Littérature française

Michel Strogoff – Jules Verne

Michel Strogoff est courrier du tsar de Russie. Il a pour mission d’avertir le frère de ce dernier de l’arrivée imminente de hordes tartares, menées par le traître Ivan Ogareff.
Durant son périple jalonné d’obstacles à travers la Sibérie, il rencontrera la belle Nadia, ainsi que deux journalistes européens avec lesquels il partagera une partie de cette aventure.

Les provinces sibériennes de la Russie sont envahies par des hordes tartares dont Ivan Ogareff est l’âme. Ce traître, poussé par une ambition insensée autant que par la haine, projette de conquérir l’empire moscovite !

Le frère du tsar est en péril à Irkoutsk, à plusieurs milliers de kilomètres de Moscou et les communications sont coupées. Comment le prévenir ?

Pour passer, en dépit des difficultés sans nombre et presque insurmontables, il faudrait un courrier d’une intelligence et d’un courage quasi surhumains. Le capitaine Michel Strogoff est choisi et part, porteur d’une lettre du tsar, en même temps qu’une jeune Livonienne, la belle Nadia, et que deux journalistes, l’Anglais Harry Blount et le Français Alcide Jolivet.

A eux quatre, ils vont parcourir la steppe et tenter d’empêcher Irkoutsk de tomber aux mains du traitre et des troupes tartares…

Comme vous le savez peut-être, j’ai une fascination certaine pour la Russie et comme j’avais beaucoup aimé Le tour du monde en 80 jours, je me réjouissais de lire Michel Strogoff qui promettait d’être une belle épopée au cœur de l’empire russe.

Si j’ai pris plaisir à suivre Michel et Nadia dans leur traversée de la Sibérie et de l’Oural, j’ai butté sur un certain nombre d’écueils : les personnages sont typiques des héros du 19è siècle, très stéréotypés !

Michel Strogoff est le héros loyal à son tsar, sans peur et sans reproche, Nadia est une jeune fille exemplaire au coeur pur, les moujiks sont accueillants et gentils, tandis que les tartares sont d’affreux tueurs sanglants…

Les seuls qui échappent un peu aux stéréotypes et que j’ai trouvé diablement sympathiques sont les deux journalistes Blount et Jolivet aux allures de Dupont et Dupond : leurs saillies sont drôles et il leur arrive toujours de drôles d’aventures.

Malgré tout Jules Verne est un formidable conteur et il nous propose une aventure menée tambour battant, pleine de rebondissements, même si je regrette des longueurs, dans un décor qui a très peu été exploité : la Russie tsariste en pleine invasion tartare.

Je ressors toutefois un peu déçue de ce roman qui se résume à une course contre la montre afin que le héros, aidé de la belle Nadia, sauve le grand duc d’une mort certaine. J’attendais plus d’émotions et plus de surprises car ici on ne doute pas une seconde d’une fin heureuse pour le tsar et pour nos héros : l’histoire se révèle pour moi trop convenue !

Un roman que je mettrais peut-être dans les mains des garçons même si quelques ficelles et stéréotypes peuvent apparaitre grossiers pour l’adulte que je suis, les enfants eux, n’y verront sans doute que du feu et prendront peut-être plus de plaisir que moi à lire ce roman d’aventures.

Belette a plus apprécié que moi cette épopée russe, je vous laisse voir son avis ici.

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