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La vierge blanche de Brière – Béatrice Verney

En cette brumeuse matinée de septembre 1774, un coupeur de tourbe de l’île Pendille découvrit, enfouie dans le sol, une sorte de grand coffre de morta fendu dans le sens de la longueur. S’emparant d’une pelle, il l’ouvrit, pressentant que quelque chose d’insolite ‘ y trouvait. Un trésor, peut-être ? Mais ce qu’il vit l’épouvanta : il y avait là deux cadavres, celui d’une femme à l’abondante chevelure blonde auréolée d’une couronne de fleurs et habillée d une longue robe blanche. Elle portait dans ses bras un bébé emmailloté dans un linge blanc. Il s’ agissait d’Agnès Vince, une jeune femme de Saint-Joachim. Mais que faisait-elle enfouie au milieu de la piarde, alors que tout le monde la croyait partie, deux ans plus tôt, rejoindre sa famille maternelle à Anvers ?

Septembre 1774, dans les marais de Brière, en région de Basse-Bretagne, un coupeur de tourbe trouve un grand coffre de morta enfoncé dans le sol. En l’ouvrant, il découvre deux cadavres : une jeune femme blonde portant une couronne de fleurs sur la tête et son nouveau-né, nu, dans un linge blanc, posé sur elle.

La défunte n’est pas une inconnue pour les habitants de l’île de Pendille puisqu’il s’agit d’Agnès Vince, une enfant du pays. Personne ne savait qu’elle avait eu un enfant et tout le monde la croyait installée à Anvers depuis deux ans, date à laquelle elle était censée avoir rejoint sa mère.

La jeune femme porte au cou des traces de strangulation et le commissaire principal Guillaume Fleury de la Sénéchaussée de Guérande, célèbre pour avoir résolu plusieurs affaires ardues, est appelé pour mener l’enquête à Saint Joaquim.

Suicide déguisé ou meurtre ? Fleury devra faire appel à sa sagacité pour le découvrir…

Vous connaissez mon intérêt pour les polars historiques et lorsque j’ai la possibilité d’en lire ayant pour cadre le XVIIIè, une période qui me passionne, je ne boude pas mon plaisir !

La vierge blanche de Brière est la troisième enquête du commissaire Fleury en Brière, héros imaginé par Béatrice Verney, que l’on peut donc retrouver dans L’homme en habit de sel et Mort étrange dans les vignes de Guérande. C’est tout d’abord la très belle couverture qui m’a interpellé ainsi que l’écriture manuscrite typiquement Ancien Régime, le pitch m’ayant convaincue, j’ai été ravie de lire ce roman très intéressant d’un point de vue historique.

Bien que je n’ai pas lu les deux opus précédents, je n’ai pas été perdue dans cette histoire car l’auteure rappelle d’où vient son héros, les grandes lignes de son passé et l’on a l’occasion de le voir dans son quotidien et d’assister à son mariage en Angleterre, il nous fait même une petite visite guide de Londres !

D’un point de vue historique comme je le disais plus haut, ce récit est très intéressant, il est beaucoup question de l’assèchement des marais de la Brière. Cette immense étendue plate fut vraiment la mère nourricière des habitants des îles. Les briérons vivaient de la construction des chalands, bateaux typiques de la région, et étaient pour la plupart charpentiers de marine, comme plusieurs protagonistes du roman.

Béatrice Verney connaît très bien l’histoire de cette région et nous immerge dans le quotidien de ces iliens du siècle des Lumières, c’est très bien documenté et avec beaucoup de vocabulaire de l’époque.

Si le volet historique est intéressant et le commissaire Fleury bien sympathique, l’auteure aurait pu nous dispenser de certains évènements et se concentrer sur l’intrigue policière qui pâtit de toutes ces diversions. L’auteure fait surtout la part belle à la vie amoureuse de son héros et n’étoffe pas suffisamment l’enquête à proprement parler, ce que je trouve dommage.

Le roman aurait mérité quelques dizaines de pages supplémentaires afin de développer cette trame policière qui ne manque pas d’intérêt ni de mystère au départ.

D’autant que la plume de Béatrice Verney est agréable et que son commissaire est un homme pétri des idées des Lumières, j’aurai voulu davantage le voir dans l’exercice de ses fonctions plutôt que dans l’intimité de son foyer.

Je serai toutefois curieuse de découvrir les deux premiers volumes de la série et retrouver Fleury, j’ai passé un agréable moment en sa compagnie !

Un grand merci à Babelio et aux éditions La Geste pour cette découverte.

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