Littérature américaine

Une maison sur l’océan – Beatriz Williams

Auteur de romances historiques écrites sous pseudo, Beatriz Williams a véritablement rencontré le succès avec L’Été du cyclone (Belfond, 2015), son deuxième roman signé sous son nom, le premier publié en France, qui s’est hissé rapidement en tête des best-sellers sur les listes du New York Times. Il est suivi de La vie secrète de Violet Grant, paru en 2016 chez le même éditeur. Elle vit dans le Connecticut aux États-Unis.

À l’automne 1966, l’intrépide Pepper Schuyler est dans les ennuis jusqu’au cou : non seulement la belle est enceinte de son ex-patron, politicien influent qui la pourchasse à travers le pays, mais elle se retrouve seule et sans ressources. Son unique bien : une Mercedes de collection, qu’elle vient de vendre pour une coquette somme à une mystérieuse acquéreuse, Annabelle Dommerich.

Il faut dire que cette célèbre violoncelliste française attache une valeur sentimentale particulière à ce véhicule. Elle seule connaît l’histoire de cette voiture, de sa course éperdue à travers l’Allemagne nazie jusqu’à son arrivée en Amérique. Et le destin des deux amants en fuite qu’elle abritait…

Alors qu’Annabelle décide de prendre Pepper sous son aile et lui offre un refuge sur une plage déserte de Floride, les deux femmes se livrent peu à peu leurs secrets.

Ensemble, parviendront-elles à affronter les zones d’ombre de leur passé ?

Une maison sur l’océan met un point final à la trilogie consacrée aux soeurs Schuyler après La vie secrète de Violet Grant (mon préféré) et Les lumières de Cape Code. Ce dernier opus met en scène Pepper, la plus excentrique des trois soeurs.

Beatriz Williams, d’un plume vive et enlevée, nous propose une histoire formidable portée par des héroïnes fortes et loin d’être potiches. La première est assistante d’un parlementaire qui l’a mise enceinte et qui veut la forcer à avorter, la seconde est violoncelliste, prise dans les tourments de l’histoire.

Pepper, contrairement à ses deux soeurs, n’est pas au coeur de l’histoire mais à la marge. Beatriz Williams a privilégié Annabelle, son histoire d’amour passionnée et sa fuite de l’Allemagne nazie et elle a eu raison car ce récit est absolument passionnant.

Les chapitres alternent entre les deux femmes, les deux époques, et se lisent tout seuls, si bien que je suis venue à bout de ce pavé en trois petits jours seulement.

Ce roman est un véritable page-turner, l’autrice y distille rebondissements et révélations inattendues tout au long du récit et on ne s’ennuie pas une seconde, au contraire, il aurait été plus long, cela aurait été encore mieux !

J’ai vraiment aimé suivre Annabelle et Pepper. Elles sont toutes les deux très attachantes, plutôt complexes et surtout très libres, affranchies des codes de leur époque respective.

L’histoire est vraiment prenante et loin d’être classique, le dénouement est surprenant jusqu’au point final, je n’avais rien vu venir, c’est dire !

Je ne peux que vous conseiller cette trilogie dont les tomes peuvent se lire séparément car les histoires ne se suivent pas et mettent en scène chacune des soeurs.

Alors, tenté.e.s ?

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