Littérature française

Mémé dans les orties – Aurélie Valognes

Ferdinand Brun, 83 ans, solitaire, bougon, acariâtre – certains diraient : seul, aigri, méchant –, s’ennuie à ne pas mourir. Son unique passe-temps ? Éviter une armada de voisines aux cheveux couleur pêche, lavande ou abricot. Son plus grand plaisir ? Rendre chèvre la concierge, Mme Suarez, qui joue les petits chefs dans la résidence. Mais lorsque sa chienne prend la poudre d’escampette, le vieil homme perd définitivement goût à la vie… jusqu’au jour où une fillette précoce et une mamie geek de 93 ans forcent littéralement sa porte, et son cœur.

Ferdinand Brun est un vieil acariâtre de 83 ans, divorcé depuis près de 20 ans. A la mort de son ex-femme, leur fille, hérite de l’appartement parisien et installe son père dedans. Marion, diplomate, vit avec son fils Alexandre à Singapour et leurs relations sont du fait de l’éloignement géographique et du caractère particulièrement bougon de Ferdinand, réduites à quelques conversations téléphoniques.

Le vieil homme vit avec la prunelle de ses yeux, une dogue prénommée Daisy. Peu soucieux de son hygiène corporelle et de celle de son appartement, il n’est pas ce qu’on peut appeler le voisin de l’année, bien au contraire et n’a aucune vie sociale, aucun ami.

A l’inverse, sa voisine de palier, Béatrice Claudel, est une charmante dame de 93 printemps, qui vit avec son temps avec un emploi du temps de ministre entre visites de ses petits-enfants, bénévolat et parties de bridges.

La concierge de l’immeuble Madame Suarez a pris Ferdinand en horreur. Cette passionnée d’oiseaux, de manteaux de fourrure et de chihuahuas, s’est mise en tête de le chasser de l’immeuble car pour elle, il est une verrue sur ce bâtiment parfait sur lequel elle règne sans partage. Mais tout ne va pas se passer exactement comme elle l’avait prévu…

Véritable phénomène de librairie, Mémé dans les orties, truste la tête des meilleures ventes depuis sa parution chez Michel Lafon en 2014. Depuis, les autres romans de Aurélie Valognes se vendent eux aussi comme des petits pains, tous revêtus d’une couverture vichy.

J’étais donc curieuse de découvrir ce roman, coup de coeur de bon nombre de lectrices, et comme j’aime les lectures feel-good, je me suis lancée avec plaisir à la découverte de ce texte. Et ce fut un vrai plaisir de lecture car c’est un roman qui se lit très bien, avec de courts chapitres et des évènements qui s’enchaînent sans temps mort.

L’histoire est légère, pleine de bons sentiments et parfois un peu facile mais elle est aussi par certains aspects plutôt originale et on ne s’ennuie pas une seconde en compagnie de Ferdinand, Béatrice et de la petite Juliette, qui tape l’incruste chez Ferdinand et qui trouve le chemin de son coeur tout racorni.

Aurélie Valognes nous rappelle avec ce premier roman la solitude des personnes âgées dans les grandes villes, notamment les hommes. Le personnage de Ferdinand est énervant, antipathique, parfois choquant mais il se révèle aussi très émouvant, il évolue tout au long du roman pour passer au final de bougon à charmant.

Au final j’ai bien aimé Mémé dans les orties mais il manque pour moi de profondeur et surtout il va trop vite, tout s’enchaîne sans temps mort et ça devient de moins en moins crédible.  J’ai trouvé également que le personnage de Juliette, attendrissant d’ailleurs, est bien trop mature pour une petite fille, doté des réflexions et du comportement d’une adulte. J’ai en revanche beaucoup aimé Béatrice, la voisine du palier d’en face, pleine d’entrain et de joie de vivre.

Un roman distrayant et qui m’a fait passé un bon moment même si je regrette quelques facilités, je vous le conseille pour la détente !

24 commentaires sur “Mémé dans les orties – Aurélie Valognes

  1. Je suis d’accord qvec toi sur l’analyse de fond. Mais on passe un tellement bon moment que ça ne m’a pas dérangée du tout! Je pense qu’en fait, la lecture de ce livre serait peut-être plus adaptée à un public jeunesse, du fait justement du personnage de Juliette, et de sa relative brièveté.
    Mme Claudel est la meilleure, je l’adore 🙂
    Ce livre a aussi le mérite de mettre en scène le troisième âge, chose rarement faite.

  2. moi je l’avais bien aimé, à lire sans prise de tête .. je l’ai même passé à ma fille de … 10 ans ! qui a bien aimé aussi ! ( et qui aura sans doute un blog comme le tien quand elle sera plus grande ^^ !)

  3. Ce roman est dans ma PAL depuis quelques mois, et j’ai rapporté de mes dernières vacances en France « En voiture Simone ». Hâte de les lire tous les deux, j’aime ce genre d’histoires mêlant les personnes âgées et les jeunes, je trouve que ça pétille et que ça fait du bien!

  4. C’est ça, on a l’impression qu’il manque des parties, l’accélération finale est décevante!

  5. Quand ça va trop vite, on perd en crédibilité, en effet. Mais si c’est pour lire durant un moment de détente, ça pourrait faire mon affaire si je n’en avais pas autant dans ma PAL 😉

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