Albums et bd jeunesse

La cité sans nom – Faith Erin Hicks

Faith Erin Hicks est canadienne. Elle vit à Vancouver. Avant de se consacrer pleinement à la bande dessinée depuis 2008, elle a travaillé dans le domaine de l’animation. Elle a publié plusieurs romans graphiques, et reçu le prix Eisner en 2014 pour The Adventures of Superhero Girl (First Second).

Au fil des siècles, les envahisseurs se sont succédés à ses portes, célébrant chaque fois leur victoire en rebaptisant la ville. Dandao, Yanjing ou Cambaluc, la cité a mille noms. Mais pour ses habitants, elle reste la Cité sans Nom et tous ceux qui la nomment autrement restent à jamais des étrangers.

Kaidu est l’un de ces nouveaux arrivants, né d’une famille Dao, le dernier peuple avoir pris le contrôle de la région. Il est le fils d’une chef de tribu et du général Andren qui rêve de fédérer les différentes factions en présence pour gouverner en paix.

Lors d’une balade dans le cité, il tombe sur Rate qui est, elle, originaire de la Cité sans nom. Enfant des rues et orpheline, elle est hébergée au cœur de pierre par les moines et déteste les Dao pour tout ce qu’ils représentent : des envahisseurs, juste bons à faire la guerre.

Malgré leurs antagonismes, ils vont devenir amis et s’enseigner mutuellement, l’un la natation, l’autre la course rapide. Leur destin va basculer lorsqu’ils vont être témoins d’un complot visant à renverser le pouvoir…

Une fois n’est pas coutume, ce sont mes garçons, férus de manga et de bandes dessinées qui m’ont fait découvrir la trilogie La cité sans nom de l’américaine Faith Erin Hicks.

Sans eux, je ne pense pas que j’aurai eu la curiosité d’aller vers cette saga et cela aurait été bien dommage car j’ai adoré ma lecture au point d’enchaîner les trois tomes dans la même journée, raison pour laquelle je préfère consacrer un billet commun à Menace sur l’empire Dao, Le secret du cœur de pierre et La terre déchirée, les trois volumes de cette saga.

La cité sans nom fut un défi pour Faith Erin Hicks qui signe ici le scénario et les planches et sa première histoire qui ne se déroule pas dans l’Amérique du Nord actuelle mais en Chine.

Si cette trilogie est une pure fiction, elle trouve néanmoins ses racines dans l’Empire du Milieu du XIIIè siècle. L’autrice s’est inspirée de la dynastie Yuan et la Route de la Soie pour créer ce vaste univers multiculturel où vivent Kaidu et Rate.

Faith Erin Hicks a tâché d’imaginer un monde visuellement authentique même si il n’est pas fidèle aux événements historiques de cette époque et je dois dire que c’est très réussi, j’ai eu l’impression, tout au long de ma lecture, d’être plongée au cœur de cette cité chinoise médiévale même si l’autrice a fait le choix étonnant de dessiner des visages occidentaux et non asiatiques pour l’ensemble des personnages.

Graphiquement parlant, comme vous l’avez compris, c’est très réussi. J’ai beaucoup aimé le coup de crayon de la dessinatrice : les visages sont très expressifs, les décors et les costumes bien dessinés et elle imprime à son scénario beaucoup de dynamisme.

Il y a en effet beaucoup de scènes de poursuites, de courses, de bagarres, etc qui sont très visuelles et agréables à suivre, je comprends pourquoi mes enfants en sont fans, vraiment c’est très bien fait.

Le scénario n’est pas en reste, il est bien ficelé et permet d’aborder beaucoup de thèmes importants pour les ados : amitié, acceptation de soi et des autres, intégration au sein de l’école, tolérance, trouver sa place dans la société, les relations parfois conflictuelles avec les parents…

Il y a aussi beaucoup de suspens, de rebondissements et une histoire qui file à cent à l’heure. Je ressors enchantée de ma lecture et chagrinée qu’on la voie si peu sur la blogosphère car elle vaut vraiment le détour et je ne peux que vous encourager à la découvrir à votre tour car bien qu’elle soit destinée aux ados, elle est tout à fait intéressante et lisible par les adultes mais aussi par les enfants dès 12 ans !

Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cette lecture dépaysante, j’ai adoré !

Un commentaire sur “La cité sans nom – Faith Erin Hicks

Laisser un commentaire