Littérature anglaise

Petite – Edward Carey

Romancier, dramaturge, illustrateur, Edward Carey, né en 1970 en Angleterre, est notamment l’auteur de L’Observatoire et de la trilogie des Ferrailleurs.

Née à Strasbourg en 1761, la jeune Marie Grosholz, future madame Tussaud, est employée dès son plus jeune âge comme apprentie par un sculpteur sur cire suisse, le docteur Curtius. Louis-Sébastien Mercier les découvre et les enjoint à venir exercer leur art à Paris.

Lorsque le duo devient célèbre à Paris pour ses réalisations, Marie a pour modèles les plus grandes personnalités de l’époque : Voltaire, Rousseau, Benjamin Franklin, etc, qui souhaitent immortaliser leurs traits dans la cire.

Bientôt elle est accueillie à la Cour où elle prodigue des leçons de sculpture à la princesse Élisabeth, sœur cadette du roi. En 1789,

la capitale entre en ébullition, la foule exige des têtes. C’est le début d’une incroyable décennie pour Marie qui, échappant de peu à la guillotine, se voit chargée d’exécuter les masques mortuaires de ses amis les plus proches (Louis XVI), comme de ses ennemis les plus acharnés (Robespierre).

Des bas-fonds de la France prérévolutionnaire au luxe du château de Versailles, de la Terreur à la découverte de l’amour, Petite est l’histoire romancée de Madame Tussaud qui a sculpté dans la cire les personnages célèbres de son époque.

Edward Carey s’est librement inspiré des mémoires de son héroïne pour bâtir son intrigue et c’est là pour moi que le bât blesse. Je ne saurai vous dire quelle est la parti de vérité dans ce roman fleuve car madame Tussaud a raconté sa vie de façon très romancée sans que l’on sache démêler réellement le vrai du faux car il n’y a par exemple aucune trace de son passage à Versailles où elle est censée être restée attachée à la princesse Elisabeth pendant huit années tout de même.

Pour tout vous dire, ce roman a atterri dans ma pal suite aux avis élogieux lus sur Instagram et aux coups de cœur des copines et je ne suis malheureusement pas du même avis !

J’ai peiné sur cette lecture une dizaine de jours et pourtant le sujet m’intéressait, les destins de femmes me rendent toujours curieuses.

Mais premier écueil : la plume d’Edward m’a paru plate et sans relief, c’est bien écrit mais ça manque de rythme, ce qui m’empêchait de lire plus de cinq ou six chapitres à la suite, après j’étais totalement saturée.

Deuxième écueil : les longueurs ! Pendant plus de cinq cent pages, il ne se passe pas grand chose. L’auteur s’appesantit sur des détails inutiles, ressasse le fait que son héroïne soit toute petite, moche, sans cesse rabaissée et mise plus bas que terre par son mentor et surtout par leur logeuse.

Troisième écueil : malgré les coups qui pleuvent sur elle, je ne me suis jamais attachée à Petite ni à aucun autre personnage et j’ai eu bien du mal à m’intéresser réellement à elle.

Néanmoins le roman a, selon moi, deux points forts : il est très bien documenté, Edward Carey a travaillé son sujet. On sillonne Paris avec notre héroïne, on côtoie le roi et sa sœur de près, on assiste même au premier accouchement de la reine et on est pris dans la tourmente de la révolution.

Et il est merveilleusement illustré par les dessins de l’auteur qui croque les différents personnages rencontrés par la future madame Tussaud. Mais hélas cela ne suffit pas pour rendre cette lecture passionnante à mes yeux.

Une lecture décevante et ennuyeuse à bien des égards mais qui a le mérite de mettre en lumière une trajectoire assez incroyable, à vous de vous faire votre propre avis mais pour ma part, je ne le recommande pas !

Lu dans le cadre du Mois Anglais :

8 commentaires sur “Petite – Edward Carey

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