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Nouvelle Babel – Michel Bussi

Professeur de géographie, Michel Bussi est le 2e auteur français le plus lu en France en 2019 (Palmarès Le Figaro-GFK). Ses ouvrages sont traduits dans 36 pays et trois romans ont été adaptés à la télévision.

2097. Sur une île privée paradisiaque inaccessible, dix paisibles retraités d’origine allemande sont assassinés alors que les meurtres et les crimes ont été éradiqués depuis plusieurs décennies. Depuis que les pays ont laissé la place à une terre indivisible sur laquelle règne un président élu bien des années plus tôt.

La méthode, calme et systématique, du tueur terrifia les trois enquêteurs. Qui était cet assassin progressant à visage découvert ? Déjà, leurs tabletas se connectaient aux bases de données planétaires de reconnaissance faciale. Plus personne ne pouvait rester anonyme dans le monde actuel. Dans quelques secondes, ils connaîtraient l’identité de ce monstre. La suite du film fut plus sidérante encore.

Trois policiers, un journaliste ambitieux et une institutrice nostalgique s’engagent dans une folle course contre la montre pour préserver l’équilibre d’un monde désormais sans frontières, où la technologie permet aux humains d’être à la fois ici et ailleurs.

Avec Nouvelle Babel, Michel Bussi joue avec les codes du suspense, de la manipulation et du roman d’anticipation, et nous fait voyager aux quatre coins du globe, le temps d’une intrigue, une fois encore brillamment construite.

Michel Bussi nous propose avec ce titre un huis clos à ciel ouvert, orchestré de main de maître par cet auteur de talent. Un roman policier aussi bien documenté qu’efficace, comme toujours d’ailleurs car jusqu’à présent, ce romancier ne m’a jamais déçue et plutôt bluffée, je dois le dire.

L’intrigue pleine de rebondissements, de secrets et de mystères savamment distillés, est bien rythmée, très bien développée. En effet, impossible de s’ennuyer de la première à la dernière page, emportée par une histoire qui va à vive allure. J’ai vraiment été épatée par la qualité de cette enquête, bluffée par la virtuosité de l’auteur à nous mener par le bout du nez jusqu’au final inattendu.

Michel Bussi donne le ton dès le prologue et comme d’habitude, je me suis fait avoir dans les grandes largeurs : je n’ai rien vu venir ! J’ai pourtant bâti des scénarios au fil de ma lecture, passé au crible les événements, je me suis fait avoir comme une bleue et j’ai adoré ça !

Michel Bussi nous fait voyager tout au long du récit et il nous décrit avec tant de précision et de réalisme les différents endroits où nos héros se téléportent en une fraction de seconde, qu’on pourrait s’y croire. C’est l’une des forces de cet auteur qui utilise à merveille son métier de professeur de géographie pour nous décrire les lieux qui servent de toiles de fond à ses intrigues, c’est l’une des choses qui me plaisent le plus chez lui.

L’auteur sort de sa zone de confort littéraire et se lance dans un roman d’anticipation qui, bien souvent, flirte avec la dystopie pour nous offrir une course poursuite à travers la planète, avec comme toujours une enquête policière à élucider, mais pas que…

Les personnages sont attachants, l’intrigue, prenante et addictive comme toujours. J’ai beaucoup aimé aussi le contexte : le contexte : ce futur proche où les distances ont été abolies grâce à la téléportation. Un monde sans voiture ni avion, sans pollution ni embouteillage, chaque recoin du notre planète à portée de main : le rêve !

Ce monde-là, sans frontières, a aussi éradiqué les nombreux États, les différentes langues mais également les religions, sources de conflits relationnels et de guerres. « Une seule Terre, un seul peuple, une seule langue » est devenu la devise de cette nouvelle société idéale.

Bien évidemment, vous vous en doutez, cette société n’est idéale qu’en apparence. Elle permet à Michel Bussi d’établir un constat réaliste sur notre monde actuel en pointant du doigt ses dysfonctionnements : l’égocentrisme de l’être humain, la superficialité, le mercantilisme, le réchauffement climatique, entre autres, mais aussi de dénoncer les dangers de la pensée unique, de la presse muselée, de la censure qui peuvent mener au totalitarisme et à la dictature.

Une fois encore je n’ai pas été déçue par Michel Bussi et ce n’est pas Belette qui va me contredire, retrouvez son avis ici.

Un grand merci aux éditions Presses de la cité pour cette lecture addictive !

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