Littérature américaine

La vie qu’on m’a choisie – Ellen Marie Wiseman

Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois  :

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Ellen Marie Wiseman est une romancière d’origine allemande, née aux Etats-Unis. Elle est l’auteure de plusieurs romans, vendus en près de vingt langues, et best-sellers du New York Times. « La vie qu’on m’a choisie » (« The Life She Was Given », 2017) est son quatrième roman et le premier traduit en français.

Juillet 1931, Dobbins Corner, état de New York. Lilly Blackwood, 9 ans, remarque les lumières d’un cirque depuis la fenêtre de sa mansarde sise au grenier.

Depuis sa naissance, la petite fille a interdiction d’explorer les alentours de Blackwood Manor, elle n’est même jamais sortie de sa petite chambre. C’est pour sa sécurité, lui répète sa mère, car Lilly fait peur, Lilly est un monstre. De ses parents, elle n’a jamais eu le moindre signe d’affection.

Mais cette nuit-là, en l’absence de son père parti vendre des chevaux, sa mère l’emmène en dehors de la propriété, pour la première fois. Et l’a vend à Merrick, responsable du musée des horreurs du cirque Barlow. Elle change de prison pour en gagner une autre où elle n’aura pas plus de liberté ni un meilleur traitement.

Deux décennies plus tard, Julia Blackwood est l’héritière de cette famille maudite, du manoir de ses parents et de leur élevage de chevaux dont elle s’est échappée peu après le décès accidentel de son père.

Elle espère que revenir sur le lieu de son enfance pourra effacer de douloureux souvenirs. Mais elle va découvrir une mansarde jamais ouverte, et les photos d’un cirque mettant en avant une étonnante jeune femme…

La vie qu’on m’a choisie est un roman fleuve terriblement addictif que j’ai eu bien des peines à lâcher, au point d’avoir englouti ses 500 pages en une soirée et une journée, ce qui m’arrive rarement !

Dès les premières pages, la destinée de la petite Lilly m’a serrée le coeur : enfermée dans un grenier, livrée à un cirque qui la maltraitera, en raison de sa différence : on l’a acheté, maintenant il faut qu’elle rapporte et ce, à tout prix ! Peu importe ce qu’elle ressent, ce qu’elle souhaite.

Les gens la voient comme une freak à l’instar de ses camarades du musée des horreurs : géants, nains, femmes à barbe ou sans jambes, tatoués de la tête au pied, siamois. Des personnes que l’on peut maltraiter et asservir à loisir.

L’histoire cette petite fille au sein du cirque est très émouvante, Lilly va être l’objet de mauvais traitements réguliers, d’humiliation, tel un animal mais elle va aussi se faire des amis, rencontrer l’amour et se prendre de passion pour les éléphants. 

Parallèlement à cette histoire particulièrement poignante, on suit Julia, en rupture avec sa famille, qui va prendre possession de son héritage et découvrir au fil des pérégrinations dans la maison, des secrets de famille bien cachés et surtout son origine.

Tout au long du récit, l’autrice nous propose un récit de qualité, bien documenté et construit, riche en descriptions, qui nous immerge dans cet univers du cirque avec ses attractions, les « pequenauds » qui viennent les voir, les relations entre les différents artistes…

Elle nous abreuve aussi de coups de théâtre et de révélations qui relancent sans cesse notre intérêt pour les deux histoires qu’elle nous propose, aussi intéressantes l’une que l’autre, même si j’ai une préférence pour le récit de Lilly.

Ellen Marie Wiseman propose aussi de très belles pages sur les éléphants et les chevaux, alerte sur les conditions d’élevage des chevaux et sur le quotidien des animaux de cirque, j’ai appris une foule de choses et là aussi mon coeur s’est serré devant le sort des pachydermes que Lilly défend ardemment.

Le dénouement est assez inattendu et bien qu’il y ait quelques longueurs, je me suis passionnée pour cette histoire prenante de bout en bout.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Faubourg Marigny pour cette lecture addictive !

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