Quand soufflera le vent de l’aube – Emma Fraser

Lu dans le cadre des challenges 1 pavé par mois , Première guerre mondiale  et Les 10 pavés que j’aimerai sortir de ma PAL cet été (5/10) :

  

Île de Skye, 1903. Jessie, une fille de métayers, et Isabel, la fille du médecin de l’île, grandissent ensemble sur cette terre pauvre du nord de l’Écosse. Jessie rêve de devenir infirmière et Isabel de prendre la succession de son père. Mais la disparition mystérieuse du jeune héritier de l’une des familles les plus importantes de la région vient contrarier le destin des deux amies, bientôt obligées de se séparer. Leurs routes ne vont toutefois pas tarder à se croiser à nouveau.

1903 sur l’île de Skye, Isabel MacKenzie rêve de marcher dans les pas de son père et devenir médecin à son tour. Le chemin pour y arriver sera ardu mais le docteur MacKenzie est prêt à l’aider, malgré les objections de son épouse qui ne veut qu’une chose : un bon mariage pour sa fille unique.

Et tout l’été, la jeune fille suivra son père dans ses consultations. C’est ainsi qu’elle va faire la connaissance de Jessie MacCorquodale, fille de la sage femme de l’île, et surtout de son frère Archie qui la fascine par ses propos et sa liberté.

Eté après été, Isabelle et Archie vont partager de longues heures d’intimité et découvrir que l’amitié a cédé la place à l’amour mais Isabel, consciente de son rang nettement supérieur à celui d’Archibald, et son ambition d’être médecin coûte que coûte, va mettre fin à leurs rencontres.

Sur le chemin, elle croise la route de Charles Maxwell, l’héritier de l’une des familles les plus riches de la région qui lui fait une cour incessante et qui de guerre lasse va essayer de la violer dans la lande déserte.

Isabel se défend, frappe Maxwell avec une pierre et s’enfuit en courant. Après cet épisode, l’héritier disparaît et Archie, qu’un témoin a vu s’opposer au disparu, va être recherché. Archibald décide alors de fuir aux Etats-Unis, empêchant Jessie d’intégrer l’école d’infirmière…

Voilà un roman historique que je n’ai pas lâché tant je l’ai aimé. Les personnages, l’intrigue, le fond historique, tout m’a plu. Emma Fraser, infirmière de profession, signe avec Quand soufflera le vent de l’aube une fresque historique réussie, très bien documentée qui court de 1903 à 1918 et qui met en scène deux personnages féminins forts et déterminés.

L’histoire commence doucement sur l’île de Skye alors que les protagonistes sont encore des écoliers et se poursuit au plus près des combats de la première guerre mondiale, au cœur même du service médical des armées avec des infirmières, des médecins et des chirurgiens au féminin.

Il y a des passages très réalistes, on sent que l’auteur connaît très bien de quoi elle parle, qui sont un peu durs à lire et qui heurteront certaines âmes sensibles mais c’est personnellement cette vérité historique que j’ai trouvé convaincante et qui m’a le plus intéressée. La première guerre mondiale me passionne et avec ce roman, je me suis régalée.

Outre cet aspect, j’ai particulièrement aimé les deux personnages Jessie et Isabel qui sont des femmes luttant pour obtenir la place qu’elles ont choisie dans la société et obtenir la réalisation de leurs ambitions, faisant fi des préjugés et n’hésitant pas à laisser de côté leur vie privée pour réaliser leurs ambitions.

Emma Fraser n’a pas oublié de saupoudrer son récit d’un peu de romance, juste ce qu’il faut, en relatant l’histoire d’amour impossible entre Archibald et Isabel et d’une bonne dose de mystère avec la disparition de Charles Maxwell qui va peser sur la destinée de nos trois héros.

Vous l’aurez compris ce roman historique m’a séduite et je ne peux que vous le recommander si vous aimez ce genre, vous ne devriez pas être déçues !

Merci à Cécile et aux éditions Robert Laffont pour cette belle fresque historique qui m’a passionné !