Il nous restera ça – Virginie Grimaldi

Virginie Grimaldi est née en 1977 à Bordeaux où elle vit toujours. Traduits dans plus de vingt langues, ses romans sont portés par des personnages attachants et une plume poétique et sensible. Ses histoires, drôles et émouvantes, font écho à la vie de chacun.

À trente-trois ans, Iris trimballe sa vie dans une valise. Théo, dix-huit ans, a peu de rêves, car ils en foutent partout quand ils se brisent. À soixante-quatorze ans, Jeanne regarde son existence dans le rétroviseur.

La jeune femme mystérieuse, le garçon gouailleur et la dame discrète se retrouvent par hasard et malgré eux dans une colocation.

C’est le début d’une histoire pleine de surprises, celle de trois solitudes qui se percutent, de ces rencontres inattendues qui sonnent comme des évidences.

Avec Il nous restera ça, Virginie Grimaldi trouve, une fois encore, les mots justes. Elle sait peindre les sentiments comme personne et arrive à me cueillir, livre après livre, histoire après histoire.

Chaque été, le dernier ouvrage de Virginie Grimaldi paru en poche est le premier roman de mes vacances, je sais qu’avec elle, mes congés ne peuvent que bien commencer. Et cette année, ça n’a pas raté ! J’ai adoré cette histoire banale en somme mais c’est surtout sa plume, ses personnages qui ont m’ont touché en plein coeur.

Porté par l’écriture, l’humour et surtout la sincérité de l’autrice, ce roman aborde sans tabou ni cliché la précarité, l’isolement, la vieillesse, l’alcoolémie, les violences conjugales ou encore la perte d’un être cher, et se révèle être une formidable leçon de vie.

L’autrice réunit trois personnes cabossées par la vie, qui se trouvent à un moment clé de leur existence. Leur rencontre, fortuite, va les mener à entamer une colocation intergénérationnelle, qui va au fil des semaines, aboutir à une vraie amitié puis à une vie de famille.

Jeanne vient de perdre Pierre son mari depuis 50 ans et en est inconsolable. Iris a fui une situation matrimoniale difficile qui lui a fait perdre toutes ses amies et Théo, placé en foyer depuis de nombreuses années, a du le quitter, une fois atteinte sa majorité.

A travers ses personnages, Virginie Grimaldi aborde des thèmes graves, traités sans pathos, avec beaucoup de justesse et de sensibilité, qui m’on mis la larme à l’oeil à plusieurs reprises. Heureusement ses traits d’humour font mouche et nous redonnent le sourire quand l’émotion devient trop vive.

Les histoires de ses personnages sonnent terriblement justes et ce récit choral à trois voix, un exercice que l’autrice aime beaucoup et qu’elle fait à merveille, m’a mis du baume au coeur avec un dénouement juste parfait.

L’autrice signe un roman solaire, optimiste, et met en avant l’entraide et la bienveillance. Pari réussi pour Virginie Grimaldi qui a fait commencer mes vacances en beauté et que je retrouverai l’été prochain avec plaisir.