Cosy mysteries, romans policiers et thrillers

La Breizh Brigade tome 3 L’ombre des remparts – Mo Malo

Mo Malø a signé de nombreux best-sellers : ses romans policiers, parus aux éditions de La Martinière, ont déjà conquis plus de 300 000 lecteurs.

À Saint-Malo, sur les remparts, on s’entraîne pour l’Intrail-Muros, une course nocturne dangereuse sur le sol humide en plein hiver breton. Une nuit, des coureurs tombent. Énora aussi, qui perd connaissance.

D’où sort donc ce câble en acier tendu en plein parcours ? Un guet-apens, un piège, un attentat ? Qui voudrait saboter un événement aussi important pour la ville ?

Le même soir, Guillaume, héritier de l’historique famille Magon, disparaît…La Breizh Brigade ne chôme pas et les esprits affûtés de Maggie, Louise et Énora ne reculent devant aucun obstacle pour démasquer le coupable.

Avec L’ombre des remparts, la Breizh Brigade reprend du service ! Dans ce troisième volet, quelqu’un veut saboter l’évènement sportif le plus important de Saint Malo.

L’irrésistible trio Corrigan va mener l’enquête en faisait preuve de beaucoup d’ingéniosité et d’une bonne dose de risque pour tenter de damer le pion au commissaire Guillon et à son adjointe Bono.

Mo Malo réussit une fois de plus à nous tenir en haleine tout au long de l’histoire, avec des rebondissements surprenants, de l’humour, un récit vraiment ancré dans la ville de Saint Malo et son histoire et des personnages attachants.

L’écriture est fluide et l’intrigue bien ficelée, avec des descriptions minutieuses de la cité corsaire qui nous transportent directement sur les lieux de l’enquête.

Le mobile fleure bon la vengeance car un ancien employé, viré comme un malpropre, pourrait bien avoir envie de faire capoter la course, tout comme un mari trompé qui voit son épouse tomber dans les bras de l’organisateur.

Les personnages sont bien développés, avec des personnalités différentes et des histoires personnelles intéressantes qui ajoutent de la profondeur à l’histoire. Il y a certes quelques petites facilités mais pas assez pour que ma lecture en soit gâchée.

Et en filigrane, on continue de suivre les indices semés par un mystérieux informateur au sujet de la disparition de Constant Corrigan vingt années auparavant. Est-il toujours vivant ? C’est la question que se pose Maggie alors qu’elle vient d’accepter la demande en mariage de son amant.

C’est un cosy mystery comme je les aime avec une bonne intrigue, de l’humour, des ragots, des personnages hauts en couleurs, le tout dans un cadre breton et une ville que j’adore, que demander de plus ?

Un grand merci aux éditions Les escales pour cette lecture iodée ! Je serai au rendez-vous du tome 4 !

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La Breizh Brigade tome 2 Ni français ni breton – Mo Malo

Mo Malø a signé de nombreux best-sellers : ses romans policiers, parus aux éditions de La Martinière, ont déjà conquis plus de 300 000 lecteurs.

Maggie, Louise et Énora continuent de s’occuper de leur manoir et de leurs hôtes avec soin tout en restant à l’affût d’une nouvelle enquête. Elles se retrouvent avec du pain sur la planche le jour où une puissante déflagration secoue la baie, pulvérisant un bateau.

Que s’est-il passé ? Les Malouins ne sont pas au bout de leurs surprises quand ils découvrent que nul autre que le maire de Saint-Malo est la victime de cette attaque. Heureusement, la Breizh Brigade est sur le pont, bien décidée à élucider cette affaire.

Avec Ni français ni breton…, la Breizh Brigade reprend du service ! Dans ce second volet, le maire de Saint Malo est victime d’un attentat. Les autonomistes bretons sont-ils de retour ?

L’irrésistible trio Corrigan va mener l’enquête en faisait preuve de beaucoup d’ingéniosité et d’une bonne dose de risque pour tenter de damer le pion au commissaire Guillon et à son adjointe Bono.

Mo Malo réussit une fois de plus à nous tenir en haleine tout au long de l’histoire, avec des rebondissements surprenants, de l’humour, un récit vraiment ancré dans la ville de Saint Malo et son histoire et des personnages attachants.

L’écriture est fluide et l’intrigue bien ficelée, avec des descriptions minutieuses de la cité corsaire qui nous transportent directement sur les lieux de l’enquête.

