Littérature française

L’atelier de Capucine – Didier Cornaille

Tout commence dans un village du Morvan déserté par ses habitants partis vivre l’aventure en ville. Avec trois francs six sous et une détermination à toute épreuve, la jolie Capucine a une idée lumineuse : raccommoder les petits tracas de la vie, autrement dit repriser les poches trouées des jeans. Contre toute attente, sa petite entreprise, Pocket service, tout d’abord modeste artisanat local, va prospérer. Au point qu’une société de jeans, bien plus puissante, bien plus aguerrie, fait tout pour lui mettre des bâtons dans les roues. Mais, encouragée par Tonin, son grand-père, homme de bon sens, âme généreuse, ravi de voir du sang neuf raviver les couleurs de ses campagnes, par le séduisant Bastien qui a quitté la capitale pour la campagne bourguignonne, mais aussi par tout un village solidaire, Capucine résiste…

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Bastien est un jeune traducteur parisien freelance qui vit dans un petit appartement et qui retrouve régulièrement ses potes dans des bistrots pour refaire le monde. Un beau jour, il reçoit un recommandé le convoquant à un rendez-vous chez le notaire. Là, il y apprend qu’il hérite de la maison et des terres de la tante Berthe qu’il n’a jamais vu.

En plein cœur du Morvan, il va découvrir une bâtisse perdue au milieu des terres avec pour seul voisin, Tonin, un ancien bûcheron de plus de 80 ans, qui l’accueille les bras grands ouverts.

Le vieil homme est en effet ravi de voir se rompre sa solitude et voit en Bastien le copain avec qui il va pouvoir boire des coups. Mais Bastien ne l’entend pas de cette oreille et même s’il est sous le charme du lieu, il pense que sa place est à Paris. Sauf que revenu dans la capitale, la maison de la tante Berthe lui trotte dans la tête et qu’il va finir par s’y installer.

La petite-fille de Tonin, Capucine, a arrêté l’école à 16 ans, sans réelle formation et a vécu depuis de petits boulots mais elle a envie que ça change et décide de se mettre à son compte et à cet effet, vient de louer une minuscule boutique en ville dans laquelle elle compte réparer les poches trouées des jeans.

Et aussitôt, la petite entreprise de Capucine baptisée Pocket Jeans ne connaît pas la crise et cela ne plait pas à ceux qui vendent des jeans neufs qui vont n’avoir de cesse de lui mettre des bâtons dans les roues…

L’atelier de Capucine de Didier Cornaille nous narre la sympathique histoire de Capucine et de Bastien, surfant sur des thèmes très actuels comme la désertification des campagnes, les néo-ruraux, le chômage et la volonté de ceux qui souhaitent créer leurs propres emplois.

A travers le personnage de Capucine, Didier Cornaille revient sur la lutte des petits commerces contre les grandes surfaces, Samson contre Goliath, au fin des fonds des campagnes. Un sujet qui parle à beaucoup d’entre nous plus ou moins touchés par la crise économique qui tisse sa toile sur notre

Un scénario de départ qui n’a rien d’original mais une lecture qui n’est cependant pas dénuée d’intérêts car elle a le mérite de faire réfléchir, portée par des personnages attendrissants et truculents, Tonin en tête, grâce auxquels on ne s’ennuie pas une seconde.

Un roman du terroir simple et efficace certes pas inoubliable mais qui m’a fait passer un agréable moment.

Merci à Laëtitia et aux Editions Presse de la Cité – Terres de France pour leur confiance.

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10 commentaires sur “L’atelier de Capucine – Didier Cornaille

  1. J’adore les romans du terroir. Contrairement aux idées reçues ce sont des ouvrages qui nous apportent beaucoup. Là, c’est une histoire actuelle mais beaucoup de romans du terroir sont plutôt des romans historiques, l’histoire de nos régions et de nos ancêtres, c’est très important de la connaître. Cela ne m’empêche pas d’apprécier d’autres ouvrages très différents. Merci pour cette excellente chronique.

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