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A l’hôtel Bertram – Agatha Christie

Lu dans le cadre du Mois Anglais

Agatha Christie est sans nul doute l’une des romancières les plus appréciées de son temps. Auteure de quatre-vingt-quatre ouvrages qui constituent pour la plupart des intrigues policières, d’une vingtaine de pièces de théâtre et de plusieurs recueils de nouvelles, elle est parvenue à faire de ses oeuvres de grands succès du XXe siècle, lues partout dans le monde (plus de 2 milliards d’exemplaires vendus).

Ah ! les muffins de l’hôtel Bertram… Ils n’ont pas leur pareil. Non plus que le thé, le personnel stylé et les clients, ladies respectables, ecclésiastiques et officiers en retraite qui viennent y retrouver l’atmosphère d’antan…

Vraiment, l’hôtel Bertram est plus victorien que nature, et Miss Marple se réjouit d’y passer une semaine. Et pourtant, quelques détails la troublent : cette jeune fille, Elvira, qui s’est amourachée d’un pilote de course peu recommandable, sa mère, une aventurière décidée, et ce pauvre chanoine Pennyfather qui disparaît… Il est bien étourdi, mais tout de même…

Décidément, tout n’est peut-être pas aussi paisible et feutré qu’il y paraît… à l’hôtel Bertram.

A l’hôtel Bertram m’a permis de retrouver cette chère Miss Marple à Londres, et non dans son cher village de St Mary Mead. Et même si on la voie assez peu dans ce récit, c’est pourtant elle qui trouve le fin mot de l’histoire, entre quelques emplettes et des tea times.

Miss Marple et sa curiosité, presque maladive il faut bien le dire car tout en tricotant, elle laisse traîner ses oreilles, surprend des secrets et des conversations. Et cette curiosité est toujours d’un grand secours pour la police.

J’avoue avoir bien aimé cette histoire dont j’avais vu l’adaptation télévisuelle il y a bien longtemps mais dont je n’avais aucun souvenir. Elle m’a tenue en haleine avec cet hôtel où les apparences sont trompeuses, la disparition du chanoine tête en l’air et ce syndicat du crime qui dévalise les banques et les trains postaux.

Comme souvent chez Agatha Christie, les personnages servent de trame au récit. Miss Marple n’est qu’une observatrice qui intervient à peine, au point que parfois on oublie qu’elle est là.

L’attention se porte davantage sur le chanoine Pennyfather. A la fois drôle et touchant, ce brave homme d’église que les autres personnages qualifient volontiers d’étourdi est à lui seul la clé de l’énigme.

Ses trous de mémoire à répétition et ses aventures frisent le rocambolesque, mais, s’ils prêtent à sourire, ils rendent ce personnage improbable particulièrement attachant alors qu’on en sait finalement très peu sur lui.

Si l’histoire, les personnages, l’atmosphère surannée m’ont beaucoup plu, séjourner dans un hôtel de ce type doit être une expérience bien sympathique, je regrette un dénouement bien trop rapide, qui arrive comme un cheveu sur la soupe !

Je n’en veux pourtant pas à la reine du crime qui m’a régalée une fois encore et ma copinaute Belette a bien apprécié sa lecture également, vous pouvez retrouver son avis ici.

Je la retrouverai avec plaisir le mois prochain car je continue mon petit challenge perso de lire un de ses romans chaque mois !

16 commentaires sur “A l’hôtel Bertram – Agatha Christie

  1. Miss Marple a les oreilles qui trainent partout, en effet ! Pire que les espions ! 😆 Elle adore fouiner…

    Oui, le chanoine est marrant, tout en étant touchant avec sa mémoire défectueuse. 🙂 Une belle LC en tout cas.

      1. Oui, ne le crions pas trop vite ! Bien que je n’ai aucun doute pour le dernier HP (en ce qui me concerne, en tout cas) 😆

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