L’enquête tourne autour de potentiels conflits d’intérêts politiques, de jalousies et rancunes trop longtemps tues, de débats environnementaux, économiques et touristiques.

Autant dire que les hypothèses sont nombreuses et bien malin celui ou celle qui arrivera à deviner avant le dénouement qui est à l’origine de l’attentat contre le maire de la ville.

Les personnages sont bien développés, avec des personnalités différentes et des histoires personnelles intéressantes qui ajoutent de la profondeur à l’histoire. Il y a certes quelques petites facilités mais pas assez pour que ma lecture en soit gâchée.

C’est un cosy mystery comme je les aime avec une bonne intrigue, de l’humour, des ragots, des personnages hauts en couleurs, le tout dans un cadre breton et une ville que j’adore, que demander de plus ?

Un grand merci aux éditions Les escales pour cette lecture iodée ! Je serai au rendez-vous du tome 3, L’ombre des remparts, à paraître le 14 septembre 2023.

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Le club des amateurs de romans policiers tome 1 Ils étaient sept – C.A Larmer

C.A. Larmer est née en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle écrit depuis une ferme délabrée, située sur la côte est de l’Australie et, à notre connaissance, n’a tué personne.

Il en faut peu à Alicia Finlay pour être heureuse : un bon petit plat de sa sœur, un verre de vin rouge et un roman policier bien ficelé. Il ne lui manque qu’une seule chose pour que son bonheur soit parfait : pouvoir partager sa passion pour les grands du polar.

Aussi décide-t-elle de créer un groupe de lecture qui leur serait dédié. Très vite, les premières candidatures arrivent et bientôt sept membres forment le tout nouveau Club des amateurs de romans policiers.

Chez Alicia, tout est prêt pour leur première réunion : le thé infuse, les toasts sont au chaud. Mais, tandis que les discussions portent sur Les Vacances d’Hercule Poirot, l’un des invités a l’esprit ailleurs.

Il n’est pas là par hasard, il a un plan diabolique. Bientôt, un des membres du club est victime d’une tentative d’homicide. Puis un autre disparaît. L’équipe décide de mener l’enquête…

Authentique déclaration d’amour à l’œuvre d’Agatha Christie, Ils étaient sept, premier opus de la série Le club des amateurs de romans policiers, va vous séduire, si vous avez, comme moi, un gros faible pour les cosy mysteries.

En effet, les sept lecteurs et lectrices de ce club pas comme les autres adorent la reine du crime et plus spécialement ses romans mettant en scène son plus célèbre détective, l’immense Hercule Poirot.

L’idée principale de l’intrigue a été pour moi un réel argument pour acquérir ce livre. J’ai trouvé vraiment innovante l’idée d’un criminel qui entrerait dans un club de lecture de fans d’Agatha Christie pour y commettre un crime.

Et je dois dire que l’intrigue tient plutôt bien ses promesses. Les fausses pistes sèment le doute et le suspens est bien mené même si j’ai deviné bien avant le point final où l’autrice voulait nous emmener, je n’ai malgré tout pas boudé mon plaisir.

L’autrice s’appuie sur un épisode de la vie d’Agatha Christie pour bâtir son intrigue, c’est bien vu car si l’on ne connait pas la vie de la reine du crime, on se fait bien berner par C.A Larmer.

J’ai aimé que le cadre de l’histoire soit l’Australie, c’est dépaysant et que l’intrigue tourne autour des romans d’Agatha Christie sans jamais les spoiler, un très bon point pour moi. La lecture s’est révélée fluide et addictive puisque je l’ai très rapidement lu même si, pour moi, nos héros sont longs à la détente car le dénouement était évident.

Un cosy mystery comme on les aime, avec ce qu’il faut de suspense, de mystère, d’humour et de tea time, porté par des personnages sympathiques qui ont tous un quelque chose d’intrigant ou d’attachant.

Je serai au rendez-vous du tome 2,  Le Crime du SS-Orient, en compagnie de ma Belette qui est partante pour lire cette suite avec moi puisqu’elle a bien aimé cet opus même si elle a plus de bémols que moi, retrouvez son avis éclairé ici !

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Couronnement fatal à Middle Fenton – Faith Martin

Faith Martin, également connue sous son véritable nom, Jacquie Walton, est l’autrice de nombreux romans policiers à succès. Née à Oxford et amoureuse de la campagne anglaise, elle situe nombre de ses romans dans le cadre bucolique de la région oxonienne.

