Littérature jeunesse

Mon roman de l’avent : Le renne mystérieux – Natacha Godeau

Natacha Godeau est auteure et traductrice pour la Jeunesse. Elle écrit des scénarios de BD, des albums, contes jeunesse, notamment pour Hachette Jeunesse. Elle publie également des novélisations dont celles de la série « Fairies. Le monde secret de Clochette » de Walt Disney.

Elliot vit avec ses parents éleveurs de rennes à l’orée de la forêt. Pour les fêtes de Noël, sa cousine Flore vient lui rendre visite. En revenant de la gare, ils rencontrent un étrange vieil homme, fabricant de jouets, à la recherche de son animal égaré.

De retour à l’élevage, ils réalisent qu’un des rennes a un comportement bizarre… son pelage brille étonnamment, on dirait presque qu’il vole ! Serait-il magique ?

En ce jour de Noël, j’avais envie de revenir sur la lecture qui m’a accompagné du 1er décembre jusqu’à hier matin : Mon roman de l’Avent : Le renne mystérieux de Natacha Godeau.

Un roman pensé pour le temps de l’Avent et qui permet aux petits comme aux grands de patienter en attendant Noël. Et j’ai joué le jeu puisque j’ai découvert cette histoire à raison d’un chapitre par jour jusqu’à hier, 24 décembre, comme un calendrier de l’Avent.

L’objet livre est superbe et propose donc chaque jour du mois de décembre, un nouveau chapitre de l’histoire scellé. Il faut donc découper avec précaution chaque chapitre pour le lire, ainsi la surprise reste entière.

Le récit est conçu pour les jeunes lecteurs à partir de 7 ans qui peuvent le lire seuls ou accompagnés d’un.e adulte, de quoi vivre pleinement la magie de Noël tout au long du mois de décembre. Mais l’adulte que je suis et qui a largement dépassé cet âge n’a pas boudé pas son plaisir et j’étais ravie de découvrir chaque matin, en prenant mon petit-déjeuner, le chapitre du jour.

J’ai trouvé le concept absolument épatant et j’ai vraiment bien aimé cette histoire toute mignonne, pleine de rebondissements, de mystères et de magie. Des ingrédients idéaux pour tenir les enfants en haleine et pour qu’ils aient envie de découvrir ce qui attend Elliot et Tristan, les deux héros du roman.

Cerise sur le gâteau : les illustrations de Tristan Gion sont sublimes, comme vous le prouve cette belle couverture. Tous les en-têtes et fins de chapitres ont une illustration originale en couleur et mettent vraiment bien dans l’ambiance de Noël.

Vous l’aurez compris, je vous conseille vivement ce roman pour décembre prochain et je remercie les éditions Auzou pour cette lecture féérique.

J’en profite pour vous souhaiter un merveilleux Noël et je vous donne rendez-vous demain pour une autre lecture noëlique à souhait !

Albums et bd jeunesse

Casse-noisette et le roi des souris

Le soir de Noël, au pied du sapin, un cadeau attire l’attention de la jeune Marie Stahlbaum. C’est un petit casse-noisette, curieux pantin de bois au regard bienveillant et aux jolies pommettes rouges.

Alors que le reste de la maison s’endort, le monde des jouets s’éveille et une féroce bataille s’engage contre le terrifiant Roi des souris.

Marie prête main forte à Casse-Noisette, qui lui révèle alors la terrible malédiction dont il est l’objet, et que seul un véritable ami pourrait briser.

Mais le Roi des souris n’a pas dit son dernier mot ! N’écoutant que son courage, la petite fille réussira-t-elle à braver chaque piège tendu pour sauver Casse-noisette de ce sortilège ?

Avant d’être un merveilleux ballet signé Tchaïkovsky créé en 1892, Casse-Noisette et le roi des souris est un conte publié en 1816 que l’on doit à un auteur romantique allemand, Ernst Theodor Amadeus Hoffmann mort en 1822, mort dans le dénuement le plus total.

Popularisé par Alexandre Dumas, c’est LE conte de Noël par excellence et un grand classique pas forcément si facile d’accès pour les plus jeunes. Aussi, je trouve que l’adaptation par Natalie Andrewson en bande dessinée est une très bonne idée.

