Le cercle de Dinas Bran – Sophia Raymond

Victime du tsunami de 2004, Anna Jensen a été déclarée cliniquement morte pendant quelques instants. Depuis elle est hantée, la nuit, par d’angoissantes visions de l’enfer, et par l’image d’une femme mourant dans d’atroces souffrances. Aidée par Will Aberdeen, journaliste new-yorkais enquêtant sur les expériences de mort imminente, elle cherche à comprendre le sens de ses cauchemars. Au fil de sa quête, elle découvre qu’elle est la réincarnation d’une jeune femme recluse dans un couvent au XVIIIe siècle. Celle-ci fut enterrée vivante dans le jardin du château de Trécesson, à proximité de la forêt de Brocéliande, pour avoir protégé un objet d’une valeur inestimable pour qui savait s’en servir… le chaudron de Gundestrup. Grâce à un journal de bord ayant appartenu au capitaine de Trécesson, Will – son descendant – et Anna se lancent sur les traces d’un secret ancestral.

Eté 1755. Estrela, une jeune femme vit recluse chez des religieuses, elle a une vision qui la hante : celle de la destruction de Lisbonne. Elle veut empêcher la mort des habitants de la capitale mais nul ne la croit.

De nos jours au Danemark. Le chaudron de Gundestrup est volé et le gardien du musée retrouvé mort. A Paris, Anna Jensen, une dessinatrice de talent, rescapée du Tsunami de 2004, reste marquée par cet événement terrible. Will Aberdeen, un jeune journaliste américain est envoyé par sa rédaction à Paris couvrir une conférence sur les expériences de mort imminente.

A l’issue de celle-ci, il va faire la connaissance du docteur Jean-Claude Bapteste, un anesthésiste réanimateur qui a pris en charge Anna quelques jours après le Tsunami.

Bapteste est resté en contact avec sa patiente et il suggère à Anna et Will de se rencontrer. C’est alors qu’une série de meurtres dans l’entourage d’Anna commence et la jeune femme est immédiatement soupçonnée…

Vous savez sans doute que les romans ésotériques et moi ça fait deux et bien je dois dire que j’ai été captivée par celui-ci. Sophia Raymond alterne les époques (1755 – 2004 – 2012) et construit son récit plutôt habilement même si on voit rapidement où elle veut en venir. Si vous recherchez une fin surprenante et un suspens de tous les diables ce livre n’est pas pour vous.

En revanche, j’ai trouvé que la toile de fond ésotérique et historique sur laquelle est construite l’intrigue est bien tissée. Les sujets ésotériques comme les expériences de mort imminente ou la réincarnation sont traités de façon sérieuse. L’auteure ne tombe pas dans l’abracadabrantesque, n’en fait pas trop, ni pas assez, tout est bien dosé, ce qui est pour moi un très bon point.

Sophia Raymond nous fait aussi voyager de Lisbonne, à la Bretagne, en passant par les flots, il n’y a pas aucun temps mort pendant près de 400 pages – on ne s’ennuie nullement – et elle ne nous inflige pas des narrations à rallonge, ce qui est un très bon point pour moi également.

Autre bon point pour la vannetaise que je suis, Sophia Raymond nous emmène dans la forêt de Brocéliande et au Château de Trecesson (surnommé par les garçons le château du saussisson !), des lieux que je connais bien et que j’ai été contente de retrouver au fil des pages.

Le style est dynamique, les chapitres courts et Le cercle de Dinas Bran est calibré pour être un page turner efficace.

Si vous êtes addict aux histoires ésotériques ou à la Bretagne, ce roman a de grandes chances de vous plaire.

En bref, un bon roman pour les vacances, léger, qui nous fait passer un bon moment, dans la droite ligne du Da Vinci Code.

Merci à Marie-Jeanne et aux Presses de la Cité pour cette lecture prenante et enrichissante, j’ai appris beaucoup de choses.