Printemps 1962. Alors que le paisible village de Middle Fenton s’apprête à célébrer le 1er  Mai, une jeune femme est retrouvée étranglée et ligotée au mât à rubans.

Une semaine plus tard, son petit ami est découvert pendu dans une grange. Le jeune homme se serait donné la mort après avoir tué sa fiancée – c’est du moins ce qu’en déduit la police, mais cette conclusion est loin de faire l’unanimité.

La policière Trudy Loveday et son complice, le coroner Clement Ryder, ont tôt fait de comprendre qu’un meurtrier court encore dans la nature.

Mais le tueur a déjà prouvé qu’il était prêt à éliminer toute personne qui chercherait à le confondre… Auront-ils le temps de démasquer l’assassin avant qu’il ne frappe à nouveau  ?

Couronnement fatal à Middle Fenton est la sixième enquête de Loveday & Ryder, l’une de mes séries de cosy mystery préférés ! Et à chaque fois, quel bonheur de retrouver Oxford, son atmosphère surannée des sixties et surtout ses deux protagonistes, la jeune policière Trudy Loveday et le coroner Clément Ryder.

Cette série consacrée à Loveday & Ryder et écrite par Faith Martin met en scène un duo d’enquêteurs pas comme les autres, formé d’une jeune stagiaire Trudy Loveday qui rêve d’intégrer les rangs de la police en tant qu’enquêtrice à une époque où les femmes policières sont rares ; et de Clement Ryder, un ancien chirurgien devenu coroner depuis qu’il est atteint de Parkinson. Une maladie, dont il n’a informé et qu’il a de plus en plus de mal à cacher.

Cette nouvelle enquête est très réussie et le temps de ma lecture, j’ai eu l’impression de séjourner à Oxford en 1962 ! L’intrigue policière est classique mais efficace, l’autrice prend son temps pour jeter les bases de son récit, nous présenter les divers personnages. Rien de révolutionnaire mais une ambiance feutrée tellement agréable qu’on se croirait dans une enquête signée Agatha Christie.

Même si Faith Martin ne dame pas le pion à la reine du crime, elle sait fort bien tricoter ses enquêtes, j’ai soupçonné tout le monde et douté jusqu’à la fin, ne découvrant à aucun moment l’auteur des faits, un très bon point pour Mrs Martin. Même si la première victime n’est guère sympathique puisqu’elle se servait des gens pour arriver à ses fins, on voit combien une jeune fille menant une vie libre à cette époque était très mal vue.

Au-delà de l’enquête, toujours aussi bien ficelée, j’aime surtout les deux protagonistes principaux que je trouve éminemment sympathiques et attachants, l’ambiance bucolique d’Oxford et de ses environs, les secrets inavouables qui parsèment le récit, et la difficulté qu’ont Trudy et Clement pour comprendre la vérité m’ont charmée une fois de plus.

L’histoire est prenante de bout en bout et le dénouement m’a vraiment surprise une fois de plus ! Je trouve juste que le dénouement intervient un peu trop rapidement, je serai restée bien volontiers à Oxford quelques dizaines de pages supplémentaires. Et ma copinaute Belette, d’habitude bien meilleure enquêtrice que moi, n’y a vu que du feu et aimé autant que moi, son avis ici.

Si vous aimez les cosy murders, voilà une série qui, tome après tome, tient toutes ses promesses et que je vous conseille absolument, vous allez l’aimer c’est certain !

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Les enquêtes de lady Hardcastle tome 3 La mort au tournant – T.E Kinsey

T.E. Kinsey a été journaliste en Angleterre pendant plusieurs années. Il a ensuite décidé de vivre pour ses passions et s’est lancé dans la plongée sous-marine, la guitare et la mandoline ! Désormais, il écrit à plein temps, notamment Les enquêtes de Lady Hardcastle qui connaissent un immense succès international.

En cette fin d’été, Lady Hardcastle et Florence, sa dame de compagnie, sont invitées dans une grande propriété pour assister à une semaine de courses automobiles et de fêtes. Pour les deux amies, dont les exploits ont fait le tour de la bonne société, ces vacances à la campagne s’annoncent tout à fait charmantes et reposantes.

Jusqu’au moment où l’un des pilotes, pourtant expérimenté, meurt dans un horrible froissement de tôle lors de la première course. Simple accident ? C’est la conclusion de la police locale qui n’a aucune envie de se décarcasser à chercher la petite bête.

