Littérature française

L’Amour aux trousses – Frédérique-Sophie Braize

Fille unique d’un alpiniste – réalisateur des Colonnes de Buren à Paris – elle vit dix ans chez ses grands-parents, des paysans de montagne. Elle fait ses études au Pays de Galles d’où elle revient diplômée en Business et Finances du Polytechnic of Wales. Elle travaille dans la sécurité privée et industrielle avant de se lancer dans l’écriture. Elle partage sa vie entre la Haute-Savoie et Paris avec Mouton, son chien de berger.

En 1914 commence une aventure hors du commun pour Vitaline et d’autres Savoyardes, recrutées par les élites slaves pour leur maîtrise du français. Vitaline découvre les splendeurs du palais impérial de Saint-Pétersbourg, connaît ses premiers émois avec le grand-duc Vadim, puis les prisons de Lénine.

De retour en France, devenue une brodeuse prisée par la maison Chanel, elle ne peut oublier son amitié avec Flore qu’elle a le sentiment d’avoir abandonnée, là-bas. Suivant les volontés de la jeune femme, elle va à la rencontre du  » bel Hugo « , chasseur alpin qui a survécu à la Grande Guerre. Vitaline aura-t-elle le courage de lui dire la vérité sur sa sœur adorée ?

Entre le Paris des Années folles, Chambéry et les Alpes du Léman, Vitaline, aux prises avec des rivalités secrètes, écrit une nouvelle page ardente de sa vie.

Fondé sur des faits réels, L’amour aux trousses est un roman où déferlent rencontres amoureuses, trahison et remords révèle un pan méconnu de l’Histoire.

Le roman est à double temporalité. Vitaline nous raconte son périple russe lorsque tout ceci est derrière elle, au début des années folles.

A l’été 1914, quelques semaines avant que la première guerre mondiale n’éclate, des centaines de savoyardes sont emmenées sur le sol russe, dans le cadre de la coopération entre les deux pays. Mais lors de la révolution russe de 1917, lorsque les bolcheviks prennent le pouvoir, ces jeunes femmes se retrouvent dans les prisons, accusées d’espionnage ou d’être antirévolutionnaires à cause de leurs emplois à la cour de Nicolas II ou dans les familles aristocrates.

J’ai trouvé ce point de départ très intéressant car il réunit des sujets qui me passionnent : la Russie de Nicolas II, la condition féminine et la première guerre mondiale. J’ai trouvé le roman bien documenté et éprouvé un véritable plaisir à entrer dans l’histoire pour l’époque, le contexte historique et la situation de Vitaline et de ses amies, prisonnières des geôles bolcheviks.

Toute cette partie est passionnante même si je regrette qu’elle n’ait pas été encore davantage exploitée par l’autrice qui a préféré laisser une trop grande place à mon goût à l’histoire d’amour à sens unique de notre héroïne pour son grand-duc dont elle est obsédée.

Alors que Vitaline est intelligente, elle manque vraiment de clairvoyance dans ses relations. Celles avec Vadim bien sûr mais aussi avec Flore, une jeune fille qui souhaite prendre l’habit de religieuse mais qui se révèle très ambiguë. Je n’ai pas aimé ces personnages, ni leur influence néfaste sur Vitaline.

Le récit est néanmoins intéressant car outre le contexte historique passionnant, on se demande au fil de la lecture ce que cache Flore, qu’est-elle devenue ? Comment Vitaline va-t-elle réussir à quitter les prisons russes ? Comment va-t-elle résoudre ses problèmes familiaux ?…

Un roman que je peux vous conseiller si les thèmes vous intéresse et que les longueurs ne vous effraient pas car je déplore un bon nombre de pages qui n’apportent finalement pas grand chose au récit et qui m’ont fait décrocher, par moments, de ma lecture.

Un grand merci aux éditions Presses de la cité pour leur confiance.

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