Littérature française

L’expérience de la pluie – Clélie Avit

Toucher mais ne pas l’être. Par le cœur ou par les doigts. Pour Camille et Arthur, son fils de six ans, cela revient au même. Tous les deux autistes, ils vivent à l’abri du monde, de son bruit et de ses violences, dans une bulle que Camille a spécialement créée pour eux. Chaque rencontre, chaque échange physique, même le plus infime, est une épreuve : une main qui attrape, une bousculade dans le bus, des gouttes de pluie sur 
la peau. 
Un soir, en sortant du bureau, Aurélien croise leur route. Dans son quotidien désabusé, il entrevoit dans leur relation ce  » vrai  » qui lui manque tant et qui semblait hier encore inatteignable. 
Mais comment approcher ce couple mère-fils fusionnel sans briser leur fragile équilibre ?

Camille et son fils Arthur âgé de six ans sont tous deux autistes Asperger. La jeune femme a rompu tous liens avec ses parents il y a de cela de nombreuses années, quant au papa d’Arthur, il a préféré prendre la fuite.

Ils ont un quotidien bien routinier, des contacts sociaux limités et une hypersensibilité au toucher qui les tient à distance l’un de l’autre et des autres. Camille travaille dans un institut qui prend en charge les autistes et Arthur est gardé par Eloïse.

Un jour ils croisent le chemin d’Aurélien, juriste, qui est le meilleur ami de Lucile, la fille d’Eloïse, elle aussi hypersensible. Au fil des rencontres, le jeune homme va apprivoiser mère et fils et vivre avec eux l’expérience de la pluie…

Vous le savez si vous me lisez régulièrement, l’autisme est un sujet qui m’intéresse et me touche, aussi j’ai été ravie de recevoir L’expérience de la pluie, le nouvreau roman de Clélie Avit qui s’est fait connaître avec Je suis là.

Ce roman a le mérite de jeter un coup de projecteur sur le syndrome Asperger, et notamment sur l’hypersensibilité qui est très méconnue il faut bien le reconnaître, c’est vraiment le point positif de ce roman parce que je suis la première à le regretter mais il a m’a plus ennuyée que captivée, exceptées les cent dernières pages que j’ai beaucoup aimé.

Je m’explique : l’autisme étant pluriel, difficile pour moi de croire à cette histoire d’une mère et son fils atteints tous deux d’Asperger, ça je peux le concevoir, mais en plus tous deux hypersensibles ça me semble un peu gros.

Certes, l’hérédité pèse dans la balance de l’autiste mais chaque autiste, comme chaque être humain, est unique et on ne peut pas prétendre que deux personnes atteintes d’Asperger auraient exactement le même comportement, les mêmes attitudes, les mêmes souffrances, les mêmes angoisses, etc.

Les comportements de Camille et surtout d’Arthur, ne sont pas, à mon sens, assez réalistes : Camille qui travaille dans un institut pour autistes qui refuse qu’Arthur y entre ou aille à l’école ça me laisse pantoise, la façon dont s’exprime Arthur m’a également surprise. Quant à Aurélien, je ne l’ai pas compris car l’auteure ne nous donne pas toutes les clés pour l’appréhender totalement, il m’a laissé de marbre, malgré ses bonnes attentions.

Vous l’aurez compris, je n’ai malheureusement pas été touchée par les personnages de Camille et d’Aurélien, que l’on suit tour à tour, et c’est aussi pour ça que j’ai eu du mal à apprécier l’histoire.

Cela ne reste que mon ressenti personnel, je ne prétends aucunement que ce roman est mauvais car il ne l’est pas, il ne m’a tout simplement pas touchée mais m’a permis d’appréhender ce que peut être l’hypersensibilité, de prendre conscience comme doit être difficile le quotidien des personnes qui en souffrent.

J’ai aussi eu le sentiment qu’il n’y avait pas vraiment d’histoire et comme je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, je l’ai trouvé trop long, trop lent.

Un roman sur l’autisme que je vous encourage malgré tout à lire si le sujet vous intéresse car les avis des copinautes sont nettement plus enthousiastes que le mien !

Un grand merci aux éditions Plon pour leur confiance.

9 commentaires sur “L’expérience de la pluie – Clélie Avit

Laisser un commentaire