Mais quand Lady Hardcastle découvre que les freins ont été sabotés, elle prend les choses en main et, en voiture Simone, c’est parti pour une nouvelle enquête. Entre les domestiques du domaine et les invités aux secrets inavouables, il y a une belle brochette de suspects qui auraient pu franchir la ligne jaune… Pour débusquer le tueur, il va falloir mettre la gomme !

La mort au tournant est le troisième tome des enquêtes de Lady Hardcastle et de sa dame de compagnie Florence Armstrong. Deux enquêtrices de choc que j’avais découvert dans Petits meurtres en campagne et que j’ai été ravie de retrouver ici.

Ce duo qui manie l’humour anglais et l’ironie comme personne est assez détonant dans cette Angleterre du début du XXè siècle. Très modernes, les héroïnes utilisent leurs petites cellules grises pour l’aînée, ses poings et sa maîtrise des arts martiaux pour la cadette et vont devoir mobiliser une bonne dose d’astuces et de crochets du droit si elles veulent pouvoir savourer le brandy de la victoire !

Les deux protagonistes sont très attachantes et il me tarde de poursuivre leurs aventures, heureusement pour moi six tomes sont parus à ce jour, de quoi me promettre de chouettes heures de lectures, si ils sont tous de cet acabit.

Ce troisième tome contient tout ce que j’attends du cosy mystery : un roman policier douillet avec une intrigue à la campagne, au sein d’une communauté réduite, où les ragots vont bon train et mettent en scène des enquêteurs attachants. Une histoire à déguster avec une tasse de thé et quelques scones, of course my dear. 

L’intrigue policière est bien construite avec des meurtres, une course automobile, des fausses pistes et des suspects à foison, bien malin qui saura démêler l’écheveau ! Le récit se déroule au sein d’un manoir avec maîtres à l’étage et valets au sous-sol, une ambiance à la Downtown Abbey que j’aime retrouver dans mes lectures et qui est bien retranscrite ici.

Pour une fois, j’ai trouvé l’auteur des faits et son mobile mais dans les dernières pages du livre seulement. Une fois de plus, T.E Kinsey sait très bien mener son enquête et son suspens jusqu’au bout et ça c’est un très bon point !

Cerise sur le gâteau : le décor historique est bien planté avec des clins d’oeil aux automobiles et à la mode de ce début du XXè siècle.

Vous l’aurez compris : un bon cosy mystery avec du rythme, une plume fluide et agréable, de l’humour, des personnages attachants et une intrigue policière qui tient la route, moi je dis bonne pioche !

Ce n’est pas Belette qui va me contredire, elle a bien apprécié ce troisième volume aussi, son avis ici.

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Son espionne royale et l’héritier australien – Rhys Bowen

Rhys Bowen, auteure best-seller du New York Times, a été nominée dans tous les plus grands prix de romans policiers et en a gagné de nombreux, dont les Agatha et Anthony Awards. Elle a écrit entre autres la série Son Espionne royale, qui se déroule dans les années 30 à Londres, la série Molly Murphy Mysteries, au début du XXe siècle à New York, et la série Constable Evans Mysteries, au pays de Galles. 

Comté du Kent, Angleterre, 1934. Passer un smoking pour le dîner, utiliser une fourchette pour la viande, une autre pour le poisson… Franchement, quel intérêt à toutes ces simagrées ?

C’est pourtant bien ce à quoi va devoir se plier Jack Altringham, héritier du duc d’Eynsford fraîchement débarqué d’Australie.

Pour l’aider, une seule candidate, la charmante Georgie. Mais, dès son arrivée à Kingsdowne Place, dans le Kent, elle découvre que certains membres de la famille d’Eynsford se donnent beaucoup de mal pour mener la vie dure à son élève. Et quelques jours plus tard, le duc meurt poignardé.

Aux yeux de tous, Jack est le suspect parfait. Sauf pour Georgie qui va tout faire pour démêler le faux du vrai entre petits secrets, rancune de classe et vengeance à froid…

Son espionne royale et l’héritier australien est le septième tome de la série Son espionne royale, consacrée à Lady Georgiana de Glen Garry et Rannoch. Vous le savez, j’affectionne tout particulièrement les polars historiques, les années 20/30 et les cosy mysteries, autant vous dire qu’une série qui réunit ces trois éléments ne peut que me séduire !

