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Les pionniers tome 1 La machine du diable – Guillaume Dorison, Damien Maric & Jean-Baptiste Hostache

Après plusieurs années passées dans les jeux vidéo et l’animation japonaise, Guillaume Dorison devient directeur littéraire chez Les Humanoïdes Associés en 2006 où il lance la collection Shogun, dédiée aux créations de manga originaux. Jean-Baptiste Hostache commence à travailler dans l’animation en tant que décorateur. Depuis, Jean-Baptiste Hostache travaille sur Shuriken School et sur Anatane et les enfants d’Okura, deux séries animées où il fait du design-décor.

1894. Paris est au centre du monde. Artistes, inventeurs et industriels se fréquentent dans une grande fièvre. La technique est au centre de toutes les préoccupations. Les arts, comme l’économie ou les sciences, se rationalisent. Le monde entier semble en passe d’être mécanisé…

Six personnes détiennent le même secret. Une invention démoniaque dont ils cherchent à comprendre le sens et maîtriser la puissance. Ils sont ingénieur, fils de boucher, magicien, forain ou jeune secrétaire-sténographe.

Ils sont jeunes, rêveurs, ambitieux et vont devoir se démarquer. Ils se nomment Léon Gaumont, Charles Pathé, Georges Méliès, Louis et Auguste Lumière ou Alice Guy. Et leur enjeu s’appelle le Cinéma.

Avec Les pionniers, Guillaume Dorison et Damien Maric au scénario et Jean-Baptiste Hostache aux dessins, proposent de nous relater par le menu l’histoire du cinématographe.

Dans ce premier tome La machine du diable, nous assistons à la naissance du cinématographe et à la bataille des brevets qui fait rage entre les frères Lumière et les futurs studios Gaumont et Pathé.

L’ouvrage se révèle absolument passionnant de la première à la dernière page et complète ma récente lecture de la biographie graphique sur Alice Guy signée Catel & Bocquet.

Les auteurs reviennent donc sur les balbutiements du cinématographe, des premières projections aux premières salles de cinéma, et s’ouvre sur l’incendie du bazar de la charité qui a bien failli enterrer le cinématographe.

Outre les aspects techniques et commerciaux du cinéma, ce sont les personnalités émergeantes du septième art qui nous sont révélées : Georges Déménÿ, les frères Lumière, Gaumont, Pathé, Méliès et bien-sûr Alice Guy.

Les batailles entre les deux premiers studios font rage pendant que l’artisan Georges Méliès fabrique dans son propre studio les films qui sont passés à la postérité. L’illusionniste et ancien forain fait tout de A à Z : les prises de vues, les costumes, les décors et les premiers trucages.

Au temps où le copyright n’existe pas encore, ces pionniers n’hésitent pas à s’emparer des inventions et des films créés par les autres, ruinant au passage les inventeurs et premiers artisans de ce nouvel art.

Le scénario est, vous l’aurez compris, absolument passionnant et riche d’enseignements. Les planches très élégantes de Jean-Baptiste Hostache servent à merveille les auteurs. J’ai beaucoup aimé son coup de crayon, ses couleurs et ses décors.

Un premier tome très réussi que je vous recommande vivement ! Pour ma part, j’ai hâte de découvrir la suite de cette histoire et je serai au rendez-vous du second tome lorsqu’il paraîtra, l’année prochaine sans doute.

Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cette merveille, j’ai adoré !

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