Littérature fantastique, fantaisy, steampunk

Trilogie d’une nuit d’hiver tome 2 La fille dans la tour – Katherine Arden

Katherine Arden est née à Austin (Texas). Après une année de lycée à Rennes, elle part étudier à Moscou, avant de finir ses études en littératures française et russe au Middlebury College, dans le Vermont. Elle a vécu à Hawaï et à Briançon, avant de revenir s’installer aux États-Unis.

La cour du grand-prince, à Moscou, est gangrenée par les luttes de pouvoir. Pendant ce temps, dans les campagnes, d’invisibles bandits incendient les villages, tuent les paysans et kidnappent les fillettes.

Le prince Dimitri Ivanovitch n’a donc d’autre choix que de partir à leur recherche s’il ne veut pas que son peuple finisse par se rebeller.

En chemin, sa troupe croise un mystérieux jeune homme chevauchant un cheval digne d’un noble seigneur. Le seul à reconnaître le garçon est un prêtre, Sacha.

Et il ne peut révéler ce qu’il sait : le cavalier n’est autre que sa plus jeune soeur, qu’il a quittée il y a des années alors qu’elle n’était encore qu’une fillette, Vassia.

Inspiré du folklore et des contes russes ancestraux, La fille de la tour, second tome de la Trilogie d’une nuit d’hiver, a su en garder toute la poésie et la sombre cruauté de ce pays, véritable continent glacial qui m’attire beaucoup.

Vous le savez, mes incursions dans le fantastique ou la fantaisy sont rares, mais j’avais hâte de retrouver nos protagonistes et en premier lieu Vassia, découverts dans L’ours et le rossignol.

Et une fois encore, j’ai été séduite par l’univers créé par Katherine Arden, et ce d’entrée de jeu, avec la Snégourotchka, un conte que j’adore et qui m’a immédiatement immergée dans l’ambiance slave si bien retranscrite par l’autrice.

Un second tome tout aussi bon que le premier même si je dois le reconnaître, j’ai préféré le premier opus qui invitait davantage la mythologie slave et la sombre cruauté des contes russes. Ici, l’histoire est plus fantastique et éminemment politique, ce qui me convient un peu moins.

J’ai néanmoins beaucoup apprécié ma lecture grâce aux personnages bien dessinés et attachants, le récit est bien tissé et plein de rebondissements, il y a du rythme, même si j’ai trouvé certains passages un peu trop longs à mon goût, difficile de s’ennuyer pendant cette lecture dont je suis venue à bout en trois petits jours tant j’étais captivée par l’histoire. 

Nos héros sont aux prises avec les tatars, il y a donc beaucoup de combats à l’épée, de galops à cheval, qui raviront les amateurs d’épopée médiévale mais qui me charment moins.

L’autrice nous dépeint toujours aussi finement la condition féminine de l’époque à travers ses héroïnes Vassia et Olga. Vassia ne croit pas que son destin réside dans le mariage et entend bien mener une vie libre, un souhait impossible au Moyen-Age où la femme doit se marier et procréer ou devenir religieuse, recluse dans un couvent.

Tandis que sa soeur aînée Olga s’est coulée dans le moule et est ce que l’on attend d’elle : une épouse et une bonne mère, pieuse et soucieuse des bonnes moeurs, recluse dans son tenem, sa tour, où seules les femmes sont admises.

Katerine Arden s’est aussi formidablement bien documentée sur les croyances russes et sur la société féodale russe avec l’Empereur, les boyards, les serfs… et fait revivre cette époque avec brio.

J’adore les contes et le folklore russe, et si vous êtes comme moi, je ne peux que vous conseiller de découvrir à votre tour cette saga. Quant à moi, je compte bien lire la suite très prochainement avec ma copinaute Belette qui a beaucoup aimé cette histoire également, retrouvez son avis ici !

7 commentaires sur “Trilogie d’une nuit d’hiver tome 2 La fille dans la tour – Katherine Arden

  1. J’ai adoré cette suite pour sa dimension politique méticuleusement et rondement menée par l’auteure. La suite n’en est d’ailleurs que meilleure tant elle rassemble la poésie et la politique à merveille.

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