Roman d’ambiance avant d’être un roman policier à part entière, son auteure, Rhys Bowen, nous plonge avec délice dans la société aristocratique de l’entre-deux-guerres avec réussite car tout au long du récit, j’ai davantage l’impression de lire un récit de cet époque écrit par Angela Thirkell ou de Stella Gibbons qu’un roman historique, un très bon point pour moi.

Georgie est une jeune fille intelligente et attachante, on a plaisir à la voir évoluer au sein de sa famille et dans son cercle d’amis, j’aime aussi beaucoup son grand-père, policier à la retraite qui est vraiment très sympatique et protecteur envers sa petite-fille et Darcy O’Mara, homme charismatique et mystérieux qui fait battre le coeur de notre héroïne, sans oublier Queenie, la bonne impayable de Georgie.

J’ai adoré l’ambiance de campagne anglaise de ce roman, découvrir le quotidien, les us et coutumes d’une famille aristocratique que l’autrice décrit si bien, on se croirait dans Downton Abbey et j’ai adoré cet aspect.

Il sera ici beaucoup question d’héritage mais aussi de la famille, des liens familiaux et aussi d’homosexualité, thème ô combien tabou à l’époque où est censée se passer cette histoire.

La plume de Rhys Bowen est fluide et enlevée, pleine d’humour, la galerie de personnages qu’elle nous brosse est bien intéressante, même si certains sont davantage dessinés que d’autres pour les besoins de l’enquête.

L’intrigue policière est bien ficelée avec des rebondissements et des fausses pistes et j’avoue que l’autrice m’a, une fois encore, bien eue : je n’ai pas été capable de trouver le coupable du meurtre de l’odieux duc même si le mobile, lui, était bien évident, et j’ai beaucoup apprécié de m’être fait menée par le bout du nez.

Ce que j’apprécie aussi beaucoup dans cette série ce sont les personnages féminins qui ont des caractères bien trempés : ce sont des femmes fortes, intelligentes et indépendantes, qui savent mener leur barque ! En premier lieu notre héroïne et la duchesse, mère de la victime.

Vous l’aurez compris, ce tome a comblé toutes mes attentes : une bonne intrigue, de l’humour et une atmosphère cosy, autant d’atouts qui font de ce cosy crime un très bon moment de lecture.

Si vous aimez les ambiances so british, les héroïnes pétillantes et cette période de l’histoire, c’est une série que je vous recommande !

Un grand merci à Filipa et aux éditions Robert Laffont pour cette lecture so british, j’ai adoré !

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Au service secret de Marie-Antoinette Les fourberies d’escarpin – Frédéric Lenormand

Frédéric Lenormand saupoudre depuis toujours ses intrigues historiques d’un humour savoureux. Auteur des Nouvelles Enquêtes du juge Ti, il a notamment reçu le prix Arsène Lupin et le prix Historia du roman policier historique pour sa série Voltaire mène l’enquête.

Derrière son éventail et ses hautes coiffes, Marie-Antoinette gère aussi les affaires sensibles du royaume. Quand un certain chevalier d’Eon se présente à la Cour, sa Majesté tombe sous le charme de ce curieux diplomate qui a pour habitude de revêtir des vêtements féminins.

Mais voilà que le chevalier est accusé de meurtre. Et la Reine a horreur des injustices ! Persuadée de son innocence, elle ordonne à Rose et Léonard, ses fidèles détectives, de l’aider à échapper à la police royale. Réussiront-ils à démasquer le véritable meurtrier ?

Vous le savez si vous me suivez régulièrement, j’adore les comédies policières de Frédéric Lenormand, grand spécialiste des enquêtes en carrosses, en perruques poudrées et en robes à panier !

Je ne pouvais donc tout simplement pas résister à l’envie de découvrir Les fourberies d’escarpin tant j’avais apprécié les précédents opus d’Au service de Marie-Antoinette.

Et ce nouveau volet ne fait pas exception à la règle, j’ai adoré cette enquête truculente, délicieuse et menée tambour battant, un petit bijou d’humour et d’intelligence avec pour toile de fond la guerre d’indépendance des Etats-Unis.

On y côtoie en sus Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, vendeur d’armes aux insurgés et bien dépité par l’interdiction du roi de faire jouer sa pièce Le mariage de Figaro ; et le chevalier d’Eon, espion du feu roi Louis XV qui entend ici faire chanter le gouvernement en échange de son silence sur le cabinet secret de Louis le Bien-Aimé, dissous par son petit-fils et successeur !

