Littérature française

Le monde que l’on porte – Alia Cardyn

Ancienne avocate, Alia Cardyn consacre aujourd’hui son temps à l’écriture. Elle est l’autrice de plusieurs romans, dont Mademoiselle Papillon et Archie, et d’albums jeunesse dont Le Bébé le plus minuscule du monde et Le Rêve de Mademoiselle Papillon.

Dans la famille de Rose, les femmes règnent. Ce clan joyeux possède sa légende et ses traditions. De mère en fille, elles sont accoucheuses. Le destin de Rose paraît tracé. Jusqu’à ce drame qui va la bouleverser.

À quelques kilomètres de là, Ella se retrouve soudain allongée sur le sol devant ses élèves. Les jours passent et l’institutrice s’évanouit encore. Alors qu’elle tente d’élucider ce mystère, ses chutes répétées la poussent à faire ce qu’elle n’aurait jamais imaginé.

Deux femmes, deux voix, deux facettes d’une même histoire. Celle qui commence quand tout semble perdu.

Avec Le monde que l’on porte, Alia Cardyn nous offre un récit lumineux sur la quête de soi et la poursuite d’un rêve sur le clan d’une femme puissante.

L’autrice aborde tout au long de son récit deux thèmes qui lui sont chers : la maternité et l’éducation. A travers Rose Flamme et Ella, elle nous propose de nous interroger sur ces aspects qui impactent la vie des femmes, en tout cas de celles qui sont mères, sages-femmes ou enseignantes.

Peut-on échapper à son destin ? Ou est-il déjà tout tracé quoiqu’on fasse ? Ella vient d’une famille d’accoucheuses depuis plusieurs générations mais va choisir une autre voie : l’enseignement.

Mais elle ne se reconnait pas dans cette école aux programmes formatés où enfants et enseignants doivent rester à leur place. Elle découvre la force de l’enseignement démocratique et s’engage dans cette voie contre vents et marées.

J’ai trouvé cette thématique très intéressante. J’ignorai tout de l’école démocratique et ce que l’autrice en dit m’a séduite. Alia Cardyn nous parle de liberté, de choix, de l’importance d’écouter les enfants en dénonçant un système scolaire dans lequel il faut rentrer dans des cases.

Avec Rose Flamme, elle aborde l’héritage familial parfois lourd à porter et c’est aussi très intéressant même si cela m’a moins parlé. Là aussi il est question de choix et de liberté pour les mères qui ne souhaitent pas accoucher dans les hôpitaux ou cliniques et préfèrent une naissance plus naturelle, plus douce, moins médicalisée pour leurs enfants.

Si j’ai beaucoup aimé les thématiques, les remises en question que nous propose Alia Cardyn, je n’ai pas réussi à m’attacher aux deux héroïnes. Je n’ai pas été émue ou emportée par leur histoire et surtout je déplore le manque réel d’intrigue car, pour moi, ces deux facettes d’une même histoire ne font pas un véritable roman.

Un grand merci aux éditions Robert Laffont pour cette lecture riche d’enseignements que je vous conseille si ces thèmes vous intéressent.

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