La dame des deux terres de Wendy Wallace

À vingt-trois ans, Harriet Heron, gravement asthmatique depuis l’enfance, n’a quasiment jamais quitté Londres, pourtant fortement polluée par les fumées à cette époque de la révolution industrielle. Passionnée d’égyptologie, elle convainc sa mère Louisa de l’emmener à Alexandrie, afin de soigner son asthme. Sa tante Yael, vieille fille bigote, sera du voyage.

Elles rencontrent au cours de la traversée un peintre séduisant, qui s’avère être une ancienne connaissance de Louisa. Arrivée à Alexandrie, Harriet est envoûtée par les lieux – la jeune fille surprotégée commence enfin à vivre ! Elle est toutefois troublée par le mystérieux passé de sa mère, et des émeutes meurtrières viennent perturber le séjour. Harriet devra alors surmonter son handicap et triompher du danger qui la menace.

Angleterre, sous le règne de Victoria. Harriet Heron est une jeune femme de 23 ans fortement asmathique et incommodée par la pollution ambiante en pleine révolution industrielle. Alors qu’à son âge, elle devrait être mariée et avoir son propre foyer, son horizon se borne à sa chambre d’enfant et à son lit qu’elle ne quitte guère.

Sous la coupe de sa mère qui ne la voit pas comme une adulte, elle convainc pourtant son médecin et ses parents de partir sous un climat plus chaud. Depuis son plus jeune âge, elle est passionnée d’égyptologie et rêve d’aller voir les pyramides.

Malgré la défiance de sa mère Louisa, son père accepte le voyage et la voilà en route pour Alexandrie, sous la tutelle de sa mère et de Yael, sa tante paternelle, vieille fille bigote. Au cours de la traversée, le trio tombe sur une vieille connaissance de Louisa, le peintre Eyre Soane, lui-même fils d’un peintre plutôt célèbre et qui détient un secret qui pourrait faire vaciller le mariage de Louisa…

Comme vous le savez j’aime beaucoup les romans historiques et l’égyptologie, La dame des deux terres de Wendy Wallace ne pouvait donc que m’intéresser et ce fut le cas même si je déplore des longueurs.

Dans ce roman d’apprentissage et de voyage, nous suivons Harriet et nous la voyons évoluer et s’émanciper de la tutelle de sa mère, c’est une héroïne très intéressante et j’ai apprécié voir son évolution de jeune fille dans sa chrysalide à femme avec ses centres d’intérêt et son goût pour l’indépendance.

Le personnage de Yael qui évolue considérablement lors de son séjour égyptien m’a également beaucoup plu, elle aussi s’émancipe de son rôle étriqué de vieille bigote et on découvre une femme pleine de bonté et désireuse d’aider les enfants miséreux d’Alexandrie.

Toutes les pages consacrées à l’égyptologie m’ont aussi charmé, rien à redire de ce point de vue, l’auteure souligne l’intérêt des européens pour les momies et les pyramides mais aussi les dérives qui en ont découlé.

La situation politique de l’Egypte est également abordée par Wendy Wallace à un moment où le pays vit des soubresauts et que les autochtones vont se retourner contre les anglais.

Là où pour moi le bas blesse ce sont tous les passages ayant à trait à Louisa et à son lourd secret, le roman prend alors des teintes très sombres et des allures malsaines et cela m’a dérangé à certains moments et ennuyé à d’autres.

Vous l’aurez compris La dame des deux terres est un roman complexe, à la fois historique, d’apprentissage et de voyage qui ne manque pas d’intérêt et que je vous conseille, en dépit des longueurs.

Un grand merci à Aurélie et aux éditions Presses de la cité pour cette lecture et pour leur confiance.