Littérature anglaise

La cité de larmes – Kate Mosse

Kate Mosse est née en 1961. Elle partage son temps entre le Sussex et Carcassonne.

Paris, août 1572. En unissant Henri, roi huguenot de Navarre, à sa jeune fille Margot, la redoutable Catherine de Médicis compte bien apaiser un pays meurtri par les guerres de Religion. Déjà, les cloches de Notre-Dame célèbrent à grandes volées ce mariage de raison.

Venus du Languedoc pour l’occasion, Minou Joubert et son mari Piet Reydon se réjouissent de cette union, qui leur rappelle tant la leur. Las, dans l’ombre, Paris fourbit ses torches, ses piques, la cour bruit de complots.

Un matin, leur fillette de sept ans, Marta, disparaît dans les rues. C’est une nuit de chaos dans la Cité des larmes… Une nuit de Saint-Barthélemy…

J’ouvre le bal de mes lectures pour le grand prix des lecteurs Pocket (il était temps !) avec La cité de larmes de Kate Mosse, ravie de retrouver Minou et Piet que j’avais découvert dans La cité de feu.

Avec ce second tome, Kate Mosse nous propose une fresque érudite et captivante au coeur des guerres de religion qui ont secoué la France pendant la seconde moitié du XVIè siècle. Dix ans après la fin du premier opus, nous retrouvons nos héros montés à Paris pour le mariage entre Henri de Navarre et Marguerite de Valois, qui devait unir huguenots et catholiques dans la joie et la paix.

Hélas, la ligue catholique menée par Henri de Guise, va profiter de l’occasion pour occire à Paris et dans plusieurs villes de province le plus de protestants possibles. Minou et Piet vont être pris dans la tourmente et contraints de s’exiler pour sauveur leurs vies.

L’histoire est simple mais d’une efficacité redoutable : le pays se déchire entre protestants et catholiques, l’Inquisition torture et condamne à tour de bras les hérétiques que sont les huguenots, et nos héros vont devoir redoubler d’intelligence et de courage pour se sortir de biens mauvaises passes.

Du Paris de la Saint-Barthélemy à Amsterdam en passant par Chartres, l’autrice tisse brillamment sa toile sur une dizaine d’années et répond à certaines questions que l’on se posait dans le premier tome, notamment au sujet des origines françaises de Piet.

Au-delà, de cette trame, Kate Mosse met en scène des figures féminines très intéressantes que ce soit Minou, sa tante Salvadora, sa soeur Alis ou bien encore Cornelia. A travers elles, l’autrice nous donnent à voir la condition féminine de l’époque : béguinage, mariage, célibat, gestion des affaires, etc.

Comme son homologue masculin Ken Follett, Kate Mosse est une remarquable conteuse qui nous happe dès les premières pages et ne nous lâche plus jusqu’au point final. Ce roman a beau faire 700 pages, j’en suis venue à bout en trois petits jours seulement tant j’étais prise dans l’histoire, pressée d’en connaître le dénouement.

Très addictif, ce roman est un formidable page-turner avec des rebondissements, des secrets, des révélations qui nous tiennent en haleine du début à la fin ! La période historique choisie, particulièrement troublée, est idéale pour bâtir une intrigue passionnante mêlant politique et histoire d’amour.

La trame historique est de qualité, Kate Mosse s’est sans conteste très bien documentée sur les guerres de religion, le climat de l’époque, la vie quotidienne, etc, c’est bien simple on s’y croirait, tout sonne vrai et cela concorde à nous immerger encore davantage dans la lecture.

Une fresque réussie malgré des personnages un peu trop manichéens à mon goût mais cela n’a pas nui à ma lecture ni à mon ressenti général, je vous la conseille absolument tant elle est captivante !

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