Pour imaginer ses personnages, l’auteur a pioché dans l’entourage même de Marie-Antoinette, et en premier lieu sa modiste et son coiffeur qui ont réellement existé. Pour la reine, ils ont rivalisé d’imagination et sont restés dans l’histoire de la coiffure et de la mode pour des tenues et des perruques extravagantes et coûteuses !

Leur duo est ici explosif car nos enquêteurs se détestent cordialement et vont sans cesse vouloir se mettre des bâtons dans les roues afin de se damer le pion : Rose est une maniaque de l’organisation, Léonard, un noceur. Rose paye ses dettes, Léonard est d’une ladrerie rare. Rose est courageuse, Léonard pleutre. Et j’en passe et des meilleurs.

Ils s’insultent copieusement, se raillent, gaussent de leurs bévues respectives mais ils savent aussi faire front commun pour mener à bien leur mission et retrouver l’assassin des anciens espions du roi Louis XV qui tombent comme des mouches dans le sillage du chevalier d’Eon.

Le duo est attachant et on a plaisir à les suivre dans les rues de Paris comme dans le sillage de la reine à Versailles. L’auteur a bien travaillé la psychologie de ses personnages et certains passages sont vraiment drôles.

L’intrigue policière est bien menée, les suspects et les fausses pistes sont légion, les clins d’œil à l’Histoire de France, les saillies et les traits d’humour font mouche, les titres des chapitres en sont un bon exemple.

La toile historique est aussi très bien respectée, Frédéric Lenormand connaît très bien le règne de Louis XVI et sous sa plume, on suit les coulisses de la diplomatie, les services secrets, la politique de cette époque et la vie à Versailles.

Comme toujours avec Frédéric Lenormand, cette comédie policière est enlevée, drôle et érudite : une vraie réussite ! Je suis à jour dans cette série et j’attends le prochain tome à paraitre fin octobre pour retrouver Rose et Léonard dans une nouvelle aventure. Et si vous ne connaissez pas encore cette série, qu’attendez-vous ??

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Les Folles enquêtes de Magritte et Georgette tome 4 Liège en eaux troubles – Nadine Monfils

Nadine Monfils, écrivain, scénariste et réalisatrice belge (Madame Edouard avec un casting prestigieux, dont Michel Blanc, Didier Bourdon, Balasko, Lavanant, Annie Cordy) est l’auteur de près de quatre-vingt romans et polars à succès. Elle a obtenu le prix coup de cœur Saint-Maur en poche 2012 et le prix polar de Cognac pour son thriller Babylone Dream paru aux Éditions Belfond.

Bienvenue dans la ville la plus déjantée de Belgique ! De passage à Liège pour une exposition de ses peintures, René Magritte se promène sur les quais avec son épouse Georgette et leur chienne Loulou. Soudain, ils reconnaissent un célèbre chanteur des rues, dans son habit de scène constellé de fleurs en plastique.

L’artiste est en train de pêcher. Attention, ça mord ! Mais voilà que sort de l’eau un pied de fillette dans un soulier doré ! Fini, les flâneries, René et Georgette partent percer ce mystère dans la Cité Ardente du grand Simenon…

Nom d’une pipe ! A Knokke-le-zoute ! et Les fantômes de Bruges s’étaient révélés très divertissants et j’avais hâte de retrouver nos protagonistes dans leur quatrième enquête, Liège en eaux troubles, qui a pour cadre la ville de Liège comme vous l’aviez déjà deviné, une cité que j’ai désormais très envie de découvrir, notamment pour ses gourmandises.

Comme je connais très peu la Belgique, je trouve ces cosy mysteries très dépaysants, bourrés d’humour et j’apprends une foule de choses sur les surréalistes et of course sur René Magritte. Je trouve le couple qu’il forme avec son épouse très touchant et j’aime les suivre dans leurs pérégrinations.

Les intrigues sont bien ficelées et il n’est pas évident de découvrir le coupable de cette série de meurtres qui va endeuiller Liège, autour de la vie et des romans d’un grand auteur de romans policiers, Georges Simenon, le créateur du célèbre commissaire Jules Maigret.

Nadine Monfils sait très bien tricoter ses histoires et franchement je me régale. Ma maman qui adore Son espionne royale est tombée sous le charme de cette série qu’elle me pique avant même que je puisse les lire, un comble ! Comme moi, elle a bien ri aux saillies de Magritte, adore le personnage de Georgette et celui de l’inénarrable Carmen, leur femme de ménage.

