Meurtres sur le Christmas Express – Alexandra Benedict

Ecrivaine britannique, Alexandra Benedict a déjà publié plusieurs romans sous le nom de A. K. Benedict,dont le premier, The Beauty of Murder, est en cours d’adaptation télévisuelle. Romans, nouvelles, scénarios, poèmes…, elle aime s’essayer à différents genres littéraires. Avant de se consacrer à l’écriture, Alexandra a eu une première carrière d’autrice-compositrice-interprète, en groupe et en solo, et a composé plusieurs bandes originales de séries et de films.

La veille de Noël, dix-huit passagers montent à bord d’un train couchette à destination des Highlands. Mais au beau milieu de la nuit, le convoi déraille et les festivités des voyageurs tombent à l’eau.

Alors que le train est coincé sous une tempête de neige au milieu de nulle part, un mystérieux tueur parcourt ses wagons. Ceux qui s’endorment pourraient bien ne jamais se réveiller…

Parmi les voyageurs se trouve Roz, une ancienne inspectrice s’apprêtant à rejoindre sa fille sur le point d’accoucher six semaines avant le terme. Roz parviendra-t-elle à arrêter le meurtrier ?

Avec Meurtres sur le Christmas Express, Alexandra Benedict nous propose d’embarquer pour un huis clos mortel à bord du Christmas Express ! Le titre fait clairement référence au mythique roman d’Agatha Christie, Le crime de l’Orient Express mais la ressemblance s’arrête là !

J’avais beaucoup aimé l’année dernière Petits meurtres à Endgame, un huis clos addictif qui s’inspirait à la fois de Ils étaient dix d’Agatha Christie et du cluedo. Je m’attendais à apprécier tout autant ce nouveau cru mais je dois bien admettre, que si il a des qualités, il ne m’a pas séduite autant que je l’espérais, c’est même une déception.

Je préfère vous prévenir d’emblée, ce roman n’est pas un cosy mystery du tout, contrairement à ce que veut nous faire croire l’éditeur, c’est un roman policier et des thèmes très durs sont abordés de la première à la dernière page. Tout au long du roman, l’héroïne de ce roman nous ramène à un évènement de son passé qui l’a traumatisé puisque lorsqu’elle était enceinte de sa fille, elle s’est faite violer.

Trente années plus tard, le traumatisme est encore là, à vif, et l’histoire nous y ramène régulièrement. Il est aussi question de violences conjugales, de maternité, de la difficulté d’être mère célibataire et des liens qui ne se sont pas créés entre Roz et sa fille, sur le point d’accoucher. L’autrice aborde aussi les réseaux sociaux et ses dérives, du milieu de l’influence…

Pendant toute la première moitié du roman, l’autrice nous présente ses personnages et revient à de multiples reprises sur le passé de Roz, ce qui m’a semblé vraiment trop présent et pesant, couplé avec l’accouchement cauchemardesque de sa fille, on est loin de l’ambiance noëlique et cosy ! Aucune trace d’humour non plus, histoire de détendre un peu l’atmosphère !

Puis, une première mort arrive enfin et là tout s’accélère d’un coup : les meurtres s’enchaînent et le dénouement avec dans la foulée ! Je n’ai même pas eu le temps d’échafauder des théories que le coupable nous était livré sur un plateau ! Il y a un vrai problème de rythme pour moi entre des moments haletants et d’autres où il ne se passe rien du tout.

L’intrigue policière est intéressante mais pas assez présente, les thèmes traités sont importants mais plombent un peu ce « récit de Noël » qui n’en est pas un au fond !

Je reproche aussi au roman d’être un peu trop manichéen : les hommes sont clairement présentés comme des porcs incapables de se tenir face à des femmes réduites au statut de victimes, ça manque clairement de nuances pour moi, l’autrice met trop le curseur sur des clichés, c’est dommage.

Une déception donc pour moi car je fondais beaucoup d’espoir sur ce roman ! Belette qui m’a accompagné dans cette lecture l’a trouvé un peu meilleure que moi, vous pouvez retrouver son avis ici.