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Le silence et la fureur – Nicolas d’Estienne d’Orves & Nathalie Carter

« Où il est question de musique, d’îles, de lacs lointains, de nature dévorante, de piano mortel, de crimes irrésolus et de passions impunies. »

Un lac perdu de l’Ontario, et au milieu, une petite île escarpée où souffle le vent mauvais du soupçon, Lost Lake. Max King, pianiste adulé dans le monde entier, y vit reclus dans son immense propriété depuis l’accident, prisonnier de ses obsessions et de ses cauchemars.

Il y a dix ans, un drame l’a condamné au silence : le feu a ravagé le théâtre où se tenait son festival de musique. Depuis, la moindre note sur le clavier provoque en lui d’effrayantes douleurs.

Pour cet immense artiste, la musique est devenue un bourreau. Mis à part Susan, sa gouvernante, Max King ne voit personne. Ni sa femme Fiona, ni son fils Luke, qui ont quitté l’île, il ne les a plus revu depuis lors.

Sue adorait Luke, elle le surnommait son petit prince. Il a maintenant dix-huit ans et c’est un futur pianiste de génie, comme son père.

La gouvernante convainc l’impresario de Max de faire revenir Luke à Lost Lake, pensant que grâce à lui, son père va retrouver le chemin de la musique. Mais le retour de Luke résonnera comme un cataclysme sur cette terre maudite. Et du silence jaillira bientôt la fureur….

Le silence et la fureur attendait bien sagement dans ma PAL depuis sa parution en mars 2018, il a fallu que ma Belette me propose de l’en sortir pour que je me décide à le lire enfin.

Sur le papier, il avait tout pour me plaire : une île, une promesse de huis clos angoissant, la thématique de la musique… et pourtant, je suis totalement passée à côté de roman que ma binôme a adoré !

Le romancier Nicolas d’Estienne d’Orves signe ce thriller psychologique à quatre mains avec sa mère, la scénariste Nathalie Carter. De ce romancier, j’avais beaucoup aimé La gloire des maudits (un roman historique) et pas du tout Les derniers jours de Paris (thriller aussi), je ne retenterai donc pas cet auteur dans ce registre qui ne me convient pas du tout.

Le rythme du roman est très lent, étiré, ce qui ne me gêne pas forcément dans un thriller psychologique. Les auteurs prennent le temps de planter leur décor, de nous présenter leurs personnages, etc, mais si ces 150 premières pages ne m’ont pas ennuyées, elles ne m’ont pas emballé non plus.

Je n’ai pas aimé les personnages principaux ni les secondaires (fort nombreux), pas plus que l’histoire racontée pendant près de 400 pages mais je ne jette pas la pierre aux auteurs car la promesse qu’ils nous font est tenue.

L’atmosphère est assez glaçante en effet, les chapitres s’enchainent autour des voix de Luke et de Susan la gouvernante qui se révèlent très inquiétants au final et détestables.

Nicolas d’Estienne d’Orves et Nathalie Cartier jouent bien leur partition puisqu’au fur et à mesure de l’intrigue, la tension monte crescendo. Seulement voilà, tout ça ne m’a pas intéressé le moins du monde : la souffrance de Max m’a laissé de marbre, le fameux accident dont l’ombre plane durant tout le récit fait pschitt, je n’ai pas compris certains passages (folie ? surnaturel ?), quant au dénouement je l’ai détesté.

En bref, je passe avec bonheur à la lecture suivante et je vous laisse lire l’avis de Belette qui a un avis diamétralement opposé au mien ici.

Merci à X.O éditions pour cette lecture.

3 commentaires sur “Le silence et la fureur – Nicolas d’Estienne d’Orves & Nathalie Carter

  1. Comme quoi, nous ne sommes pas raccord sur cette lecture ! 😆 La fin est horrible, mais j’ai aimé car elle s’inscrivait dans la logique. Pour le côté que tu n’as pas compris, soit c’est la folie qui lui a fait voir ce fantôme, soit c’est le côté fantastique qui fait que cette âme erre toujours près du théâtre…

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