Littérature fantastique, fantaisy, steampunk

Blackwater tome 1 La crue – Michael McDowell

Au-delà des manipulations et des coups de théâtre, de l’amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), docteur en littérature, collectionneur d’artefacts mortuaires, co-créateur des mythiques Beetlejuice et L’Étrange Noël de monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de romans, a réussi avec Blackwater à bâtir une série populaire de six livres captivants à l’atmosphère unique, à la croisée de la saga familiale et du fantastique.

Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l’Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l’implacable crue de la rivière Blackwater.

Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s’apprêtent à se relever… mais c’est sans compter l’arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d’une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble être de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey.

Blackwater c’est LA saga de l’année au vu du raz-de-marée qui s’est emparé des blogs et des chaines booktubes depuis la parution de La crue en avril dernier. Il faut dire que l’objet livre est sublime et que les avis pour le moins dithyrambiques ont eu raison de moi puisque j’ai fini par succomber, moi aussi, à l’envie de découvrir cette série de romans historiques bourrés de secrets de famille et nimbés de fantastique.

Et je dois dire que si ce n’est pas le meilleur roman de l’année, Michael McDowell avait un réel talent de conteur et les éditions Monsieur Toussaint Louverture ont eu bien raison d’extirper cette saga des limbes dans lesquelles elle était pour la proposer aux lecteurs français.

Ce premier tome très introductif pose les bases de la saga en nous présentant cette petite ville de Perdido et ses habitants, dont la famille la plus puissante, Les Caskey. Une famille dirigée d’une main de fer par la matriarche Mary-Love qui tient ses rejetons sous sa coupe et son emprise.

Jusqu’à ce qu’on retrouve Elinor Dammert dans une chambre de l’hôtel, quatre jours après la crue qui a dévasté la ville, charriant tout sur son passage, hommes et biens. Miraculée, Elinor est secourue par Oscar, le fils de Mary-Love qui va la faire entrer dans leurs vies.

L’histoire, terriblement addictive, m’a happée dès les premières lignes tant et si bien que j’ai eu du mal à lâcher ma lecture et que j’ai aussitôt enchainé avec le tome 2, chose qui ne m’arrive absolument jamais ! Il faut dire que le tome se finit par un évènement qui a tellement attisé ma curiosité que je n’ai pu me retenir de plonger avec délice dans la suite.

Nous sommes bien dans une saga familiale avec des secrets, des mystères mais on glisse peu à peu dans le fantastique à coups de métamorphoses, de fantômes et d’autres ressorts fantastiques qui irriguent le réalisme de surface, drapant Blackwater d’une inquiétante, délicieuse, irrésistible étrangeté.

L’histoire se déroule dans une ambiance électrique accentuée par les conflits, complots, meurtres et trahisons qui la ponctuent.

L’auteur nous offre une belle galerie de personnages, certains sont attachants, d’autres horripilants voire antipathiques, il a bien travaillé la psychologie des personnages et les rivalités dans lesquelles ils évoluent. Le personnage d’Elinor, central, est énigmatique à souhait, et c’est par elle que les évènements, heureux ou malheureux, arrivent.

Un premier tome captivant que je vous recommande ! Et vous, avez-vous succombé à la Blackwater mania ?

7 commentaires sur “Blackwater tome 1 La crue – Michael McDowell

  1. Je n’ai toujours pas succombé et j’ai vraiment peur de le faire au vu de tous les excellents avis apparus qui m’auront presque fait faire une overdose. Je préfère attendre que l’effet retombe afin de tenter ou non cette série.

    En attendant, je suis content que cette première incursion t’ait convaincu.

Laisser un commentaire