L’autrice et illustratrice américaine revisite ici l’histoire originale d’Hoffmann avec ses princesses malfaisantes et ses folles aventures féériques. Ce récit à la fois fantastique et onirique, fait la part belle à l’amour, aux rêves et au monde de l’enfance.

Le graphique nous propose sans cesse des allers et retours entre l’imaginaire et le réel, les rêves et le quotidien, et respecte vraiment bien le récit originel.

Je trouve les graphismes bien adaptés aux enfants et le parti-pris de l’autrice très moderne est bien vu d’autant qu’il ne dénature pas l’oeuvre d’Hoffmann.

Il y a du rythme, des chapitres pas trop longs qui donnent sans cesse l’envie d’aller plus loin, le langage est celui d’aujourd’hui, à la portée des enfants, tout en étant soutenu.

J’ai bien aimé aussi les couleurs chaudes choisies par Natalie Andrewson et j’ai vraiment passé un bon moment en compagnie de Marie, du Casse-noisette et du parrain Drosselmeyer.

Si vous souhaitez faire connaître ce classique de la littérature jeunesse, je ne peux que vous conseiller cet album qui leur plaira à coup sûr.

Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour leur confiance.

Littérature française

Les grands écrivains racontent Noël

Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge

Du folklore scandinave aux légendes méditerranéennes, du Londres victorien en passant par l’Allemagne, dix-huit écrivains du XIXè siècle nous racontent Noël.

Répartis en trois thématiques : Entre le bœuf et l’âne ; Aux temps des Noëls fantastiques ; Pour les veillées d’hiver, cette anthologie nous proposent des histoires fantastiques de trolls et de fées fêtant le solstice d’hiver à la douceur du recueillement des contes de la nativité, etc.

C’est toute la magie de Noël qui s’exprime à travers ce voyage littéraire où poète espagnol, conteur russe, nouvelliste français, romancier anglais sont illustrés par une iconographie précieuse et merveilleusement rétro.

Il faut dire que Noël a inspiré aux écrivains des récits variés, parfois facétieux comme celle d’un Père Noël farceur ou plus nostalgiques. Mais pour les conteurs, Noël est avant tout l’occasion d’animer des êtres surnaturels. Lutins kidnappant un fossoyeur, fantôme apeuré caché sous un escalier, et jardin édénique fleurissant en plein hiver surgissent de sous la plume de l’inimitable Dickens, et des non moins celèbres Lagerlöf et Maupassant.

Le monde est alors sens dessus dessous. À Noël ce sont les revenants qui font la loi et les brigands qui donnent des leçons aux moines. Un ouvrage enfin qui exhume les fables que nos grands-mères racontaient à voix haute près du poêle, le soir de Noël.

Celles qu’enfant, nous avons toutes entendues, mais rarement lues intégralement. Des histoires de princesse sous verre, de moujik envoûté par le diable, de casse-noisette pourchassant les souris, des contes de Noël féeriques écrits par les plus grands écrivains.

L’occasion pour moi grâce à Julia Bracher qui a composé ce recueil Des grands écrivains racontent Noël de retrouver des auteurs chers à mon coeur : Guy de Maupassant, Nicolas Gogol, Alphonse Allais, Charles Dickens, Selma Lagerlöf, E.T.A Hoffmann et Victor Hugo.

Mais aussi d’en découvrir de nouveaux : Pedro Antonio de Alarcon, Gaston Lenotre, François Coppée, Zachris Topelius, Reinhard, Anthony Throllope, Ponson du Terrail, Jean Lorrain, Alexandre Afanassiev et Félix Tastevin.

Si les recueils de contes autour de Noël sont souvent décevants pour moi, je dois dire qu’ici ce ne fut pas le cas et que j’ai été séduite par ces dix-huit histoires que je ne connaissais pas, exception faites de celles de Hoffmann, Maupassant et Daudet, un très bon point pour moi.

Le travail de Julia Bracher est donc à souligner car au vu de la multitude de recueils sur ce thème, elle a choisi des contes peu connus et venant de divers horizons : de la scandinavie à la Russie, de la France à l’Angleterre, de l’Allemagne à l’Espagne ou l’Italie.

