Littérature américaine

Le chant du rossignol – Kristin Hannah

Kristin Hannah, née en 1960 en Californie, était avocate avant de devenir un écrivain à succès. Elle a écrit plus de 20 romans féminins, tous très populaires dans son pays. Avec Le Chant du Rossignol, Kristin Hannah change de registre, aborde la saga historique et son roman devient un best-seller immédiat aux États-Unis.

France, 1939. Dans le village de Carriveau dans la Loire, Vianne Mauriac fait ses adieux à son mari Antoine qui part au front et se retrouve seule avec sa fille. Elle ne peut imaginer que les nazis vont envahir le pays.

Pourtant, lorsqu’un capitaine allemand réquisitionne sa maison, elle est forcée d’accueillir un officier sous son toit. Et fait le choix de protéger sa fille avant la liberté de son pays…

Sa sœur Isabelle, 18 ans, a passé son enfance dans des pensionnats depuis la mort de leur mère, et son père décide de l’envoyer vivre avec Vianne. Mais son tempérament rebelle met en danger leurs vies à toutes.

Isabelle décide donc de partir vivre à Paris, le jour de l’entrée des Allemands dans la ville. Impétueuse et pleine d’idéaux, elle s’engage très vite dans la Résistance sous le nom de code  » Le Rossignol  » et fait régulièrement passer des aviateurs anglais en Espagne…

Avec Le chant du rossignol, Kristin Hannah nous raconte l’histoire de deux sœurs, de deux destins et de deux façons de survivre à la guerre et à l’envahisseur.

J’avais lu des avis tellement dithyrambiques depuis sa parution en 2016 que je m’attendais à lire une vraie pépite. Or, c’est, de mon point de vue, loin d’être le cas.

Certes c’est un bon roman historique, plutôt bien documenté mais non exempt d’erreurs sur la seconde guerre mondiale. L’autrice coche tout ce qu’on attend à trouver sur un roman se déroulant à cette période : la mobilisation, l’exode, le rationnement, l’occupation, la résistance, la déportation, le retour des camps.

Mais à vouloir tout aborder, tout est finalement un peu trop survolé mais il fait la part belle au rôle des femmes, souvent minoré par les historiens, réalisateurs ou romanciers et cet aspect m’a beaucoup plu.

Les femmes, la moitié de l’univers, qui ont agit dans l’ombre, qui ont attendu le retour d’un mari, d’un frère, d’un fils, qui se sont battues pour nourrir leurs enfants, qui ont protégé une amie, une collègue ou un voisin, qui se sont battues pour garder une France libre, qui ont vu l’horreur, qui ont subi la violation de leur corps, de leur âme, qui ont vécu l’occupation dans leur chair.

Les deux héroïnes m’ont plu et elles incarnent bien la figure de résistantes. Isabelle est une résistante de la première heure qui prendra beaucoup de risques pour aider les aviateurs en détrasse mais Vianne ne sera pas en reste à son échelle, depuis son village de Carriveau.

Si je retiens ce bel hommage aux femmes, j’ai tout de même des bémols. Tout d’abord, la mise en place, trop longue du roman, car avant de rentrer dans le vif du sujet, que de pages inutiles à mon goût. Le roman n’est d’ailleurs pas exempt de longueurs dont je me serai bien passée. De ce point de vue, ce n’est pas du tout un page-turner.

On sent aussi que ce livre a été écrit par une américaine car il contient quelques erreurs : la confiscation des postes de radio a été envisagée mais n’a jamais été mise en oeuvre, les héroïnes entendent l’appel du 18 juin par hasard alors qu’on sait qu’il est quasiment passé inaperçu ce jour-là, Isabelle passe les Pyrénées en plein hiver chaussée d’espadrilles (c’était la filière basque mais quand même !), confondre la Vallée de la Loire (environs de Tours) donc la Touraine et la Loire située à plus de 500 kilomètres de là et situer Oradour sur Glane à proximité du village inventé de Carriveau, près de Tours alors que 200 km les séparent….

Malgré mes bémols, je vous recommande tout de même ce roman qui participe au souvenir et à l’hommage que l’on se doit de rendre à toutes ces femmes qui se sont battues pour leur pays, pour nous.

4 commentaires sur “Le chant du rossignol – Kristin Hannah

Laisser un commentaire