Littérature anglaise

Hôtel Portofino – J.P O’Connell

JP O’Connell a travaillé comme rédacteur en chef et rédacteur pour divers journaux et magazines, dont Time Out , le Guardian, le Times et le Daily Telegraph . JP a également écrit plusieurs livres, dont un roman, une célébration de l’écriture épistolaire, une encyclopédie des épices et, plus récemment, une analyse des livres préférés de David Bowie et de la manière dont ils ont influencé sa musique. JP vit à Londres.

1926. L’hôtel Portofino n’est ouvert que depuis quelques semaines et déjà les ennuis s’accumulent pour sa propriétaire, Bella Ainsworth.

Alors que son mariage bat de l’aile et que sa famille peine à se remettre de la Grande Guerre sous de nouveaux cieux, Bella doit continuer à satisfaire les exigences de ses hôtes, habitués de la haute société britannique.

Tous les regards sont tournés vers l’arrivée d’une potentielle prétendante pour son fils Lucian, mais les événements vont vite leur échapper…

Hôtel Portofino nous plonge au coeur de la Riviera italienne, au sein d’un univers délicieusement anglais, dans une Italie au bord du fascisme et où les rues bruissent du bruit des bottes des chemises brunes.

J.P O’Connell nous propose ici une captivante saga familiale à l’aube de bouleversements mondiaux, idéale pour les fans de Downton Abbey qui aiment retrouver sous un même toit maitres et domestiques.

J’avais lu beaucoup d’avis mitigés voire négatifs sur ce roman et j’avoue ne pas comprendre car je l’ai trouvé vraiment divertissant et intéressant avec son cortège de personnages, certains qu’on adore et d’autres qu’on aime détester, et leurs intrigues, et il offre un cadre historique de qualité.

J’ai beaucoup aimé Constance, Lucian et sa mère Bella Ainsworth, la propriétaire de ce somptueux hôtel, une femme attachante et bienveillante, aux prises avec un horrible mari, mise à l’épreuve par Daniani et confrontée aux exigences des hôtes, aux difficultés d’argent, au chantage et à la corruption qui gangrène l’Italie.

C’est un récit plutôt lent mais je ne me suis pas ennuyée une seconde tant les rebondissements et la révélation de secrets le ponctuent. Derrière les murs de cet hôtel, il s’en passe des choses et il est aussi question d’amour, des liens familiaux, de la maternité et du mariage. L’auteur aborde donc des thèmes riches et intéressants qui m’ont séduite.

Dans une Italie remuée, dans l’ère de Mussolini, nos héros sont confrontés à la montée du fascisme, mais comme les hôtes de Portofino sont anglais, l’auteur nous rappelle les traumatismes de la grande guerre, les deuils difficiles à faire, et nous parle de ceux qui ne sont plus, emportés par le conflit ou la grippe espagnole.

Un roman parfait pour l’été que je vous conseille vivement, vous serez assuré.e de passer un très bon moment en compagnie de Bella, Lucian, Nish, Constance, Rose et les autres.

Quant à moi, je me réjouis de retrouver cet hôtel et ces personnages en juin, à l’occasion de la parution de Retour à Portofino, ma prochaine lecture en tant que Flamboyante pour les éditions Faubourg Marigny !

6 commentaires sur “Hôtel Portofino – J.P O’Connell

  1. Ton avis confirme donc bel et bien mon envie de lire ce roman qui me changerait des paysages auxquels je suis habituée en roman historique. J’ai envie de retrouver cette ambiance à la Downton Abbey et à la Durrell aussi j’ai l’impression. J’ai envie de voir cette montée du fascisme à travers ce point de vue.

    Merci pour la chronique 🙂

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