Cerise sur le gâteau : les nombreuses illustrations merveilleusement rétro qui parsèment les différents contes sont une très bonne idée, il aurait été encore plus merveilleux qu’elles soient en couleur et non en noir et blanc, mais ce n’est que mon humble avis.

Si, comme moi, vous aimez les contes de Noël du XIXè siècle, je ne peux que vous conseiller cette anthologie très réussie !

Littérature jeunesse

Minuit-Cinq – Malika Ferjoukh

Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge

Malika Ferdjoukh a séché quelques films à la Cinémathèque pour suivre des cours à la Sorbonne. Elle a publié une trentaine de romans pour la jeunesse. Elle vit entre Paris, la Normandie… et Parci-Par-là.

Minuit-Cinq a dix ans. Tout le monde l’appelle Minuit-Cinq. Même lui a oublié son vrai prénom, Antonin. C’est pareil pour sa sœur Bretelle et leur meilleur ami Emil. Ils font partie d’une bande d’enfants misérables qui hantent les rues enneigées de Prague à la recherche d’un coin chaud et d’un peu de nourriture.

C’est la veille de Noël et une incroyable nouvelle vient de se répandre : le collier de diamants, d’or et de rubis de la princesse Daniela Danilova a disparu. Celui qui le retrouvera aura une grosse récompense. Bretelle, qui n’a pas l’oeil dans sa poche, a peut être une idée.

Et si le voleur n’était autre que le comte Orlok qui seprétend amoureux de la princesse ? Les orphelins sont prêts à mener l’enquête mais le chemin va se révéler parsemé d’embûches…

Avec Minuit-Cinq Malika Ferdjoukh nous propose un merveilleux conte de Noël. L’histoire est classique et écrite à la manière des auteurs du XIXè siècle qui ont marqué le genre : Charles Dickens, Selma Lagerlof, Hans-Christian Andersen et bien d’autres, et c’est ce qui m’a beaucoup plu ici.

Destiné aux jeunes lecteurs dès 8 ans, ce roman mettant en scène des orphelins dans une ville de Prague enneigée, offre un portrait sans concession de la pauvreté de cette époque qui côtoyait les plus grandes richesses sans que les nantis ne s’en préoccupent une seconde.

L’histoire fait la part belle à l’amitié, à la solidarité et aux bons sentiments, de belles valeurs toujours utiles à prôner auprès du jeune public. Elle propose aussi de l’aventure, des rebondissements, du suspens et un dénouement plein d’espoir.

Très bien écrit, ce court récit propose des personnages très marqués : de gentils orphelins, un méchant comte, une princesse désinvolte, des souris savantes, des saltimbanques au grand coeur et des retrouvailles familiales.

Notre trio de héros est attachant, bien dessiné sans être idéalisé pour autant et on a plaisir à les suivre tout au long du récit. Le roman est trop court pour l’adulte que je suis qui serait restée volontiers avec nos protagonistes, mais idéal pour les enfants, j’aurai, pour ma part, adoré le lire à 8 ou 9 ans.

J’ai malgré tout pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire et je ne peux que vous inciter à la glisser au pied du sapin si vous avez dans votre entourage des lecteurs de cet âge, ils vont se régaler, c’est certain.

Merci aux éditions L’école des Loisirs pour cette belle lecture !

Cosy mysteries, romans policiers et thrillers

Crimes et fantômes de Noël

Lu dans le cadre du Cold Winter challenge

Ancien professeur de Lettres modernes, né à Saint-Quentin en 1948, Jean-Pierre Croquet, est scénariste de bandes dessinées (avec Boucq et pour 5 albums avec Benoît Bonte), nouvelliste et membre de l’Oulipopo (Ouvroir de littérature policière potentielle). Passionné de mystère, d’énigmes et de fantastique, il est l’auteur d’aventures apocryphes de Sherlock Holmes. Il a réalisé nombre d’anthologies policières, telles Y aura-t-il un crime à Noël ? (Le Masque, 2002). On lui doit Fromental et l’Androgyne, roman coécrit avec Demouzon (Fayard, 2007), La Loge noire (l’Archipel, 2017).

