Littérature belge

Toutes les couleurs de la nuit – Karine Lambert

Le diagnostic est irrévocable. D’ici trois semaines, Vincent aura perdu la vue. Confronté à son destin, ce prof de tennis de trente-cinq ans qui avait tout pour être heureux expérimente le déni, la colère et le désespoir. Comment se préparer à vivre dans l’obscurité ? Sur qui compter ? Alors que le monde s’éteint petit à petit autour de lui et que chaque minute devient un parcours d’obstacles, il se réfugie à la campagne où il renoue avec ses souvenirs d’enfance. Les mains plongées dans la terre, Vincent se connecte à ses sens, à l’instant présent et aux autres. Il tente de gagner le match de sa nouvelle vie.

Vincent est un professeur de tennis de 35 ans qui file le parfait amour avec Emilie, ensemble, ils ont de grands projets : acheter un appartement et faire un bébé. Mais depuis quelques temps, il voit trouble.

Pour savoir ce qu’il en est, il consulte une ophtalmologue qui lui annonce qu’il a une maladie orpheline et que d’ici trois semaines, cinq au plus, il deviendra totalement aveugle. Il n’y a pas de traitement, il va falloir qu’il soit courageux.

Vincent est sonné. Pourquoi faut-il que ça tombe sur lui, qui a toujours eu une vie saine et une vue jusqu’alors parfaite ? Depuis sa plus tendre enfance, alors qu’on lui demandait si il préférerait être sourd ou aveugle, il répondait invariablement : sourd.

Que va-t-il devenir ? La seule chose qu’il sait faire dans la vie c’est jouer au tennis. Et Emilie, peut-il lui demander de passer sa vie aux côtés d’un handicapé ? Un déluge d’autres questions l’assaillent et, cachant à tout son entourage sa terrible maladie, il se réfugie dans la maison de son grand-père adoré…

J’ai découvert la plume de Karine Lambert l’année dernière avec ces deux précédents romans : Un arbre, un jour et Eh bien dansons maintenant !, qui m’avaient beaucoup plu. J’ai donc été ravie de recevoir son tout nouvel opus Toutes les couleurs de la nuit.

Avec sa plume fluide, l’auteure nous embarque dans l’histoire de Vincent et une fois ma lecture entamée, il m’a été bien difficile de la lâcher. Il faut dire que le sujet traité est très intéressant même si il est également difficile mais grâce à Karine Lambert, on ne sombre jamais dans le désespoir.

Ce roman nous offre un autre regard sur le handicap, devenir malvoyant peut effectivement arriver à tout âge de la vie à cause de la maladie, d’un accident ou de la vieillesse.

Un handicap entraine de fait la dépendance et la solitude. Lorsque le diagnostic tombe, notre héros entre dans le déni, ce n’est pas possible qu’une telle chose lui arrive. Il se replie sur lui-même et lorsqu’enfin il l’aborde avec ses proches, c’est encore plus difficile.

Car il faut bien se l’avouer : comment réagirait-on si notre frère, sœur, amie(e), fils, fille… nous annonçait une telle chose ? Et si c’était à nous qu’on l’annonçait ? Je dois bien vous avouer que je ne saurai vous le dire. Comme Vincent, je le vivrai très mal mais j’espère que je saurai rebondir comme il le fait, en refusant tout assistanat et en prenant malgré tout ma vie à bras le corps.

On pourrait reprocher à l’auteure de nous proposer un roman trop lumineux avec un dénouement attendu, pour ma part j’ai beaucoup aimé cette histoire pleine d’espoir et de lumière.

Karine Lambert nous montre qu’avec de la bienveillance, de l’entraide et de l’amour, on peut continuer à avoir une belle vie malgré le handicap, qu’on peut se réinventer, faire à nouveau des projets, aimer…

Une jolie histoire qui met du baume au cœur et que je vous recommande pour passer un joli moment. Il est disponible dès aujourd’hui dans toutes les bonnes librairies, n’hésitez pas à le découvrir !

Un grand merci aux éditions Calmann-Lévy pour cette lecture, j’ai adoré !

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