Littérature américaine

Le fantôme locataire – Henry James

Nouvelles extraites de Nouvelles complètes, I (Bibliothèque de la Pléiade)

Qu’une maison puisse être hantée, c’est une affaire entendue. Mais la ferme du capitaine Diamond n’est pas seulement hantée, mais bien louée, moyennant monnaie sonnante et trébuchante, par le fantôme de sa propre fille qu’il avait répudié !

Que s’est-il vraiment passé lors de la mort mystérieuse de la jeune femme, survenue après une violente dispute avec son père ? Pourquoi son corps n’a-t-il jamais été retrouvé ?

Quelque part dans le Massachussetts, Mrs Willoughby est veuve et a trois enfants. Son fils revient à la maison après ses études et présente à sa famille, son ami Arthur Lloyd.

Ses deux soeurs, Viola et Perdita, tombent aussitôt amoureuses mais Arthur choisit la cadette Perdita qui mourra en couches. Mais avant de trépasser, elle fait promettre à son époux de conserver l’intégralité de sa garde-robe pour que sa fille en hérite le moment voulu.

Le fantôme locataire, écrit en 1876, et Histoire singulière de quelques vieux habits écrit en 1868, sont les deux nouvelles contenues dans ce recueil.

Ces récits fantastiques m’ont permis de retrouver Henry James, un auteur m’avais charmé avec Les ailes de la colombe, Le tour d’écrou et Les ambassadeurs, j’étais donc ravie de le découvrir dans un registre dans lequel je ne les connaissais pas, le fantastique !

Et sans beaucoup de surprise, j’ai beaucoup apprécié ces deux histoires sombres et inquiétantes dont les constructions diffèrent : l’une étant plus fantastique que l’autre mais elles se révèlent toutes deux réussies.

Histoire singulière de quelques vieux habits pourrait s’apparenter à un conte de fées, elle se révèle moins angoissante, plus feutrée mais la chute de l’histoire est très bien trouvée et rappelle Barbe-Bleue.

J’ai néanmoins préféré Le fantôme locataire pour son aspect purement gothique et sa thématique : la maison hantée. L’atmosphère propre à ce genre de récit est bien rendue ici grâce aux nombreuses descriptions des paysages et lieux de cette campagne américaine du milieu du XIXè siècle. Les ingrédients du roman gothique sont aussi présents : la maison lugubre, les paysages brumeux, les personnages mystérieux et inquiétants. Sans oublier la chute de l’histoire, absolument terrible.

La plume fluide et élégante, l’humour d’Henry James sont toujours aussi agréables à lire et je ne peux que vous encourager à découvrir cet immense auteur américain avec ces nouvelles si vous ne le connaissez pas encore.

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