Convier spectres et assassins au traditionnel festin de Noël ? Se réunir autour du pied du sapin pour entendre une histoire à dresser les cheveux sur la tête ? Pourquoi donc mêler, à ces moments de bonheur familial, tant de récits effrayants ?

C’est un fait, depuis Charles Dickens, le conte horrifique de Noël est devenu presque aussi rituel que la bûche et les cadeaux. Il traduit la noirceur des nuits les plus longues de l’année, traversées de vents hurleurs que les ombres projetées par les flammes dans l’âtre rendent plus inquiétantes encore… Il est si bon de se faire peur, au coin d’un feu de bois !

Crimes et fantômes de Noël est une anthologie de douze nouvelles des écrites de 1836 à 1930 composée par Jean-Pierre Croquet, romancier et spécialiste de littérature fantastique. C’est un recueil qui me faisait de l’œil depuis sa parution en 2018 et que j’ai eu l’occasion de lire au fil du mois de décembre.

Si les recueils de contes autour de Noël sont souvent décevants pour moi, je dois dire qu’ici ce ne fut pas le cas et que j’ai été séduite par ces douze histoires angoissantes signées Charles Dickens, Arthur Conan Doyle, Erckmann-Chatrian, Robert Louis Stevenson, Sheridan Le Fanu, Gaston Leroux ou Thomas Hardy. D’autres nouvelles criminelles, issues de la plume de Saki, W.W. Jacobs ou Edith Nesbit.

Si je connaissais tous les auteurs du XIXè siècle, j’ai en revanche découvert ceux du XXè que sont Edith Nesbit, W.W. Jacobs, Hugh Walpole et Ethel Lina White.

J’ai eu plaisir à tourner les pages et découvrir ces histoires de Noël fantastiques : Le voile (Dickens), La montre du Doyen (Erckmann-Chatrian), Le défunt sonneur de cloches (Sheridan Le Fanu), Sous le regard du berger (Thomas Hardy), Markheim (Robert Louis Stevenson), L’escarboucle bleue (Arthur Conan Doyle), Jerry Bundler (W.W. Jacobs), L’ombre (Edith Nesbit), Les loups de Cernogradz (Saki), Le Noël du petit Vincent-Vincent (Gaston Leroux), Le Tarnhelm (Hugh Walpole) et Figures de cire (Ethel Lina White).

J’ai beaucoup aimé l’ambiance gothique de toutes ces nouvelles, certaines histoires sont bien réelles avec des meurtres et des assassins, d’autres sont plus fantastiques avec des phénomènes étranges voire surnaturels.

Même si elles ont en commun de se dérouler à Noël, elles se révèlent toutes très différentes et prenantes à lire. J’ai bien sûr mes préférées : Le voile, L’escarboucle bleue et Le Noël du petit Vincent-Vincent, mais j’ai vraiment passé un bon moment avec toutes les autres.

La préface de Jean-Pierre Croquet est aussi très intéressante à lire, l’auteur nous explique le choix des nouvelles et pourquoi ces auteurs ont décidé d’associer Noël à des meurtres. Jean-Pierre Croquet a eu aussi la bonne idée de nous proposer en fin d’ouvrage une notice sur chacun des auteurs et une bibliographie.

Un recueil que je vous conseille vivement si vous souhaitez sortir des sentiers battus pour vos lectures de Noël ou si vous aimez le fantastique !

Albums et bd jeunesse

Le manteau rouge – Philippe Lechermeier & Hervé Le Goff

Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge 2018 – PAL CWC : 4/20

Cela fait maintenant plusieurs jours que l’hiver est arrivé. Dehors, les habitants du village se dépêchent de rentrer chez eux. Les traces de leurs sabots dans la neige profonde sont comme des mots écrits sur la page blanche d’un immense cahier. Les flocons tombent sans interruption et tout à l’heure, ils couvriront d’une nouvelle couche le chemin. Alors, je sortirai enveloppé dans le manteau rouge, et cette fois, ce seront mes pas qui écriront la suite de l’histoire, une histoire commencée depuis longtemps déjà.

