Mamma Maria – Serena Giuliano

Lu dans le cadre du 7 jours 7 livres : 1/7

Serena Giuliano est l’autrice de Ciao Belia, Mamma Maria (prix Babelio 2020 et prix Marchiavel du roman Cercle Leonardo da Vinci 2020) Luna (prix des lecteurs U 2022), Sarà perché ti amo, qui ont conquis plus de 500 000 lecteurs.

Sous le coup d’une déception amoureuse, Sofia a quitté Paris pour son petit village natal de la côte amalfitaine. Là, la jeune traductrice respire enfin. Attablée à sa place habituelle, sur la terrasse du Mamma Maria, le bonheur est simple comme un espresso au soleil ou une chanson d’Adriano Celentano…

Ce caffè, c’est le cœur du village, le rendez-vous des jeunes, des vieux, dans le généreux giron de la patronne, Maria, leur mère à tous.

Or ce matin-là, pour la première fois depuis des lustres, il s’est glissé comme une fausse note dans la partition. Le vieux Franco ne s’est pas présenté pour son éternelle partie de scopa… La fin de la dolce vita ?

Avec Mamma Maria, j’ai retrouvé la plume fluide et dynamique de Serena Giuliano et je me suis crue, le temps de ma lecture, à la terrasse du Mamma Maria, à boire un cappuccino et à manger une glace au chocolat préparés par Maria.

Elle a un don pour nous conter l’Italie, son Italie, sa bonne humeur, ses couleurs, sa nourriture… qu’elle donne terriblement envie de prendre le premier vol pour la côte amalfitaine.

L’histoire, savoureuse comme un bon plat de pasta à l’italienne, est portée par deux héroïnes attachantes : Sofia et Maria. La première est une jeune traductrice, sous le coup d’un chagrin d’amour. La seconde, la soixantaine, peine à faire le deuil de son mari épousé quatre décennies plus tôt.

L’autrice nous propose donc un roman à deux voix : un chapitre Sofia raconte, le suivant, c’est Maria. Les chapitres sont courts et j’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire qui paraît très légère au premier abord mais qui ne l’est pas tant que cela.

Comme toujours avec Serena Giuliano, on fait le plein d’émotions et on oscille entre rires et larmes au fil de la lecture et au gré des thèmes abordés. Les personnages sont hauts en couleurs, avec du caractère, de la compassion, du courage et beaucoup d’humanité.

Sofia, Maria et tous les autres nous offrent une tranche de vie émouvante, faite de quelques turbulences et de beaucoup d’amour. On y parle d’amour, d’amitié, de sororité, de fraternité, de deuil.

Il est aussi beaucoup question d’entraide, de solidarité mais aussi de racisme ordinaire et d’hostilité avec la présence de Souma et Mustafa, migrants venus de Libye.

Un roman généreux, solaire comme le soleil de l’Italie, réconfortant comme un câlin d’une mamma, d’un optimisme qui fait du bien dans une période si compliquée !