Bien sûr, comme tout cosy murder qui se respecte, il y a de l’humour, des ragots, des personnages hauts en couleur, et une enquête bien soft ! Si j’avais trouvé le troisième opus un chouilla moins intéressant, celui-ci s’est révélé passionnant entre les clins d’œil à l’œuvre de Simenon et les personnages freaks à qui le tueur s’en prend, je ne me suis pas ennuyée une seconde.

Le principal atout de cette série, c’est bien entendu le couple Magritte/Georgette. Nadine Monfils a rencontré à plusieurs reprises Georgette décédée il y a une trentaine d’années, et connaît très bien la vie et l’oeuvre du peintre, contrairement à moi, et c’est ce que j’ai apprécié ici aussi, me cultiver tout en m’amusant.

Un chouette quatrième tome que je vous conseille si vous aimez les cosy crimes et l’humour noir, il vous plaira assurément. Ce n’est pas Belette qui vous dira le contraire, elle s’est régalée autant que moi comme vous pourrez le constater ici.

Un grand merci à La bête noire pour cet envoi !

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Les Folles enquêtes de Magritte et Georgette tome 3 Les fantômes de Bruges – Nadine Monfils

Nadine Monfils, écrivain, scénariste et réalisatrice belge (Madame Edouard avec un casting prestigieux, dont Michel Blanc, Didier Bourdon, Balasko, Lavanant, Annie Cordy) est l’auteur de près de quatre-vingt romans et polars à succès. Elle a obtenu le prix coup de cœur Saint-Maur en poche 2012 et le prix polar de Cognac pour son thriller Babylone Dream paru aux Éditions Belfond.

Le peintre René Magritte et sa femme Georgette sont réveillés à la tombée de la nuit par Carmen, leur femme de ménage. Elle est dans tous ses états.

Pensez donc ! La pauvre, qui travaille aussi pour leur mystérieux voisin est tombée sur son cadavre en prenant son service. Ils préviennent aussitôt la police qui trouve la maison vide.

Et en effet, quand le trio déboule chez lui, le corps a disparu ! Mais plus étrange encore, le tableau de Magritte qui trônait dans le salon s’est volatilisé lui aussi.

Leur enquête va les mener à Bruges, la Venise du Nord, d’une étrange beauté avec ses canaux sur lesquels glissent de silencieux fantômes…

Après Les Détectives du Yorkshire de Julia Chapman et Son Espionne royale de Rhys Bowen, la nouvelle pépite du cosy mystery dénichée par La Bête noire nous vient de Belgique : Les folles enquêtes de Magritte et Georgette ! Nadine Monfils est aux manettes de cette série d’enquêtes inédites menées par le peintre René Magritte et sa femme, Georgette, sans oublier Jackie leur loulou de Poméranie, avec la mer du Nord pour dernier terrain vague.

Nom d’une pipe ! et A Knokke-le-zoute ! s’étaient révélés très divertissants et j’avais hâte de retrouver nos protagonistes dans leur troisième enquête, Les fantômes de Bruges, qui a pour cadre Bruges comme vous l’aviez déjà deviné, une cité que j’ai très envie de découvrir.

Comme je connais très peu la Belgique, je trouve ces cosy mysteries très dépaysants, bourrés d’humour et j’apprends une foule de choses sur les surréalistes et of course sur René Magritte. Je trouve le couple qu’il forme avec son épouse très touchant et j’aime les suivre dans leurs pérégrinations.

Les intrigues sont bien ficelées et il n’est pas évident de découvrir le coupable de cette série de meurtres qui va endeuiller la Venise du nord, autour d’une famille totalement barrée et antipathique à souhait ! C’est seulement dans les dernières pages que j’ai réussi à trouver le fin mot de l’histoire.

Nadine Monfils sait très bien tricoter ses histoires et franchement je me régale. Ma maman qui adore Son espionne royale est tombée sous le charme de cette série qu’elle me pique avant même que je puisse les lire, un comble ! Comme moi, elle a bien ri aux saillies de Magritte et adoré le personnage de Georgette et celui de l’inénarrable Carmen, leur femme de ménage.

Bien sûr, comme tout cosy murder qui se respecte, il y a de l’humour, des ragots, des personnages hauts en couleur, et une enquête bien soft ! Même si ce tome n’est pas mon préféré, je trouve qu’il y a quelques longueurs et un petit trou d’air en milieu de roman, je serai au rendez-vous du prochain tant j’aime l’atmosphère et les personnages de cette série.

