Littérature française

Week-end de chasse à la mère – Geneviève Brisac

« Quel est ton animal préféré ? » a demandé Eugenio pendant qu’on marchait dans la nuit. C’était l’avant-veille de Noël. » Il y a Nouk, la mère. Et Eugenio, le fils qu’elle élève seule, dans un minuscule appartement aux rideaux rouges. Elle s’inquiète. Peut-on survivre aux fêtes de fin d’année ? En attendant, il neige sur Paris, sur les clochards et les gens des beaux quartiers. Il neige sur les statues du jardin du Luxembourg. La mère et l’enfant se tiennent par la main, ils marchent dans les rues, tout au long de cette histoire magique, déchirante, follement drôle.

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Nous sommes juste avant Noël. Nouk et son fils Eugenio vivent une relation fusionnelle quelque part dans Paris. A petites doses, Nouk nous raconte son quotidien de mère et la relation exclusive qui l’unit à son fils, au point que son entourage (collègues de travail, ex-mari et même sa meilleure amie) la perçoivent fragile et déséquilibrée.

Le jeune garçon veut un Noël exceptionnel, exceptionnel dans le sens où il veut une vraie fête et non un tête-à-tête improvisé avec sa mère. Voilà l’étrange couple achetant une paire d’oiseaux, Adam et Eve, et un sapin, histoire de coller à la normalité.

Mais Nouk, qui veut pourtant bien faire, gâche invariablement tout, c’est du moins le sentiment d’Eugénio. Dans leurs quêtes, ils croisent dans un Paris enneigé, un fleuriste, un chauffeur de taxi et un vétérinaire, donnant lieu à des dialogues parfois légèrement drôles, c’est toujours ça de pris.

Voilà un roman singulier auquel je n’ai pas du tout accroché. Quels âges ont Nouk et Eugenio ? Est-elle divorcée ? Pourquoi n’arrive-t-elle plus à peindre ? Pourquoi vivent-ils en vase clos ? Autant de questions qui restent sans réponse.

Geneviève Brisac veut sans doute à travers ce texte interroger sur la maternité et ses difficultés à être une mère et surtout à être dans la normalité.

On sent bien que quelque chose ne tourne pas rond dans cette relation mais le récit fait des sauts de puces en permanence, passe du coq à l’âne pour rester dans les métaphores animalières, et ne m’a pas touchée. Nouk fuit une réalité sans doute trop difficile pour elle mais on n’a pas les clés pour la comprendre.

Je suis vraiment restée en marge de ce roman qui ne m’a au final pas intéressé du tout. Cette première rencontre avec Geneviève Brisac se solde par un fiasco. Décidément, septembre est pour mois synonyme de déceptions !

heart_1Lu dans le cadre du challenge A tous prix (Prix Femina 1996) :

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Et du Plan Orsec 2014 pour PAL en danger :

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23 commentaires sur “Week-end de chasse à la mère – Geneviève Brisac

  1. Je n’ai jamais lu de Geneviève Brisac mais ton billet me décourage de commencer par ce titre.
    J’espère que la fin de ton mois de septembre sera moins synonyme de déceptions.
    Biz

      1. J’espère Bianca, qu’on aura plus de chance avec nos prochaines lectures… Il faut revenir aux valeurs sûres (les classiques ?)

      2. C’est en tout cas comme ça que je procède quand j’enchaîne plusieurs lectures décevantes… Là, je suis d’ailleurs en train de découvrir « la dame en blanc » de Wilkie Collins 😉 on en reparlera sûrement.

  2. J’ai déjà lu Geneviève Brisac mais je ne me souviens plus du titre. En revanche, cette histoire ne me donne pas envie de la lire.

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