La mort dans l’âme – Mathieu Lecerf

Diplômé d’une école de cinéma, journaliste, Mathieu Lecerf a réalisé deux courts métrages et un documentaire. Il est l’auteur de La Part du démon, publié aux Éditions Robert Laffont dans la collection  » La Bête noire « .

Paris, automne 2019. Le corps d’une femme est découvert sur une péniche à proximité du pont d’Iéna. Le légiste est formel : la dépouille présente des blessures similaires à celles d’autres victimes, des cold cases qui remontent au début des années 1990.

Meurtre sauvage et mise en scène macabre : Urizen, le tueur en série qui terrorise Paris depuis plusieurs décennies, semble signer son grand retour…

Le capitaine Manuel de Almeida est chargé de l’enquête mais, seul, il sait qu’il ne parviendra à rien. Pourra-t-il convaincre sa partenaire de reprendre du service ? Et son frère, journaliste devenu romancier, de poursuivre l’enquête à ses côtés ?

La mort dans l’âme est le troisième roman de Mathieu Lecerf et ultime opus de sa trilogie qui fait suite à La part du démon et Au royaume des cris qui lui a valu d’être le lauréat du Prix Nouvelles Voix du Polar Pocket 2022.

Et de nouveau, c’est une réussite même si j’avais deviné qui se cachait derrière le fameux Urizen qui nous narguait depuis le premier tome, je trouve que l’auteur a un don indéniable pour le bluff.

On y retrouve les personnages principaux des deux premiers opus : le capitaine Manuel de Almeida, son frère Cristian, ex journaliste devenu romancier, et Esperanza Dolorosa, sa coéquipière qui vont s’unir une fois de plus afin de mettre un terme aux meurtres d’Urizen qui met la police en échec depuis plusieurs décennies.

J’ai trouvé ce tome tout aussi excellent que les précédents. C’est aussi le plus personnel puisque l’on va de révélations en révélations sur la famille de Almeida et sur l’histoire personnelle de leur famille.

Et comme toujours, Mathieu Lecerf n’épargne ni ses personnages ni ses lecteurs avec un final en apothéose qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière page et qui nous estomaque.

Bien que les intrigues soient indépendantes, je vous conseille de les lire dans l’ordre, il serait dommage de ne pas pour profiter de toutes les dimensions de cette trilogie. Les arcs narratifs se rejoignent ici et la boucle est bouclée dans ce troisième tome. J’envie ceux qui enchaîneront les trois tomes sans avoir eu à attendre. 

L’intrigue est toujours aussi rythmée et soutenue, les péripéties, les fausses pistes s’enchainent sans nous laisser de répit, c’est un formidable page-turner qu’on a du mal à lâcher tant l’auteur sait nous happer dès les premières lignes.

C’est toujours satisfaisant mais aussi un peu triste de refermer un dernier tome surtout lorsque l’on s’attache aux personnages qui sont tellement bien dessinés, avec leurs failles, leurs forces, leur humanité tout simplement.

Maintenant, j’attends le prochain polar de Mathieu Lecerf qui m’a vraiment séduite avec cette brillante trilogie, sa plume fluide, addictive et ses intrigues bien ficelées.

Je suis certaine qu’il nous réserve encore des pépites dans les prochains années. Retenez bien son nom et lisez cette trilogie, les deux premiers tomes sont d’ores et déjà en poche.

Un grand merci aux éditions Robert Laffont pour cette lecture palpitante, j’ai adoré !