C’est l’été et partout autour du village du jeune garçon, pousse la garance. Cette fleur, une fois séchée, permet de donner la couleur rouge aux tissus. Comme les hommes du village ne suffisent pas à la récolter, Akupaï et d’autres hommes venus du froid, là où rien ne pousse, viennent les aider.

Chaque homme est hébergé par une famille et le soir venu, ils jouent aux osselets sous les regards fascinés du garçon. En fin d’année, les hommes venus du froid reviennent, enveloppés dans leur manteau rouge, afin de broyer la garance. Et pour remercier leurs hôtes de leur accueil, offrent des jouets aux enfants…

Quoi de mieux en ce temps de l’Avent que de lire un conte de Noël ? L’histoire racontée par Philippe Lechermeier nous propose une nouvelle version de l’origine du Père Noël et notamment de son fameux manteau rouge.

Le manteau rouge est une revisite bien éloignée des clichés du genre car ici point de traîneau tiré par des rennes, encore moins de lutins, de vieillard à barbe blanche ou de Pôle Nord mais un homme venu du pays des glaces pour travailler.

Grâce aux peintures d’Hervé Le Goff, on plonge immédiatement dans cette histoire féérique, racontée par un enfant, et portée par Akupaï, un homme mystérieux venu du froid, que l’on prend immédiatement en sympathie.

Le texte, doux et très littéraire, est l’une des bonnes surprises de cet album plutôt destiné aux enfants dès 8 / 9 ans car il faut avoir acquis un certain vocabulaire pour comprendre le texte même si il est toujours possible à l’adulte d’adapter l’histoire aux enfants plus jeunes.

Une très belle histoire, portée par de sublimes illustrations, un beau papier et un grand format qui font de cet album, un cadeau idéal pour les enfants et celles et ceux qui ont gardé leur âme d’enfant !

Littérature jeunesse

Un garçon nommé Noël – Matt Haig

Lu dans le cadre du Challenge Cold Winter

Si vous êtes de ceux persuadés que certaines choses ne sont pas possibles, autant refermer ce livre tout de suite. Il n’est pas pour vous. Car ce livre est plein de choses impossibles. Vous êtes toujours là ? Bravo. (Les lutins seraient fiers de vous). Alors, commençons…

Nicolas, dix ans, vit seul avec son père Joël, bûcheron. Sa maman est morte après être tombée dans un puits et ils sont très pauvres. Un jour de juin, un chasseur nommé Anders, propose à Joël de se joindre à lui pour une expédition. Ils ont pour but de trouver Lutinbourg et prouver au roi que les lutins existent.

En retour, le monarque a promis au groupe d’hommes une forte récompense, qui mettrait Joël et Nicolas à l’abri du besoin. Mais comme il est impossible pour Joël de laisser son fils seul pendant des mois, il demande à sa sœur Carlotta de venir prendre soin de Nicolas.

Malheureusement pour le jeune garçon, Carlotta est loin d’être une tante aimante et elle le fiche à la porte de sa propre maison, lui intimant l’ordre de désormais dormir dans le jardin.

Affamé, triste et terriblement seul, Nicolas décide, au bout de plusieurs semaines, de rejoindre son père. Sur son parcours, il tombe sur un renne blessé qu’il va soigner, et ensemble, ils vont vivre une formidable aventure…

S’il y a bien un roman que je souhaitais absolument lire pendant l’Avent, c’est celui-là ! Je me suis donc empressée de l’acheter en novembre afin de pouvoir le lire à quelques jours de Noël et je n’ai pas été déçue par ma lecture.

Vous le savez sans doute mais j’adore les romans qui proposent de nous raconter la naissance du père Noël et chaque année, je lis un roman dans ce genre. Il y a eu Une seconde avant Noël et Sauver Noël de Romain Sardou, L’elfe du Père Noël de Lucy Daniel Raby et bien sûr La véritable histoire de Noël de Marko Laino. A chaque année, son histoire et cette fois-ci j’ai jeté mon dévolu sur Un garçon nommé Noël de Matt Haig illustré par Chris Mould.