Le principal atout de cette série, c’est bien entendu le couple Magritte/Georgette. Nadine Monfils a rencontré à plusieurs reprises Georgette décédée il y a une trentaine d’années, et connaît très bien la vie et l’oeuvre du peintre, contrairement à moi, et c’est ce que j’ai apprécié ici aussi, me cultiver tout en m’amusant.

Un chouette troisième tome que je vous conseille si vous aimez les cosy crimes et l’humour noir, il vous plaira assurément. Ce n’est pas Belette qui vous dira le contraire, elle s’est régalée autant que moi comme vous pourrez le constater ici.

Un grand merci à La bête noire pour cet envoi !

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Feu d’artifice mortel – Faith Martin

Faith Martin, également connue sous son véritable nom, Jacquie Walton, est l’auteure de nombreux romans policiers à succès. Née à Oxford et amoureuse de la campagne anglaise, elle situe nombre de ses romans dans le cadre bucolique de la région oxonienne.

5 novembre 1961  : la famille Hughes se prépare à célébrer la nuit de Guy Fawkes avec pétards et feux d’artifice. Tous sont rassemblés dans le jardin, quand le cabanon dans lequel sont entreposées les fusées s’embrase, causant la mort du patriarche, Thomas Hughes, enfermé à l’intérieur.

L’autopsie conclut rapidement à la mort par asphyxie et le coroner, Clement Ryder, classe l’affaire sans suite.

Mais le lendemain, Duncan Gillingham, un journaliste ambitieux, publie dans l’Oxford Tribune un article accusateur  : la justice aurait bâclé le dossier. Selon lui, la famille cacherait la vérité et le décès serait suspect.

Pour calmer l’opinion, l’inspecteur Jennings confie l’enquête à la jeune policière Trudy Loveday. Très vite, celle-ci se tourne vers Clement Ryder. Ils n’auront pas trop de leurs forces réunies pour tenter de percer les mystères du clan Hughes…

Vous connaissez mon goût pour les cosy mystery et vous savez que les enquêtes de Loveday & Ryder font partie de mes cosy mysteries préférés. C’est donc tout naturellement que j’ai jeté mon dévolu sur le cinquième opus de cette saga : Feu d’artifice mortel.

Cette série consacrée à Loveday & Ryder et écrite par Faith Martin met en scène un duo d’enquêteurs pas comme les autres, formé d’une jeune stagiaire Trudy Loveday qui rêve d’intégrer les rangs de la police en tant qu’enquêtrice à une époque où les femmes policières sont rares ; et de Clement Ryder, un ancien chirurgien devenu coroner depuis qu’il est atteint de Parkinson. Une maladie, dont il n’a informé et qu’il a de plus en plus de mal à cacher.

Cette nouvelle enquête est très réussie et le temps de ma lecture, j’ai eu l’impression de séjourner à Oxford en 1961 ! L’intrigue policière est classique mais efficace, l’autrice prend son temps pour jeter les bases de son récit, nous présenter les divers personnages. Rien de révolutionnaire mais une ambiance feutrée tellement agréable qu’on se croirait dans une enquête signée Agatha Christie.

Même si Faith Martin ne dame pas le pion à la reine du crime, elle sait fort bien tricoter ses enquêtes, j’ai soupçonné toute la famille qui haïssait le défunt et douté jusqu’à la fin, ne découvrant à aucun moment le mobile du crime ni l’auteur de l’assassinat de l’abject Thomas Hughes, un très bon point pour Mrs Martin.

Au-delà de l’enquête, toujours aussi bien ficelée, j’aime surtout les deux protagonistes principaux que je trouve éminemment sympathiques et attachants, l’ambiance bucolique d’Oxford et de ses environs, les secrets inavouables qui parsèment le récit, et la difficulté qu’ont Trudy et Clement pour comprendre la vérité m’ont charmée une fois de plus.

L’histoire est prenante de bout en bout et le dénouement m’a vraiment surprise une fois de plus ! Je trouve juste que le dénouement intervient un peu trop rapidement, je serai restée bien volontiers à Oxford quelques dizaines de pages supplémentaires. Et ma copinaute Belette, d’habitude bien meilleure enquêtrice que moi, n’y a vu que du feu et aimé autant que moi, son avis ici.

Si vous aimez les cosy murders, voilà une série qui, tome après tome, tient toutes ses promesses et que je vous conseille absolument, vous allez l’aimer c’est certain !