudiantes, même elles ont leurs propres angoisses…

Violet est la nouvelle soeur de nuit. Volontairement distante, elle semble dissimuler un sombre secret. Alors que le mystère s’épaissit, soeur Wren est déterminée à découvrir la vérité.

Dora respire un peu mieux depuis le départ d’Alf, son beau-père. Mais son attirance pour Nick, son voisin qui l’a repoussée, la bouleverse énormément. Une nouvelle rencontre fait naître la possibilité de lui redonner le sourire. Peut-elle se remettre si aisément de son amour perdu ?

Millie est aussi déchirée entre les deux hommes de sa vie. Mais une amitié inattendue avec une patiente âgée lui fait prendre conscience qu’entre son coeur et son devoir, il faudra peut-être choisir.

Alors que la nation est en deuil du roi George V, il semble que jamais plus rien ne sera comme avant pour les femmes du Nightingale…

Les sœurs du Nightingale est le second tome de la saga signée Donna Douglas mettant en scène les apprenties infirmières du Nightingale, un hôpital londonien en 1936.

Si j’avais beaucoup aimé le premier volume, Les filles du Nightingale, j’ai littéralement adoré cette suite. Ce récit est addictif en diable et une fois commencé, difficile de le lâcher tant j’étais prise par l’histoire, charmée par les trois héroïnes, toutes très différentes, mais très bien dessinées par l’autrice qui ne tombe jamais dans la caricature.

En effet, ces trois jeunes élèves infirmières ont des origines et des tempérament bien différents. Elles se révèlent attachantes, chacune dans leur genre, avec des bagages parfois lourds à porter, et j’ai eu grand plaisir à les retrouver et à les suivre dans leur quotidien, au sein de ce grand hôpital londonien même si je déplore que dans ce tome Helen soit restée bien absente, ne faisant que de rares apparitions, j’espère que l’autrice a rectifié le tir dans le tome 3 que je compte lire en mai.

Au fil du récit, on partage leurs joies et leurs difficultés au sein de l’école ou de leur famille et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’en passe des choses, on ne s’ennuie jamais.

Les cours et l’internat sont assurés par des sœurs et l’hôpital impose des règles plutôt strictes à ces jeunes filles. L’ambiance au sein de l’institution est plutôt bien restituée : l’entraide, mais aussi les rivalités entre les élèves et les enseignantes, les différences entre les classes sociales sans oublier les premiers émois amoureux !

Un nouveau personnage fait son arrivée, la nouvelle infirmière de nuit, Violet Tanner, une jeune femme mystérieuse qui semble cacher bien des secrets. Cette nouvelle venue va nous permettre de nous familiariser avec les sœurs et découvrir que certaines d’entre elles peuvent se montrer solidaires et généreuses, à l’exception de la sœur Wren, une peau de vache de première !

Les mœurs de l’époque sont bien décrites, l’histoire se déroule il y a près de 90 ans, à une époque bien plus conservatrice qu’aujourd’hui, surtout pour les femmes et les jeunes filles. L’autrice mentionne la mort du roi George V et ses funérailles, la montée du fascisme, la pauvreté des quartiers ouvriers, les difficultés financières dans ces années 30 frappées par la crise économique…

L’autrice aborde aussi le poids des conventions sociales, les avortements clandestins, les violences conjugales, le métier d’infirmière réservé aux religieuses ou aux femmes célibataires et dessine bien les trois classes auxquelles appartiennent nos héroïnes.

Quant à la galerie des personnages secondaires, elle est très éclectique. Qu’il s’agisse des patients, des autres infirmières, des Soeurs « professeures » ou des proches de nos héroïnes, je trouve qu’ils ont tous leur place au sein du roman.

Petit bémol toutefois pour le travail éditorial, les éditions Charleston m’avait habitué à mieux : coquilles, fautes de syntaxe, tournures de phrases parfois lourdes… la traduction française laisse franchement à désirer, c’est bien dommage car ce roman méritait mieux !

Ceci mis à part, j’ai adoré cette histoire et je compte bien lire la suite en mai, elle est déjà dans ma PAL ! C’est une série dont je n’attendais rien et c’est au final une excellente surprise, je vous la conseille chaudement.

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