Salva (Salvatore Di Bennardo) a étudié l’écriture et l’analyse cinématographique à l’Université Libre de Bruxelles. Il débute son travail en tant que dessinateur et scénariste dans les fanzines ‘Atelier 24’, ‘RAV’, ou ‘Choc Exotico Sous Culturel’… avant de proposer quelques scénarii pour divers revues. Sa première bd « Digression Cinéma » parait en 2014 via le site participatif « Bibliocratie ». Elle est suivie en 2015 par « Les Aventures de Firmin Champion » et « Smoking Out » (2018) aux éditions Monsieur Pop Corn. En parallèle à ses activités d’auteur de bande dessinée, il est modérateur de rencontres en bande dessinée.
Yohan Sacré réalise ses premières planches professionnelles en 2007. C’est également à cette période qu’il débute en illustration, avec les collectifs du « Café Salé » aux éditions Ankama. Sa fascination éternelle pour l’enfance et les monstres se matérialise en 2010 avec la publication de son premier roman graphique, « Mon cauchemar et moi » chez feu Manolosanctis. Cette passion se poursuivra par l’illustration de récits jeunesse et fantastiques avec Vincent Cuvellier, Rudyard Kipling, Patrick Baud… Et différentes expositions collectives dans les galeries Nucleus, Spoke art, Arludik…
Dans un monde en perdition, gangréné par « le Sombre », un mal qui menace les organismes vivants, Ona, une jeune « Lueur » part en mission. Maîtrisant la magie des plantes et de la nature, la jeune fille va tout mettre en oeuvre pour sauver son monde, retrouver son clan et son île d’origine qu’elle a quitté avec sa mère lorsqu’elle n’était qu’une enfant.
Tout au long de sa quête, Ona rencontrera des personnages farfelus et imprévisibles, et pourra compter sur l’aide de Dini, une petite chauve-souris aux étranges pouvoirs…
Avec Ona, Salva, au scénario, et Yohan Sacré, aux illustrations, signent une quête initiatique, entre aventure fantastique et récit engagé.
Ona est une Lueur, et aujourd’hui elle se bat contre le Sombre, ce mal qui gangrène le vivant et dévaste le monde, ne laissant derrière lui que misère et désolation.
L’auteur nous raconte donc le périple d’Ona pour retourner à la source de son pouvoir, à savoir les terres de son clan et tenter de retrouver les autres lueurs et sa mère.
Un chemin jalonné de rencontres qui sont autant de leçons de vie et d’expériences fondatrices, riches en enseignements pour la jeune fille, qui forment une histoire où la magie et le merveilleux deviennent des accessoires pour aborder des thèmes forts tels que l’écologie, les rapports mère/fille, la préservation de la nature, le respect du monde qui nous entoure ou l’identité culturelle avec une petite pointe d’humour.
L’auteur met aussi en valeur le pouvoir des plantes à travers les cristaux de couleur indispensables à la magie d’Ona tels que l’acacia (pourpre), l’aubépine (albâtre), l’oranger (tangerine), le lierre (émeraude), le jasmin (turquoise) et la belladone (ébène). C’est avec l’aide de sa baguette et des différents cristaux porteurs de magie qu’Ona combat le sombre.
Le récit est sublimé par les planches de Yohan Sacré, son univers graphique est riche et fort, reconnaissable entre tous, avec des couleurs aquarellées qui éclatent à chaque page, le tout dans un style épuré, qui va droit à l’essentiel. J’ai beaucoup aimé son coup de crayon, la rondeur et l’expression qu’il donne aux personnages et le rythme qu’il apporte à l’histoire imaginée par Salva.
Une fable écologique sur l’héritage et la transmission des savoirs et des valeurs entre générations, porteuse d’espoir, d’amitié et de fantaisie porté par des personnages tout en nuances que j’ai beaucoup aimé. La dernière page peut laisser envisager une suite, mais ce premier volume propose déjà une histoire complète.
Un grand merci aux éditions Dargaud pour cette lecture ensorcelante !
des livres, des livres ! 
Des thématiques actuelle et une mise en scène dans l’air du temps pour une lecture qui a l’air bien touchante et efficace.
J’aime beaucoup la sobriété et les teintes de la couverture.
l’univers graphique m’a beaucoup plu et le message écologique est important !