Littérature française

Le baron de Belsolles – Thibaut d’Anthonay

Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois  :

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Lorsqu’il débarque à Fort Saint-Pierre en 1654, il ne tarde pas à provoquer le scandale. Sur ce territoire encore peuplé de redoutables Indiens caraïbe, il fait rapidement fortune là où tout le monde a échoué : dans la canne à sucre, l’or blanc de la Martinique. Justicier dans l’âme, Hadrien veut affranchir ses esclaves, que ses ennemis disent envoûtés, et vit au grand jour sa passion pour une belle mulâtresse. Mais les sbires d’un Mazarin acharné à sa perte ne désespèrent pas de retrouver un jour cet insaisissable détenteur du secret le plus convoité au monde…

Hadrien, baron de Belsolles, débarque sur le sol de la Martinique en 1654. Fuyant les ennuis dont il était l’objet en France, poursuivi par les sbires de Mazarin, il ne se doute pas que sa vie va connaître de nombreux périls mais aussi de grandes fortunes à Fort Saint-Pierre.

Se liant d’amitié avec des juifs hollandais, il va investir son héritage dans une plantation de canne à sucres et des esclaves. Bien secondé par le lieutenant Le Gouvellec et le métisse Baptiste, il va rapidement faire fortune et s’attirer la jalousie des autres planteurs qui l’avaient mis en garde contre la culture de l’or blanc.

D’autant que le baron fait fi des préjugés en refusant l’intégrisme religieux pour commercer avec les juifs et en affranchissant ses esclaves, ce qui n’est pas du goût de tout le monde…

Flibuste, sorcellerie, alchimie, complots, duels, amours interdites… Thibaut d’Anthonay nous propose avec Le baron de Belsolles un roman d’aventures plein de panache et d’élégance, à la manière d’Alexandre Dumas ou de Paul Féval sans toutefois les égaler même si il tombe dans leurs travers : les longueurs.

Comme vous le savez déjà, j’adore les romans historiques et les romans de cape et d’épées, j’ai donc été ravie de retrouver cette ambiance dans ce roman qui se situe sous le règne de Louis XIV mais dans un contexte nettement plus exotique que Paris : La Martinique ! Ce dépaysement géographique est l’un des points forts de ce récit, l’auteur nous immerge au coeur de la plantation de canne à sucre et franchement on s’y croirait.

Hadrien de Belsolles est un héros fougueux et très moderne qui connaît un grand succès auprès des femmes et qui s’attire la haine des hommes. Liberté d’esprit, tempérament de feu, courage… le baron de Belsolles est un homme que l’on admire ou que l’on craint.

Un héros qui m’a beaucoup rappelé Angélique, la fameuse marquise des Anges, dont il est à mes yeux le pendant masculin, très proche de Joffrey de Peyrac avec qui il a de nombreux points communs : la noblesse, un goût prononcé pour l’alchimie et l’escrime, sans oublier la modernité d’esprit.

Thierry d’Anthonay manie la plume comme un fleuret et ce roman d’aventures, bien que rempli de longueurs, est bien documenté et joliment écrit. Je m’attendais à un récit bien rythmé où se succèderaient sans temps mort un certain nombre de péripéties et même, si effectivement il y a des duels, de la sorcellerie et même des combats avec des pirates, j’ai trouvé ce roman dans l’ensemble un peu trop long à mon goût.

Si l’histoire est intéressante et m’a vendu du rêve, certains chapitres sont même passionnants, les longueurs sont bien trop abondantes : resserré d’une centaine de pages, il n’en serait que meilleur, en tout cas de mon point de vue.

Dommage car, ceci mis à part, l’auteur s’est très bien documenté, faisant revivre à merveille la vie dans cette plantation au temps du roi Soleil et surtout, quelle belle plume et usage de la langue du 17è siècle, rien que pour ça, il vaut vraiment le détour.

Si vous aimez les romans d’aventures et que les longueurs ne vous rebutent pas, je vous conseille Le baron de Belsolles.

Merci aux éditions Albin Michel pour cette lecture pleine de panache !

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