Un garçon nommé Noël n’est donc pas le seul à nous proposer la genèse du jeune orphelin devenu le Père Noël. L’histoire n’est pas toujours gaie car il arrive pas mal de mésaventures à notre héros et tout n’est pas rose dans ce roman jeunesse, il est cependant moins triste que La véritable histoire de Noël pour lequel j’avais versé ma petite larme.

Dans ce roman destiné aux 9 / 12 ans, Matt haig nous conte donc l’histoire de Nicolas, petit orphelin de Finlande, qui devient le Père Noël, une fois recueilli par les lutins de Lutinland, à qui il redonne la joie de vivre et l’envie de faire le bonheur autour d’eux.

L’auteure met au cœur de son récit de belles valeurs comme l’entraide, l’amitié, la solidarité… des valeurs qui font chaud au cœur et qui sont toujours utiles à prôner auprès des plus jeunes et qui sont au cœur même de l’esprit de Noël : la générosité, le désintéressement, donner sans rien attendre en retour.

On assiste donc à la genèse du Père Noël : de la transformation physique de Nicolas qui fait pousser ses cheveux et sa barbe, revêt des habits rouges, au vol des rennes, en passant par à la première distribution de jouets.

Mon petit bémol vient que cette transformation de Nicolas en père Noël arrive un peu tard dans le récit, Matt Haig se concentre sur l’aventure qui mène Nicolas à Lutinland et aux péripéties multiples qui l’amèneront à se faire adopter par les lutins et vivre auprès d’eux.

Reste que l’histoire est jolie, les illustrations abondantes de Chris Mould apportent de chouettes respirations au récit et permettront aux lecteurs confirmés comme à ceux qui ont encore quelques difficultés à prendre du plaisir à lire cette histoire de Noël.

Entre réalisme et fantasy, Un garçon nommé Noël, insuffle la magie de Noël que j’aime tant et j’ai pris beaucoup de plaisir à lire les aventures mouvementées de Nicolas au pays des lutins et si vous aimez ce genre d’histoire, je ne peux que vous la recommander.

Littérature française

Le goût de Noël

Lu dans le cadre du Challenge Cold Winter

Pour François Villon, « Tant crie l’on Noël qu’il vient ». De cette fête traditionnelle dont les us varient selon les pays et les époques, la littérature a tiré des inspirations contrastées.

Impossible pour moi en cette période de l’Avent de faire l’impasse sur les contes de Noël que j’aime tant ! Il y a deux ans, mon choix s’était porté sur Au pied du sapin, l’an dernier ce fut Joyeux Noël ! Histoires à lire au pied du sapin, cette année j’ai déniché un autre recueil : Le goût de Noël édité au Mercure de France.

Découpé en trois parties : Mon beau sapin, Ita Missa Est et Minuit chrétiens : l’heure du crime, il regroupe les poésies et les contes d’auteurs et horizons très divers pour la plupart classiques même si quelques auteurs contemporains ont été sélectionnés aussi.

Joyeuse pour certains, avec ses réminiscences de réveillons lumineux en famille, la fête de Noël est une convention réductrice pour d’autres, qui lui opposent la gravité du témoignage social ou les désastres des temps de guerre.

Certains auteurs se libèrent de la tradition par l’absurde, lâchant la bride à un imaginaire qui ouvre les festivités à tous les possibles, des plus fantasques aux plus inattendus tandis que d’autres restent dans le traditionnel.

Au menu des réjouissances, entre douceur du cérémonial, plénitude mystique et heure du crime se dégustent les textes de trente-deux auteurs : Pierre-Jakez Hélias, Truman Capote, Isaac Asimov, Alphonse Allais, Charles Dickens, Guillaumr Apollinaire, Hans Christian Andersen, Thomas Mann, E.T.A Hoffmann, Selma Lagerlöf, Victor Hugo, Theodor Kröger, Henry Murger, Armistead Maupin, Clément Marot, Roland Dorgelès, Louis Barthas, Bernard Alexandre, Paul Claudel, Jean Giono, Alexandre Daudet, Michel Tremblay, Ernst Jünger, Guy de Maupassant, Paul Bourget, Anne Perry, Alphonse Allais, Agatha Christie, John Cheever, Feodor Dostoïevski, Pierre Alexis de Ponson du Terrail, Nicolaï Vassilievitch Gogol et Eugène Scribe.

