Littérature française

Au petit bonheur la chance ! – Aurélie Valognes

Aurélie Valognes croque la famille contemporaine avec humour et émotion. Ses romans, Mémé dans les orties, En voiture, Simone !, Minute, papillon !, Au petit bonheur la chance ! et La Cerise sur le gâteau, véritables phénomènes populaires, ont conquis le cœur de millions de lecteurs et lectrices à travers le monde : des best-sellers qui se partagent de génération en génération.

Juillet 1968. Jean a six ans quand sa mère quitte son père en pleine nuit. Marie le confie à sa mère Lucette pour quelques jours seulement, le temps de trouver un logement à Paris et elle viendra chercher son fils, c’est promis.

L’été passe et toujours pas de Marie. Seule une carte postale, quelques jours avant la rentrée, adressée à mémé Lucette, demandant à ce que le petit garçon soit scolarisé à Granville. Ce qui ne devait être qu’un été sera sans doute un toujours.

Jean n’a pas prévu ça. Lucette non plus. Mémé n’est pas commode, mais dissimule un cœur tendre. Jean, véritable moulin à paroles, est un tourbillon de fraîcheur pour celle qui vivait auparavant une existence paisible, rythmée par ses visites au cimetière et sa passion pour le tricot.

Chacun à une étape différente sur le chemin de la vie – elle a tout vu, il s’étonne de tout –, Lucette et Jean vont s’apprivoiser en attendant le retour de la mère du petit garçon. Ensemble, dans une société en plein bouleversement, ils découvrent que ce sont les bonheurs simples qui font le sel de la vie.

Il m’aura fallu un an avant de sortir Au petit bonheur la chance ! de ma PAL. J’avais trouvé les autres romans d’Aurélie Valognes sympatiques mais pas inoubliables, ce petit bijou m’a touchée en plein coeur. Lucette et Jean m’ont touché en plein coeur. J’ai adoré ce roman à la fois émouvant et drôle et je n’en ai fait qu’une bouchée, avalant les presque 400 pages en 24 heures tant je ne voulais pas quitter ces deux héros si attachants.

Merveilleuse histoire que celle de Jean et de Lucette, un duo improbable et attachant qui nous raconte la société française de 1968 à 1974. Elle est bourrue mais a un gros faible pour ce petit-fils délaissé par sa mère, elle qui a élevé sept ans et veuve de son grand amour Marcel, inconsolable de la perte de son premier enfant, Gabriel, qui a perdu la vie lors de la grippe espagnole. Elle, si pieuse, ne comprend pas sa dernière-née, qui a quitté l’école à 13 ans pour devenir serveuse et qui vit à la colle avec le père de Jean.

Jean est inconsolable de la fuite de sa mère, puis il va finir par se résigner, et ne va plus vouloir quitter sa mémé. Il va partout avec elle : en courses, au cimetière, à la messe, au potager… et découvre une vie diamétralement opposée à celle qu’il connaissait jusque là. Après des débuts difficiles, il va se révéler excellent élève, se faire des amis.

L’histoire est tendre, pleine d’humour et pourtant les thèmes abordés par Aurélie Valognes sont difficiles, abordés avec beaucoup de justesse : la séparation, l’abandon, la pauvreté… mais ils seront ici synonymes de délivrance pour Jean. Dès le départ, j’ai été happée par les émotions du petit bonhomme mis de côté par sa mère.

Même si cette dernière le confie à sa grand-mère, cela reste une séparation cruelle à vivre pour un enfant. Au fil des cent premières pages, j’ai espéré de tout cœur le retour de Marie pour apaiser la douleur de Jean. Puis je me suis surprise à la détester de l’avoir abandonné. J’ai beau comprendre sa situation au moment de confier Jean, j’ai quand même eu du mal à ne pas lui en vouloir

Et ensuite, comme Jean, j’ai espéré qu’elle ne revienne pas et qu’il reste pour toujours avec sa mémé, personnage que j’ai beaucoup aimé. Cette femme forte, mémé au grand coeur comme on aimerait en avoir tous, se retrouve à devoir s’occuper de son petit-fils. Et ce ne sera pas facile car elle vit chichement, dans un appartement sans eau courante, sans toilette, et malgré le peu de moyens financiers, elle va s’en tirer haut la main.

L’amour est un élément essentiel à cette histoire. Celui d’une grand-mère pour son petit-fis, d’un petit-fils pour sa grand-mère, celui d’une tante envers son neveu, d’un neveu envers sa tante, un autre personnage que j’aime beaucoup, qui va endosser un rôle de mère de substitution pour Jean.

Vous l’aurez compris, ce roman m’a conquise, j’ai ri, pleuré et vraiment je vous le conseille, vous ne pourrez qu’être touché(e) par cette histoire.

9 commentaires sur “Au petit bonheur la chance ! – Aurélie Valognes

  1. Cette histoire est très touchante. Remplie d’humour et de tendresse. Je suis très contente de l’avoir lue. Par ailleurs elle me rappelle l’histoire de petit jo enfant des rues

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