La lanterne de Nyx tome 1 – Kan Takahama

Kan Takahama est diplômée de la faculté des beaux-arts de l’université de Tsukuba, elle connaît un succès international et la plupart de ses livres sont traduits en France. Elle a également participé à un ouvrage en édition limitée pour le célèbre joaillier Cartier avec d’autres grands noms de la bande dessinée internationale. En 2020, Kan Takahama se voit attribuer le Grand Prix Osamu Tezuka par le quotidien japonais Asahi Shimbun, pour sa série La Lanterne de Nyx.

1878, la France fait rayonner sa puissance industrielle et culturelle en organisant des expositions universelles, tandis que le Japon s’ouvre au monde après 200 années d’isolationnisme.

À Nagasaki, Miyo, une orpheline qui a pour seul talent le don de clairvoyance au travers des objets qu’elle touche, parvient à trouver un emploi chez Vingt, une boutique commercialisant des objets importés d’Europe…

Cet emploi va lui ouvrir tout un monde de possibilités…

Une fois n’est pas coutume, je vous propose aujourd’hui un manga. J’en lis très rarement et seuls ceux qui ont un cadre historique m’intéressent, ce qui limite grandement mes possibilités de lecture alors que mes ados en sont friands.

Cela faisait très longtemps que je lorgnais sur La lanterne de Nyx et aussitôt acheté, aussitôt lu et j’ai tellement bien aimé, que je compte bien me procurer les autres tomes sans tarder !

Dans cette série en 6 tomes, Kan Takahama explore la découverte du monde occidental par les Japonais, un de ses thèmes de prédilection. Nous suivons ici la jeune Miyo, recueillie par sa tante et son oncle après le décès de son père et qui souhaitent à tout prix lui trouver un travail car elle n’est jusque là qu’une bouche à nourrir qui ne sait rien faire.

Elevée par son père, Miyo ne sait rien du travail domestique dévolu aux femmes. Elle ne sait pas cuisiner ou coudre mais elle est aussi analphabète. Sans cesse rabaissée, la jeune fille pense qu’elle ne vaut rien mais heureusement pour elle, elle va être prise sous l’aile protectrice de monsieur Momotoshi et de son père adoptif Gandji.

Ce marchand excentrique revenu de l’Exposition Universelle de Paris avec toutes sortes de merveilles va lui faire découvrir les robes à l’occidentale, le chocolat, la machine à coudre, le phonographe, la lanterne magique…

Un monde nouveau et enivrant s’ouvre alors à Miyo dans ce récit à cheval entre un Japon en pleine modernisation et la France de la Belle Epoque.

J’ai beaucoup aimé ce manga aux références culturelles européennes que j’ai trouvé intéressant de la première à la dernière page.

J’ai été séduite par l’univers et l’aspect historique des objets présentés, les personnages sont attachants, les dessins très beaux, l’histoire charmante et pleine d’humour grâce au fantasque Momo et j’ai hâte de découvrir la suite, d’autant que le tome 2 se passe à Paris !

Un manga que je vous recommande si vous aimez l’Histoire et la Belle Epoque !