Un recueil charmant sur le papier mais qui après lecture, se révèle un peu décevant car ces textes manquent dans l’ensemble cruellement de la magie de Noël et surtout ce recueil ne propose, exception faite des poésies, que de courts extraits d’œuvres plus longues.

Certes l’idée est bonne puisque le recueil met en lumière des auteurs très classiques mais aussi d’autres parfois oubliés, j’ai donc pu découvrir des auteurs que je n’avais jamais lus comme Thomas Mann, Roland Dorgelès, Ernst Jünger ou Paul Bourget pour ne citer qu’eux mais de façon tellement brève, que je suis restée sur ma fin.

Une petite déception donc même si j’ai aimé plusieurs de ces contes, il manque pour moi l’atmosphère de Noël que j’aime tant.

Albums et bd jeunesse

La longue marche des doudous – Claire Clément & Geneviève Godbout

Lu dans le cadre du Challenge Cold Winter

Il y a Fanfan l’éléphant, Toutusé le nounours, Juju la tortue, Lapinou, qui n’a plus qu’une patte… et bien d’autres encore. Comme tous les ans, ils se sont donné rendez-vous la veille de Noël pour une longue marche jusqu’au pays du père Noël…

C’est la veille de Noël et le petit Medhi a bien de la peine à trouver le sommeil car Fanfan, son doudou a disparu ! Où a donc bien pu passer son éléphant ? Maman a beau fouiller la chambre, aucune trace de Fanfan.

Car Fanfan, comme tous les 24 décembre au soir, fait une longue marche, en compagnie d’autres doudous. Pourquoi bravent-ils tous le froid et la neige plutôt que rester bien au chaud dans le lit des enfants ?

Plus que quelques jours avant Noël et je suis toujours plongée dans mes lectures de l’Avent. Si j’aime lire des romans qui ont pour décor la fête de Noël j’adore également lire avec des albums avec les tout petits et je vous présente aujourd’hui ma dernière trouvaille en date : La longue marche des doudous.

Si mon choix s’est arrêté sur cet album, c’est avant tout pour son illustratrice Geneviève Godbout. Il faut dire que j’ai eu un gros coup de cœur pour Rose à petits pois et j’avais très envie de la retrouver dans un genre totalement différent.

Et je vous avoue que je n’ai pas été déçue du tout puisque j’ai eu un gros coup de cœur pour les illustrations mais aussi pour le joli texte signé Claire Clément.

Cet album est tout simplement merveilleux et il a fait mouche auprès de moi mais aussi auprès de mes petits lecteurs de presque 3 ans qui ont partagé cette lecture avec moi et avec leurs doudous bien sûr !

La longue marche des doudous est une très belle histoire de Noël, pleine de charme, de tendresse et de poésie, magnifiquement mise en images et en couleurs par Geneviève Godbout.

Pendant une vingtaine de pages, on accompagne Fanfan, Lapinou, Zigouigoui, Toutusé, Juju et tous les autres, qu’ils soient ours, poupées, lapins, hippopotames, clowns, licornes, tortues ou éléphants dans leur longue marche de Noël.

Ils ont beau être tous différents, ils ont un but commun : rencontrer le Père Noël et réaliser les souhaits des enfants dont ils sont les doudous.

Un album empli de la magie de Noël que j’aime tant et je ne peux que vous encourager à découvrir à votre tour cette très jolie histoire et la lire aux petits entre 3 et 5 ans autour de vous.

Littérature jeunesse

La véritable histoire de Noël – Marko Leino

Lu dans le cadre du Challenge Cold Winter

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Au cœur de la Laponie, le pays des neiges éternelles, le jeune orphelin Nicolas est recueilli par les habitants de son village. Mais ils sont tous trop pauvres pour pouvoir l’adopter. Le Conseil des Anciens prend alors une décision inédite : chaque année, le garçon sera pris en charge par une famille différente, et il en changera le jour de Noël. Avec une étincelle d’espoir et de joie de vivre, Nicolas décide de se consacrer à sa passion : fabriquer des jouets. Le garçon va ainsi raviver l’émerveillement dans cette région glacée. Et pourrait bien être à l’origine d’une des plus belles légendes.heart_5la-veritable-histoire-de-noel-marko-leino

Veille de Noël en Laponie. Nicolas a 5 ans et vit avec ses parents Einari et Alexandra qui vivent de la pêche sur leur petite île. Leur fille Aada, un an, est brûlante de fièvre et le couple décide de rejoindre Korvajoki, un village distant de plusieurs kilomètres, afin de soigner le bébé.

