En 1608, Québec n’est qu’un nom griffonné sur une vague carte d ‘Amérique du Nord, une grande bâtisse fortifiée construite sur les rives du Saint Laurent où une quarantaine d’âmes s’apprêtent à passer leur premier hiver. La France d’Henri IV se soucie peu de ces arpents de neiges habités par une poignée de sauvages. Plus préoccupée par les richesses que lui procurent la pêche à la baleine et la traite des fourrures, elle n’envisage nullement l’installation d’une colonie.
Le long de la Rivière des Iroquois, sur le lac Champlain, un mois de juillet 1609 en Nouvelle France. Le roi Henri IV règne sur la France mais se soucie fort peu de la colonie qui s’est installée à Québec sous l’impulsion de son fondateur, Samuel de Champlain, chargé par le monarque d’administrer la « Nouvelle France ».
Samuel de Champlain, fondateur de Québec qui n’est encore qu’un fortin d’une quarantaine de personnes, n’a de cesse de défendre « son » Canada et saura imposer un climat de paix et de confiance entre les nations amérindiennes (Hurons, Alguonquins, Montagnais) et les Français.
De ces relations naîtra un commerce florissant : peaux de castors et de loutres s’échangent alors à bas prix contre marmites, haches, clou et autres divers objets en fer. Mais ce juteux commerce ne dure qu’un temps…
Les raids meurtriers incessants que mènent les Iroquois dans la vallée du Saint Laurent contre les convois de pelleterie hurons ou algonquins exaspèrent très vite la petite communauté française.
Soucieux de consolider l’alliance faite avec ses alliés amérindiens, Champlain prend le sentier de la guerre à leurs côtés et part pour l’Iroquoisie…
J’avais repéré cette magnifique bande dessinée en librairie cet automne et lorsque je l’ai trouvé à la médiathèque, je n’ai pas hésité une seconde à l’emprunter, séduite par les magnifiques planches de Patrick Prugne qui a un talent d’aqualleriste certain et désireuse d’en savoir plus sur ce Québec balbutiant.
Dans cette bande dessinée, Patrick Prugne nous met dans les pas de Samuel de Champlain et avec lui nous découvrons les grands espaces nord-américains, vierges de toute civilisation, la faune et la flore.
Cette mission visant à établir la paix avec les iroquois va tourner à la guerre et avec ce premier conflit, suivront deux siècles d’affrontements entre les français et leurs alliés amérindiens d’un côté et les iroquois de l’autre.
D’un point de vue historique, Iroquois est bien sûr très intéressant mais au-delà de cet aspect, l’objet livre est magnifique et à lui seul, vaut le détour. Patrick Prugne est en effet un dessinateur, un peintre même de grand talent avec une très belle maîtrise de la couleur.
Si le sujet vous intéresse ou que vous souhaitez découvrir le Canada originel, je ne peux que vous recommander ce roman graphique !
En plus d’être un dessinateur de talent c’est un homme généreux et très gentil. C’est un ami d’enfance de mon père et nous suivons évidemment sa carrière depuis ses débuts!
Ah tiens, je connaissais Thibault Prugne (même famille?) mais en tout cas, la couverture laisse présager de belles illustrations et le thème pourrait me plaire!
Toute la bd est dans la même veine que la couverture, elle devrait donc te plaire 🙂
[…] Autres critiques : Bianca (Des livres, des livres) […]
Chouette, chouette, chouette, ça c’est pour moi ! Bon, si je comprends bien, nous sommes loin de Oumpapah la peau-rouge ! 😛
Ah oui très loin 😉
Et qui veut aller loin ménage sa monture ! 😉 Ou son Oumpapah…
J’ai eu l’occasion de le feuilleter et j’ai trouvé les illustrations vraiment très réussies 🙂
Elles sont magnifiques en effet
J’ai justement repéré cette bande dessinée il y a quelques semaines en librairie. Du coup, j’espère pouvoir l’avoir à la médiathèque car le sujet m’intéresse et ton avis enfonce le clou !
J’espère que tu pourras l’emprunter c’est d’ailleurs ce que j’ai fait 😉
Une magnifique bande dessinée (comme les trois précédentes). Je suis ravie car mon exemplaire est dédicacé !
Je vais me pencher sur la bibliographie de Patrick Prugne alors 😉
Je trouve ses aquarelles magnifiques, mais souvent le scénario est plus faible
C’est sûr que le scénario est plus léger mais pour ma part, j’ai appris des choses
[…] consacré de billet, n’ayant rien à dire dessus. Enfin, ma plus belle lecture des trois : Iroquois de Patrick Prugne que j’ai trouvé magnifique et vraiment intéressant d’un point de […]