Ils laissent Nicolas au chalet, le chargeant d’entretenir le feu afin que la maison ne se refroidisse pas en leur absence. Einari confie à Nicolas sa montre et son couteau afin qu’il termine le jouet d’Aada.

Les heures passent lorsque Nicolas, qui commence à être inquiet, voit Hannes et Heino franchir le seuil de la maison. Ils lui apprennent qu’il doit les suivre car il est arrivé un malheur : la barque de ses parents s’est échouée et ils ont perdu la vie mais Aada reste introuvable.

Nicolas les suit avec l’espoir que sa sœur est vivante quelque part mais arrivé à destination, il doit se rendre à l’évidence, il ne reverra jamais Aada. Désespéré, il est néanmoins recueilli par un couple qui accepte de l’héberger et de le nourrir pendant un an, jusqu’au prochain Noël où un autre couple prendra le relai et ainsi de suite…

S’il y a bien un roman que je souhaitais absolument lire pendant l’Avent, c’est celui-là ! Je me suis donc empressée de l’acheter dès sa sortie en poche afin de découvrir enfin La véritable histoire de Noël de Marko Leino que l’on voit fleurir sur les blogs depuis deux ans déjà à l’approche de Noël.

Ce roman jeunesse publié en 2006 est devenu un classique en Finlande et a même été adapté au cinéma. Il n’est pourtant pas le seul roman qui nous propose la genèse du jeune orphelin devenu le Père Noël.

Il y a Harold, un orphelin anglais chez Romain Sardou dans Une seconde avant Noël et Sauver Noël mais aussi Nickolaï dans L’elfe du Père Noël de Lucy Daniel Raby, j’ai beaucoup aimé les romans victoriens de Sardou et nettement moins la version elfique proposée par Raby.

Qu’en est-il de La véritable histoire de Noël dont j’attendais beaucoup à force de lire les coups de cœur des lectrices ? Et bien, j’ai adoré moi aussi cette histoire, j’ai été complètement embarquée par la vie de Nicolas, émouvante à plus d’un titre, et passé un excellent moment en Laponie en compagnie de Nicolas et des habitants pauvres mais dotés d’un grand cœur de cette vallée perdue.

Dans ce roman destiné aux 9 / 12 ans, l’auteur conte l’histoire de Nicolas, petit orphelin de Laponie, qui devient le Père Noël, mettant au cœur de son récit de belles valeurs comme l’entraide, l’amitié, la solidarité, des valeurs qui font chaud au cœur et qui sont toujours utiles à prôner auprès des plus jeunes et qui sont au cœur même de l’esprit de Noël : la générosité, le désintéressement, donner sans rien attendre en retour.

On assiste donc à la genèse du Père Noël : de la fabrication des jouets à leur distribution rudimentaire au départ et de plus en plus « professionnelle » au fur et à mesure que se développe le village avec l’abandon de la luge au profit du traîneau et des rennes. Mais aussi la transformation physique de Nicolas qui fait pousser ses cheveux et sa barbe, revêt des habits rouges…

Marko Leino nous propose ici une belle histoire comme je les aime tant à cette période de l’année, emplie de la magie de Noël même si on peut regretter que l’histoire avance trop vite par moment, le livre est court, un peu plus de 300 pages et 24 chapitres soit autant de jours que de chapitres sur le calendrier de l’Avent, et que l’on serait bien resté pendant plusieurs centaines de pages en compagnie de Nicolas, un personnage très attachant et que l’on a plaisir à suivre dans son parcours loin d’être simple.

Je ne peux que vous recommander ce roman si vous affectionnez comme moi les récits de Noël, vous ne serez pas déçus par celui-là ! Pour ma part, le coup de coeur est là.